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Le Quotidien N° 1076 du 31/5/2014

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Cas des morts suspectes : le collectif syndical CGT-B s’inquiète
Publié le samedi 31 mai 2014   |  Le Quotidien


Mesures
© aOuaga.com par Séni Dabo
Mesures sociales du gouvernement : les griefs de la CCVC
Jeudi 24 avril 2014. Ouagadougou. Bourse du travail. La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l`impunité et pour les libertés (CCVC) a animé une conférence de presse sur les mesures sociales du gouvernement, les délestages et les coupures d`eau. Photo : Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)


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Dans cette déclaration, le collectif syndical CGT-B, « soutient les luttes en cours dans divers secteurs d’activités » et « s’inquiète d’une recrudescence notoire du grand banditisme et de la multiplication des morts suspectes dont la dernière en date est celle du juge Salifou Nébié, membre du Conseil constitutionnel ».
« Depuis quelque temps, de nombreux syndicats ont engagé des luttes pour exiger la prise en compte de leurs préoccupations spécifiques. Il s’agit du Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER), du Syndicat des agents des finances (SYNAFI), du Syndicat national des agents du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA), des Syndicats des greffiers (SYNAJ et SGB), du Syndicat des travailleurs des collectivités (SYTRACO), du Syndicat autonomes des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC). La plupart des luttes ont pour objet soit l’application de protocoles d’accords ou d’engagements pris par le gouvernement, soit la prise en compte de revendications spécifiques telles que l’adoption de statuts particuliers, l’extension du bénéfice des traitements des agents de l’Etat à ceux des collectivités territoriales, la cessation des immixtions des autorités dans le traitement de l’information, etc.

Le Collectif syndical CGT-B suit avec intérêt ces différentes luttes auxquelles les autorités n’apportent pas de réponses adéquates. En effet, les réactions à ces luttes sont constituées essentiellement de fuites en avant, de promesses vagues et parfois même de menaces. Il observe qu’au même moment où le gouvernement refuse de donner droit aux revendications des travailleurs, il s’entête à mettre en œuvre un référendum forcément coûteux en vue de la révision de l’article 37 visant à pérenniser le pouvoir de Blaise Compaoré. Nous observons par ailleurs que le discours politique, notamment celui des partisans du pouvoir est marqué de plus en plus par l’intolérance et la violence comme l’illustrent ces propos du député CDP Salam Dermé : « Si les gens ne veulent du référendum, l’on peut revenir à l’Etat d’avant car, si se sont les armes, c’est nous qui possédons les armes … »

(CF. L’Observateur Paalga du mardi 27 mai 2014, page 12).
De même, des actes attentatoires aux libertés individuelles et collectives se font déjà jour, comme on a pu le vivre dernièrement à Ouahigouya. En effet, à l’occasion d’une conférence publique animée par l’enseignant-chercheur Luc Marius Ibriga, le 24 mai 2014 à Ouahigouya sur la question du référendum, des partisans du pouvoir s’en sont pris violemment au conférencier, aux organisateurs et aux participants et ont provoqué l’arrêt de l’activité. Enfin, notre Collectif syndical s’inquiète d’une recrudescence notoire du grand banditisme et de la multiplication des morts suspectes dont la dernière en date est celle du juge Salifou Nébié, membre du Conseil constitutionnel.

Au regard de ce tableau d’ensemble, le Collectif syndical CGT-B, attaché à la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs ainsi qu’à la défense des libertés démocratiques et syndicales :
-exprime aux organisations syndicales et aux travailleurs en lutte son soutien ferme ;
-condamne l’attitude de mépris du gouvernement vis-à-vis des travailleurs, de leurs organisations, de même que le non respect des engagements pris envers les organisations de travailleurs ;
-condamne les violations des libertés d’expression, d’opinion et de manifestation, la négligence et le non respect de la parole donnée dans la résolution des protocoles d’accord par le gouvernement ;
-exige du gouvernement un examen sérieux et favorable des revendications légitimes des travailleurs et particulièrement l’exécution des engagements pris envers les travailleurs dont ceux relatifs à la relecture de la loi 013 et de la grille salariale et du Code du Travail;
-exige du gouvernement l’élucidation de toutes les morts suspectes dont celle du juge Salifou Nébié ;
-Invite tous les militants et militantes, l’ensemble des travailleurs et travailleuses à suivre avec attention et vigilance l’évolution de la situation nationale et à se tenir prêts pour rejeter fermement toute remise en cause des libertés individuelles et collectives dans notre pays ».


Vive la solidarité syndicale !
Vive le Collectif Syndical CGT-B !
Vive l’Unité d’Action Syndicale !
Ouagadougou, le 28 mai 2014

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