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Le Quotidien N° 1075 du 30/5/2014

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Message du ministre de la Santé à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac 2014
Publié le vendredi 30 mai 2014   |  Le Quotidien


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© aOuaga.com par A.O
Santé : un atelier sur le bilan de sante ouvert à l`hopital Blaise Compaoré de Ouaga
Jeudi 07 mars 2013. Ouagadougou. Un atelier sur le bilan de santé ouvert à l`hopital Blaise Compaoré photo : le ministre de la santé Lèné Sedego


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Mesdames et Messieurs,

Thème: « Augmenter les taxes sur le tabac »

Toutes les six secondes, quelqu’un, quelque part dans le monde, meurt à cause du tabagisme. Le tabagisme est l’une des principales causes de décès évitables dans le monde. En 2011, la consommation de tabac a provoqué le décès d’environs 6 millions de personnes, parmi lesquelles 600 000 étaient des fumeurs passifs. 80 % de ces décès ont été observés dans les pays à revenus faibles ou moyens comme le Burkina Faso. L’OMS estime qu’environ 1500 personnes décèdent chaque année dans notre pays de causes liées directement au tabac.
La consommation de tabac nuit à la santé car elle est source de plusieurs maladies comme les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les cancers. Ces maladies entrainent le plus souvent des morts prématurées.

A l’échelle mondiale, le tabagisme est responsable de près de 80 % des décès par cancer du poumon chez les hommes, contre 50 % chez la femme.
Fumer augmente le risque d’infection tuberculeuse et 40 millions de fumeurs atteints de cette maladie ont un risque élevé de mourir entre 2010 et 2030. Chez la femme, le tabagisme est responsable d’une diminution de la fécondité, d’une augmentation des avortements spontanés et d’une mortalité périnatale et néonatale plus importante.

Mesdames et Messieurs,
Au Burkina Faso, la consommation de cigarettes a atteint des proportions élevées dans certaines couches de la population. En effet, selon le rapport de l’enquête STEP 2014, la consommation du tabac demeure un réel problème de santé publique, avec une prévalence de 19,8 % au sein de la population générale de 25 à 64 ans.

Cette prévalence reste plus élevée chez les hommes (29,2 %) que les femmes (11,8 %). Les sujets jeunes de 25 à 34 ans de sexe masculin sont les plus touchées avec une prévalence de 32,6 %. La prévalence de l’exposition passive à la fumée de tabac à domicile était de 36,3 % chez les hommes et les femmes âgés de 25 à 64 ans.

L’âge de l’initiation au tabac diminue et se situe aujourd’hui autour de 12 ans. Les répercussions sanitaires et socio-économiques du tabagisme au Burkina Faso ne sont pas encore suffisamment documentées, mais il ne fait aucun doute qu’elles sont comparables à celles des autres pays et sont à prendre au sérieux dès maintenant.
Mesdames et Messieurs,

Le 31 mai de chaque année, l’OMS interpelle l’opinion publique internationale sur l’épidémie tabagique en célébrant la journée mondiale sans tabac. Cette année, le thème choisi est : « Augmenter les taxes sur le tabac ».

Aussi, conformément à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les pays devraient mettre en œuvre des politiques en matière de prix et de taxes sur les produits du tabac en vue de réduire la consommation de tabac. La recherche montre que des taxes plus élevées sont particulièrement efficaces pour réduire la consommation parmi les groupes à plus faible revenu et empêcher les jeunes de commencer à fumer. Une augmentation de 10 % du prix du tabac suscite une baisse de la consommation de 4 % dans les pays à revenu élevé qui peut aller jusqu’à 8 % dans les pays à faible revenu ou revenu intermédiaire.

De plus, l’augmentation des impôts indirects sur le tabac est considérée comme la mesure de lutte antitabac la plus rentable. En effet, le Rapport sur la santé dans le monde, 2010 de l’OMS indique qu’une augmentation de 50 % des droits d’accise sur le tabac rapporterait un peu plus de 1,4 milliard de dollars US de fonds supplémentaires dans 22 pays à faible revenu. Si ces montants étaient alloués à la santé, les dépenses publiques de santé pourraient augmenter dans ces pays d’un pourcentage pouvant aller jusqu’à 50 %.

Cette année 2014, l’OMS et ses partenaires appellent les pays à augmenter les taxes sur le tabac pour réduire la consommation de tabac et sauver des vies.

En ce jour 31 mai 2013, je lance un appel à toutes les organisations de la société civile, à tous les responsables de la mise en œuvre des politiques publiques ainsi qu’à toute la population du Burkina Faso, pour soutenir de façon efficace la lutte antitabac dans notre pays.
Protéger les générations présentes et futures des méfaits du tabagisme est une de nos responsabilités que nous devons tous assumer .

Léné SEBGO
Officier de l’Ordre National

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