Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Décès du juge Nébié : des populations marchent dans la Sissili pour réclamer la lumière
Publié le samedi 31 mai 2014   |  burkina24.com


Réo
© Présidence par DR
Réo : le chef de l`Etat en meeting
Samedi 10 mai 2014. Réo (région du Centre-Ouest). Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a animé un meeting dans le chef-lieu de la province de la Sissili


 Vos outils




Des habitants de la ville de Léo, dans la province de la Sissili, ont organisé une marche sur le Palais de Justice de la même ville, dans la matinée de ce 30 mai 2014. Ils ont remis une lettre au Procureur de Léo pour réclamer la lumière et la justice sur le décès du juge constitutionnel Salifou Nébié. Pour ces habitants, le juge a été « assassiné ».

Les populations de la sissili, dans le Centre-Ouest du Burkina, sont convaincues que le juge Salifou Nébié, originaire de cette province, a été « assassiné ». C’est ce qu’a indiqué Gafarou Nignan, président du comité qui a organisé la marche intervenue ce 30 mai 2014 à Léo.

Joint au téléphone dans la soirée du vendredi par Burkina24, il a déclaré que « nous avons été très clairs. Salifou Nébié a été assassiné et il est décédé des coups et blessures de ses assassins ».

La marche, qui a conduit du Rond-point Natou au Palais de Justice de Léo, a eu pour but de remettre une lettre au Procureur de Léo. Dans cette lettre, indique Gafarou Nignan, les populations de la Sissili réclament dans « les plus brefs délais » une autopsie et la justice sur cette affaire.

« Notre patience pourrait avoir des limites »

Cette marche n’est pas spontanée, affirme le président du comité d’organisation, mais a été décidée devant la lenteur de la justice. « Nous avons même décidé de marcher la même nuit (du décès, NDLR), rappelle-t-il. (…) Mais comme ils ont promis de faire la lumière sur l’affaire dans les plus brefs délais, on a souhaité garder notre calme. Mais nous voyons que les [choses] ne bougeaient pas. Voilà pourquoi on a décidé d’ouvrir le bal aujourd’hui ».

La manifestation s’est passée dans le calme et sans violence. S’y sont joints d’autres acteurs de la société civile. C’est le cas du Comité de Coordination des Jeunes du Burkina Faso.

« Les sections du Comité de coordination des jeunes du Burkina Faso dans la région ont pris part sur l’appel du bureau exécutif à la manifestation », a affirmé à Burkina24, le président, Ibrahim Maiga.

Il ajoute être par ailleurs « déconcerté » par le « mutisme » de la société civile et appelle cette dernière à une unité d’actions. « Il est important pour nous de faire de la quête de la vérité dans cette affaire, notre priorité », a-t-il ajouté.

Pour revenir aux populations de la Sissili, elles disent, à entendre Gafarou Nignan, attendre que la justice fasse preuve de diligence. « Nous avons dit au Procureur que nous souhaitons que dans les plus brefs délais, la lumière soit faite sur cette affaire et notre patience pourrait avoir des limites », a-t-il confié à Burkina 24.

En rappel, le 24 mai dernier, Salifou Nébié, membre du Conseil constitutionnel, a été retrouvé mort à quelques encablures de Ouaga, sur la route de Saponé. Le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Wenceslas Ilboudo, avait relevé le caractère suspect de ce décès.

Plusieurs voix, dont un syndicat de magistrats et un ami du défunt, ont conclu que c’était un assassinat et ont exhorté les autorités judiciaires à faire diligemment toute la lumière sur les circonstances du décès.

 Commentaires