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Le système de riziculture intensive pour booster la production du riz burkinabè
Publié le jeudi 29 mai 2014   |  RTB


Riz:
© Autre presse par DR
Riz: la Cedeao a décaissé 6 milliards de FCFA pour relancer la filière


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L’INERA, Institut de l’Environnement et Recherches agricoles du Burkina a mis au point un paquet technologique, le système de riziculture intensive qui devrait permettre aux producteurs de riz local d’augmenter leurs rendements. L’Institut expérimente le système sur le périmètre irrigué de la plaine de Karfiguéla dans les Cascades où une vingtaine de riziculteurs de la région a visité samedi 24 mai 2014 un champ pilote.

Le système de riziculture intensive-SRI est une innovation dans la pratique culturale du riz permettant d’accroitre de manière significative la production nationale. La technologie éprouvée durant la campagne de saison sèche sur un demi-hectare appartenant au producteur Zoumana Ardjouma SAGNON de la plaine irriguée de Karfiguéla donne quelques résultats intéressant, à en croire celui-ci. « Le système de riziculture intensive est bénéfique pour nous autres producteurs de riz. Avec cette technologie, nous utilisons plus la fumure organique au lieu des engrais chimiques plus chers et dangereux pour le sol. Aussi pour un demi-hectare de superficie, il faut 12 kilogrammes de semences de riz. Pour la même surface, il en faut 50 kilo. C’est donc dire que le SRI nous arrange » se réjouit Zoumana Ardjouma SAGNON. Son champ sert d’expérience pilote pour l’Institut de l’Environnement et Recherches agricoles.

L’INERA veut en faire un modèle pour l’ensemble des producteurs de riz du Burkina. Ainsi une vingtaine d’entre eux de la région des Cascades a pu constater l’impact de l’utilisation du système de riziculture intensive sur le champ de monsieur SAGNON. La vulgarisation du système à l’échelle national peut entraîner une augmentation substantielle de la production rizicole du Burkina. « Avec le système de riziculture intensive, on arrive à réduire les coûts de production notamment à travers la baisse des intrants, la quantité de semences à l’hectare qui passe de 50 kilo à l’hectare à moins de 15 kilo. Aussi on utilise moins de fertilisants minéraux (engrais classiques) au profit de la fumure organique » explique le docteur Ibrahima OUEDRAOGO, chef de programme Riz et Riziculture à l’INERA.

La production nationale annuelle de riz est d’environ 300 000 tonnes. Ce qui représente près de 47% des besoins de consommation de la population. Pour combler le gap, le gouvernement burkinabè dépense bon an mal an plus de 50 milliards de francs CFA pour l’importation de riz. « L’introduction du Système de riziculture intensive pourrait à long terme inverser la tendance » fait savoir le docteur OUEDRAOGO. « Avec l’augmentation du rendement à l’hectare de 20%, le Burkina peut réduire ses importations en riz grâce au système de riziculture intensive » espère-t-il.

Simplice BARO/ RTB2 CASCADES

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