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Gratuité des soins au Burkina : l’association Zama Forum pose la problématique de la mise en oeuvre
Publié le vendredi 30 mai 2014   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
L`association Zama Forum a organisé une conférence publique sur la gratuité des soins le mercredi 28 mai 2014 à l`institut français de Bobo


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La gratuité de soins sert-elle l’intérêt public ? Cette préoccupation de l’association Zama Forum était au centre d’une conférence, le mercredi 28 mai 2014, à l’Institut Français de Bobo-Dioulasso.

La conférence sur la problématique de la gratuité des soins vise, selon ses organisateurs, à partager les résultats de recherches et les expériences des professionnels et acteurs sur la mise en œuvre de la gratuité des soins. «Il est vraiment important pour développer, à la fois, les capacités au niveau professionnel et contribuer au développement du pays qu’il y ait une meilleure diffusion des connaissances en tout genre », a indiqué le président de l’association Zama Forum, Dr Maurice Yaogo, qui regrette que les résultats des recherches ne soient pas suffisamment diffusés. La conférence sur la gratuité des soins, a-t-il souligné, s’inscrit donc en droite ligne des activités de l’association qui prévoit un ensemble de diffusions de ressources et des canaux pour transmettre les messages sur les idéaux de cette association.

La projection d’un film documentaire sur le thème « l’exemption du paiement, un pas vers l’accès universel aux soins de santé » a permis aux panélistes d’échanger et de partager leurs expériences sur cette question. Le directeur régional de la Santé des Hauts-Bassins, Yacouba Sawadogo qui a ouvert les débats, estime que pour aller à la gratuité des soins, il faut mettre l’accent sur le contrôle et le renforcement des capacités humaines afin que la quantité ne prenne pas le pas sur la qualité. Prenant l’exemple de l’éducation, il a souhaité que les structures sanitaires privées et publiques développent des stratégies efficaces pour apporter une subvention au privé. Les différents intervenants ont salué l’initiative de l’association en ce sens qu’elle permet de partager des expériences en matière de prise en charge et de gratuité de soins. «La gratuité des soins est un droit fondamental vers lequel les politiques gagneraient à tendre », soutient Mme Zabré, magistrate de formation et membre de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF). Pour le représentant d’Amnesty International qui est du même avis que le premier responsable de la santé des Hauts-Bassins, il faudrait mettre l’accent sur le renforcement du personnel soignant afin de préserver la qualité dans la gratuité des soins.
En faisant la synthèse des différentes interventions, on peut dire que les points de vues divergent sur la mise en œuvre de la gratuité des soins. Le privé y est favorable alors que le système de santé actuel du gouvernement ne peut pas supporter cette situation, selon certaines études qui reconnaissent, en revanche, qu’on peut choisir, malgré ses moyens financiers, d’aller à la gratuité de soins comme c’est le cas au Niger qui traîne jusqu’aujourd’hui des arriérés de 20 milliards de F CFA dans la prise en charge totale des soins.
Le film documentaire de 25 minutes « L’exemption du paiement, un pas vers l’accès universel aux soins de santé » qui a servi de support aux débats est l’expérience pilote d’une coproduction de l’ONG Help et de l’université de Montréal au Canada.


Alexis Omer

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