Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8629 du 27/5/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment



Politique

Propos d’Ibriga sur Chantal Compaoré : là, Professeur, vous étiez hors sujet
Publié le mardi 27 mai 2014   |  L`Observateur Paalga


Luc
© Autre presse par DR
Luc Marius Ibriga, président du Forum de citoyennes et citoyens de l’alternance (FOCAL)


 Vos outils




A moins qu’ils fussent venus lui porter la contradiction, au regard des thèses que le conférencier devait développer, on imagine que les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui avaient effectué le déplacement à la Maison des jeunes et de la culture de Ouahigouya n’y étaient pas allés avec les meilleurs intentions du monde.

Mais le professeur Luc Marius Ibriga aura, à bien des égards, tressé la verge avec laquelle on l’a fouetté. Le président du Forum des citoyens et citoyennes pour l’alternance (FOCAL) était en effet parti entretenir les habitants de la cité de Naaba Kango du thème ô combien litigieux de «la révision de l’article 37 par référendum : légalité ou hold-up électoral ?».

On ne connaît que trop bien la position de cet éminent enseignant de droit sur cette question qui divise la classe politique et la société burkinabè, opposé qu’il est, comme tant d’autres, à toute idée de tripatouillage visant à sauter le verrou limitatif du nombre de mandats présidentiels au Faso.

Il faut reconnaître qu’il est de ceux qui œuvrent à l’implantation du constitutionnalisme au Burkina, aussi bien dans la conquête que dans la gestion du pouvoir d’Etat. Et à dire vrai, il ne ménage pas sa peine à travers conférences publiques (comme ce fut le cas samedi dernier à Ouahigouya), débats télévisés, interviews, diverses publications, etc. Ces contempteurs diront que ce qu’il professe n’est pas parole d’Evangile et que derrière l’universitaire se cache un homme politique déguisé, mais peut-on seulement être désincarné sur une problématique aussi matricielle que l’horizon 2015 lourd de tous les dangers ?

Disons-le tout net, rien ne saurait excuser la violence dans un débat d’idées, mais dans le cas d’espèce qui a mis le feu aux poudres et fait dégénérer en batailles rangées une rencontre qui se voulait civilisée, le prof a été… hors sujet avec son exemple mal à propos qui volait franchement au ras des pâquerettes. On l’avait connu beaucoup plus sérieux que ça. Quel besoin avait-il en effet, parlant de l’intégrité du territoire, de dire que «même Blaise, qui a épousé une Ivoirienne, ne peut réviser la Constitution pour accorder une portion du territoire burkinabè à la Côte d’Ivoire» ?

Quelle bourde ! Pour un malheureux dérapage verbal, c’en est vraiment un ! Qu’est-ce que Chantal, qui passe au demeurant aux yeux de certains pour l’atout-charme du clan, vient faire dans ça ? Autant l’inénarrable maire de Bobo, dans une de ses mémorables Saliades, n’avait pas été très malin quand il avait laissé entendre que lui et ses semblables seraient même capables d’installer Djamila, la fille du couple présidentiel, sur le trône de Kosyam, autant Ibriga a été mal inspiré de glisser maladroitement sur le terrain de la famille et donc de se déconsidérer, de donner l’impression qu’il est à court d’arguments et de décrédibiliser la lutte des croisés de l’alternance.

Puisqu’il est un homme, Ibriga doit savoir que ce qu’un chef de famille, qu’il soit prince ou de condition modeste, peut accepter de subir et de supporter le concernant peut le rendre fou lorsque cela touche à sa femme ou à son enfant. Or Blaise est un homme, et il faut se garder de le braquer plus qu’il ne l’est déjà depuis la «trahison» de Roch et Cie.

Alors donc que d’autres joutes oratoires viendront et viendront encore sur ces sujets qui fâchent, n’y a-t-il pas lieu pour tous et chacun de remuer sa langue sept fois avant de parler pour éviter de cristalliser davantage des ressentiments qui ne sont déjà pas faciles à gérer ?

Ousseni Ilboudo

 Commentaires