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Rejet du projet de référendum : l’opposition lance sa campagne de dissuasion
Publié le samedi 31 mai 2014   |  aOuaga.com


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Rejet du projet de référendum : l`opposition lance sa campagne de dissuasion
Samedi 31 mai 2014. Ouagadougou. Stade du 4-Août. L`opposition politique affiliée au chef de file a organisé un rassemblement populaire contre le référendum au cours duquel elle a lancé sa campagne de dissuasion contre ce projet des partisans du pouvoir pour réviser l`article 37 de la Constitution sur la limitation du mandat présidentiel


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L’opposition politique affiliée à l’institution chef de file a organisé un rassemblement populaire contre le référendum le 31 mai au stade du 4-Août de Ouagadougou. A cette occasion, elle a lancé sa campagne de dissuasion contre le projet de référendum sur l’article 37 de la Constitution limitant le mandat présidentiel que compte organiser les partisans du parti au pouvoir.


La cérémonie était prévue pour commencer à 9h. Mais c’est finalement une heure après qu’elle a débuté avec l’arrivée des responsables des partis affiliés au chef de file suivie d’un tour du stade. Pendant ce temps, le stade de 35 000 places se remplissait au fur et à mesure sans pour autant que soit relevé le pari de la mobilisation avec le remplissage de la cuvette recto verso et de haut en bas comme le voulaient les organisateurs. La preuve est ces quelques gradins restés vides à certains endroits, notamment le côté nord qui était un peu clairsemé. Mais dans l’ensemble, la mobilisation était acceptable malgré la canicule qui, d’ailleurs a eu raison de certaines personnes qui sont sorties avant même la fin du meeting.

Le meeting proprement dit a été marqué par des interventions de responsables de partis entrecoupées de prestations d’artistes-musiciens comme Dick Marcus, Humanist ou encore Bam Raady. Avant Ablassé Ouédraogo, le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, a bousculé un peu le protocole pour s’adresser à ceux qui sont dans le stade. Dans une brève intervention en langue nationale mooré, il a remercié tous ceux qui ont fait le déplacement du plus grand stade du Burkina pour écouter les messages de l’opposition qui est vent débout contre le référendum sur l’article 37 de la Constitution, la mise en place du Sénat et le pouvoir à vie. Zéphirin Daibré a aussi demandé une minute de silence à la mémoire du juge Salifou Nébié retrouvé mort le week-end écoulé et le professeur Ali Lankoandé décédé dans la nuit du 27 mai dernier.

A sa suite Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement et du comité d’organisation de l’événement du jour, s’est lui aussi réjoui de la mobilisation et rappelé les consignes de sécurité diffusées des jours bien avant. Il a annoncé qu’après Ouagadougou, il y aura un autre rassemblement à Bobo le 14 juin prochain au stade Sangoulé Lamizana, le plus grand de cette ville.

Après, Arba Diallo, président du parti des bâtisseurs (PDP/PS); Me Bénéwendé Sankara, président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) et Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) se sont succédé à la tribune dressée sur la pelouse du stade du 4-Août avant que Zéphirin Diabré ne revienne boucler la boucle. Les interventions des présidents de parti ont toutes un dénominateur commun qui est le rejet du référendum sur l’article 37 de la Constitution. Arba Diallo s’est même particularisé en brandissant un carton rouge comme un arbitre de football au chef de l’Etat Blaise Compaoré pour son projet de tripatouillage de la loi fondamentale.

Dans son discours marqué par une interruption momentanée pour cause de coupure de courant, le chef de file de l’opposition politique a dit "prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur le climat de terreur qui se prépare au Burkina et sur les menaces qui pèsent sur la sécurité des opposants". Malgré tout, il a réaffirmé le rejet du référendum sur l’article 37 par l’opposition au motif qu’il est inutile, dangereux et facteur de division des Burkinabè. Zéphirin Diabré a profité pour répondre à ceux qui soutiennent que la Constitution n’interdit pas la révision de l’article 37 en disant que la même Constitution n’oblige pas à réviser l’article en question. Il a aussi répondu à ceux qui disent que la dernière décision revient au peuple en rétorquant que le peuple avait déjà tranché la question en 1991 au moment du référendum sur la Constitution de la 4e république. Sur le débat juridique qui a cours concernant la révision de l’article 37, le chef de file de l’opposition dira qu’il s’agit plutôt d’un débat d’opportunité, de morale politique, de bienséance politiques et de respect de la parole donnée. Du référendum dont il est tant question, M. Diabré estime qu’il faut d’abord un consensus sur l’idée même de cette consultation, qu’il faut que la question à poser concerne le maximum de Burkinabè mais pas une seule personne comme c’est le cas de l’article 37. Il a même fait des propositions de sujets d’intéret majeur au chef de l’Etat comme la gratuité des soins dans les hôpitaux, dans les écoles, la fixation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 50 000 F CFA, etc. Le projet de référendum auquel tiennent le chef de l’Etat et ses partisans ne concernant pas un sujet qui fait consensus, l’opposition le rejette et le rassemblement populaire du 31 mai marque le lancement d’une campagne de dissuasion, a fait savoir Zéphirin Diabré. Si jamais les partisans du référendum ne renoncent pas, le chef de l’opposition prévient que lui et les siens passeront à une autre phase de la lutte et "utiliserons tous les moyens que nous offre la loi pour les faire échouer".

D’ores et déjà, et dans le cadre de la campagne de dissuasion, le mot d’ordre de mise en place de comités contre le référendum (CCR) à l’interne comme à l’extérieur du Burkina est lancé pour être le fer de lance du combat démocratique de l’opposition. Après avoir assuré les partenaires du Burkina qu’un changement démocratique n’entraînera pas de chaos, Zéphirin Diabré a donné rendez-vous aux militants de l’opposition, à tous ceux qui sont contre le projet de référendum au stade Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso le 14 juin prochain. Son intervention a mis fin au rassemblement vers 12h.


Séni DABO

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