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L’opposition manifeste au Burkina Faso
Publié le mardi 3 juin 2014   |  Reuters


Rejet
© aOuaga.com par Séni Dabo
Rejet du projet de référendum : l`opposition lance sa campagne de dissuasion
Samedi 31 mai 2014. Ouagadougou. Stade du 4-Août. L`opposition politique affiliée au chef de file a organisé un rassemblement populaire contre le référendum au cours duquel elle a lancé sa campagne de dissuasion contre ce projet des partisans du pouvoir pour réviser l`article 37 de la Constitution sur la limitation du mandat présidentiel


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Des dizaines de milliers de Burkinabè ont manifesté samedi à Ouagadougou contre le projet de réforme constitutionnelle du président Blaise Compaoré, qui souhaite faire abroger la limitation du nombre de mandats présidentiels.

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi 31 mai dans le stade du 4-Août à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour dénoncer le projet prêté au chef de l’Etat, Blaise Compaoré, de faire abroger par référendum la limitation du nombre de mandats présidentiels.

Les manifestants étaient venus protester contre cet éventuel référendum sur une modification de la constitution, qui permettrait à Blaise Compaoré de participer à l’élection présidentielle de 2015, après 27 ans de règne. Le rassemblement se voulait une réponse à une manifestation des partisans du président le mois dernier.

"Nous ne voulons pas d’un nombre illimité de mandats présidentiels, le Burkina Faso n’est pas un royaume où on reste au pouvoir jusqu’à la mort", a lancé à la foule le dirigeant de l’opposition Zéphirin Diabré. "C’est une République où les hommes changent mais où les institutions demeurent."

Blaise Compaoré, au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1987, n’a pas officiellement annoncé le projet de mettre fin à la limitation du nombre de mandats présidentiels mais la manifestation de ses partisans le mois dernier a renforcé les craintes de l’opposition.

Actuellement, l’article 37 de la Constitution rédigée en 2000 limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Blaise Compaoré a obtenu en 2010 un deuxième mandat de cinq ans.

"Nous devons dissuader le président Blaise Compaoré et ses partisans d’organiser le référendum. Mais s’ils persistent, nous entrerons dans une autre phase, nous utiliserons tous les moyens permis par la loi pour les faire échouer misérablement", a souligné Zéphirin Diabré, qui dirige un rassemblement de 36 partis d’opposition.

L’opposition a dors et déjà annoncé une autre grande manifestation le 14 juin à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays.

Un référendum pour « départager les burkinabés »

De leur côté, les fidèles du président burkinabè tentent de convaincre leurs concitoyens du bien fondé de cette consultation. Blaise Compaoré "pense qu’il n’y a pas d’autre solution", commente Assimi Kouanda, le secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir), également ministre d’Etat chargé de mission à la présidence.

"Un référendum est le meilleur moyen démocratique pour départager les Burkinabè", pour le CDP, qui souligne qu’une révision du texte fondamental par consultation populaire "n’est pas une atteinte à la constitution".

Avant cela, le pouvoir doit toutefois "jauger sa cote de popularité", d’où "une campagne tous azimuts pour expliquer sa démarche", observe Abdoul Karim Ouédraogo, analyste politique. Depuis mi-avril, le président multiplie ainsi les tournées pour des "échanges avec les populations sur leurs conditions de vie", suivis de bains de foule."Il est entré en campagne" pour le réferendum, juge cet analyste.

Lors d’une visite mi-mai à Réo, dans l’ouest du pays, le chef de l’Etat affirmait avoir donné aux Burkinabè "la liberté de faire (leur) choix". "Nous sommes majoritaires dans le pays" et "cette majorité va imposer (ses) choix", clamait-il.



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