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Le Quotidien N° 1074 du 28/5/2014

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Soutenance de mémoires à l’ecole des douanes : 15 élèves inspecteurs en fin de cycle passent devant les jurys
Publié le mercredi 28 mai 2014   |  Le Quotidien


Ecole
© aOuaga.com par A.O
Ecole nationale des douanes : sortie de la promotion "Défi et intégrité"
Mercredi 14 août 2013. Ouagadougou. La promotion "Défi et intégrité" de l`Ecole nationale des douanes, composée d`assistants, de préposés, de contrôleurs et d`inspecteurs des douanes a effectué sa sortie au cours d`une cérémonie parrainée par le ministre des Mines et de l’Energie, Lamoussa Salif Kaboré


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Du 27 au 28 mai 2014, la 19e promotion des élèves inspecteurs divisionnaires des douanes, au nombre de 15, soutiennent leurs mémoires de fin de cycle, après 2 années passées à l’école. La cérémonie d’ouverture des soutenances qui a eu lieu le 27 mai 2014, à Ouagadougou, a été présidée par Justin Nikiéma, conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances (MEF), et en présence de Micheline Ilboudo/Diallo, directrice générale de l’Ecole nationale des Douanes (END). L’élève inspecteur des douanes, Adolphe Gouba, a ouvert le bal des soutenances avec le thème « Les incidents liés aux services de campagne au cours de la dernière décennie 2004-2013 : causes et conséquences ». Après son exposé, son travail a été sanctionné par la note de 16,5/20, avec mention Très bien.
De nombreux élèves de l’Ecole nationale des Douanes (END) ont maintenant le regard tourné vers les vacances, en cette fin du mois de mai. En effet, ce moment coïncide avec la fin des cours et des évaluations. Les élèves inspecteurs divisionnaires des douanes, eux, n’auront leur salut qu’après les soutenances. Et c’est cet exercice qui a commencé, le 27 mai 2014, à Ouagadougou, en présence de collègues, d’enseignants, de parents et d’amis. La cérémonie d’ouverture de la soutenance inaugurale a été présidée par Justin Nikiéma, Conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances, et en présence des premiers responsables de l’END.

Exercice de persuasion pour les élèves inspecteurs
« La soutenance de mémoire, dans une école professionnelle peut paraître pour l’œil extérieur, comme un rituel qu’il faut accomplir, chaque année », a affirmé Micheline Ilboudo/Diallo, directrice générale de l’Ecole nationale des Douanes (END). Cependant, a-t-elle poursuivi, chaque année, pour les élèves comme pour leurs encadreurs notamment, les directeurs de mémoire, c’est toujours des moments d’émotion, d’appréhension même pour certains, avec toutefois des lueurs de soulagement et probablement de joie qui se profilent à l’horizon. Pour Justin Nikiéma, conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances, « une soutenance de mémoire est toujours empreinte de solennité pour les enseignants, les membres du jury et les candidats ». Ce moment solennel, a-t-il insisté, est l’occasion pour lui d’adresser ses vives félicitations et ses encouragements à l’ensemble du personnel d’encadrement pour les multiples efforts consentis, durant tout le temps qu’a duré cette formation. La soutenance de mémoire complète la formation des agents et les prépare à répondre aux exigences de leur métier, à travers, des cas pratiques. C’est pourquoi Justin Nikiéma a estimé qu’une formation complète et adaptée des agents rejaillit positivement sur l’efficacité et sur les performances d’une administration. C’est donc conscient de cela que le ministère de l’Economie et des Finances déploie, chaque année, des efforts pour la formation des agents des douanes, en général et des cadres supérieurs, en particulier.

Accompagner les services en campagne de la douane
L’élève inspecteur divisionnaire des douanes, Adolphe Gouba a ouvert le bal des soutenances avec le thème : « Les incidents liés aux services de campagne au cours de la dernière décennie 2004-2013 : causes et conséquences ». Après son exposé, le jury, présidé par le conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances, Justin Nikiéma, a sanctionné son travail par la note de 16,5/20, soit la mention Très bien. Les membres du jury ont estimé que l’impétrant a maitrisé son sujet. C’est donc fort de ce constat qu’il a fait des propositions pertinentes à l’endroit de l’administration, en vue de rendre plus opérationnels les services, en campagne de la douane. Pour Justin Nikiéma, le thème est d’actualité et l’administration va mettre en œuvre ses recommandations et propositions pour que les populations sachent que le travail de la douane est d’intérêt général. Les incidents liés aux services de campagne, au cours de la dernière décennie, ont causé d’énormes pertes au niveau de l’assiette fiscale, mais des agents de douane y ont également perdu la vie. L’élève inspecteur a justifié cet état de fait par l’incivisme des populations et l’appât du gain facile des fraudeurs. Toute chose qui met à rude épreuve la collaboration, entre les agents de la douane et les usagers de leurs services. De 2004 à 2013, 7 agents des douanes ont été tués, dans l’exercice de leur mission, 20 ont été blessés tandis que 3 offices ont été saccagés. « Vous aurez remarqué que, depuis un certain nombre d’années, la récurrence et la violente liées aux incidents de campagne, à l’encontre des agents de l’administration des douanes. En 2010 et 2011, nous avons été profondément marqués par 2 assassinats odieux de 2 de nos collègues, à Nadiagou et Mangodara », a constaté avec amertume l’élève inspecteur Adolphe Gouba. « Les causes de ces incidents peuvent être exogènes donc extérieures à l’administration. Je pense que les responsabilités sont partagées. Pour ce qui concerne les causes exogènes, nous pouvons citer le manque de collaboration des populations. Souvent, les incidents sont liés à des affrontements fratricides, entre policiers et douaniers ou entre gendarmes et douaniers. Vous avez aussi l’appât du gain facile où le fraudeur veut gagner plus qu’il n’aurait gagné. Il y a par exemple d’autres causes que j’ai citées, comme le manque de bornage terrestre, au niveau des frontières. Il y a des cas, au cours de la dernière décennie où, à cause du manque de bornage, des agents sont rentrés en territoire étranger où ils ont été appréhendés par les forces de l’ordre à l’étranger. Cela est arrivé au Togo et au Niger », a-t-il précisé. « D’un point de vue professionnel, il faut que l’administration et les agents puissent se remettre en cause pour mieux réussir leur mission. Au plan national, les autorités administratives et politiques doivent prendre conscience des dangers que courent les agents de la douane, dans l’exercice de leur mission. Pour ce faire, ils devront donc mettre des moyens à la disposition des agents pour qu’ils puissent faire leur travail, dans de bonnes conditions », a-t-il prévenu.

Par Toua Ladji TRAORE

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