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« Initiative des données gouvernementales ouvertes » : le Burkina Faso s’engage dans le processus
Publié le mardi 27 mai 2014   |  Service d’Information du Gouvernement


Le
© Autre presse par DR
Le Professeur Jean KOULDIATY, ministre du développement de l’économie numérique et des postes.


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« Face au doute, c'est l'ouverture qui prévaut. Le gouvernement ne doit pas maintenir la confidentialité de l'information au seul motif que des responsables publics puissent se trouver dans l'embarras après sa révélation ou à cause des erreurs ou des échecs qu'elle révèlerait ou à cause de peurs spéculatives ou abstraites. La non-divulgation ne devrait jamais se justifier par l'entreprise de protéger des intérêts personnels de responsables gouvernementaux aux dépens de ceux qu'ils devraient servir » soutenait le président américain Barack Obama en 2008. Il invitait ainsi, les premiers responsables des pays à libérer les données gouvernementales non sensibles pour cultiver la transparence et la confiance des concitoyens.

S’inscrivant dans cette dynamique et convaincu que l’accès aux données gouvernementales non sensibles peut contribuer à la création des richesses et à la transparence dans la gestion des deniers publics, notre pays s’est engagé, avec le soutien de la Banque mondiale, dans l’initiative de l’ouverture des données. Lors du Forum panafricain sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC, tenu en octobre 2013 et présidé par Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, les participants avaient reconnu la nécessité de promouvoir les données numériques ouvertes en vue de favoriser le développement de contenus locaux, la recherche et le développement de l’expertise dans le domaine des TIC en Afrique. A l’issue des travaux, il a été recommandé entre autres l’engagement des gouvernements africains dans la mise à disposition de données numériques, la promotion de l’expertise en matière de production de services à valeur ajoutée basés sur les données numériques ouvertes, le développement de contenus locaux pour mieux répondre aux besoins des populations.
L’engagement de notre pays dans cette initiative des données ouvertes, traduit donc la volonté des plus hautes autorités du Burkina Faso à saisir les opportunités qu’offrent les TIC pour accroitre la participation citoyenne au développement.

Open data, une initiative créatrice de valeur ajoutée

L’Open Data est une véritable lame de fond qui traverse la sphère numérique. Selon Tim Berners-Lee, l’Open data « donnée ouverte » est une donnée librement accessible, destinée à être utilisée et publiée sans restrictions de droits d'auteur, de brevets ou d'autres mécanismes de contrôle.

L’Initiative des données gouvernementales ouvertes du Burkina Faso (BODI : Burkina Open Data Initiative), vise à encourager les services publics, à mettre à disposition de façon libre et gratuite, toute donnée numérique non nominative produite dans une mission de service publique, ne relevant pas de la vie privée ni de la sécurité et ayant une dimension territoriale sous un format non propriétaire et exploitable par les machines.

Ces données constituent un patrimoine immatériel qui peut être mis en valeur pour tous. En effet, les chercheurs peuvent y trouver matière à nourrir leurs travaux et expériences, les développeurs peuvent créer des services innovants utilisant ces données, les citoyens et journalistes y trouvent des données utiles pour faire du data-journalisme, les entreprises peuvent fournir une valeur ajoutée à ces données et ainsi créer de l'emploi et de la richesse pour la communauté.

L’open data présente également des enjeux démocratique, et de modernisation de l’action publique.

L'objectif démocratique que vise l'ouverture des données publiques est fondamental. La relation entre les citoyens et le politique évolue. Les citoyens souhaitent se rapprocher davantage de l'administration, comprendre, et pouvoir influer sur l'action publique. Et cela oblige l'administration à évoluer, à veiller avec toujours plus d'attention à établir un consensus sur les changements à envisager dans la conduite des politiques publiques. L’on doit montrer que notre démocratie sait s'adapter pour rester en phase avec les attentes du public. Il faut donc mettre sur Internet, les forums, les blogs et les réseaux sociaux; des lieux désormais incontournables du débat public, autant d'information que possible sur l'action administrative. Mieux informés, les citoyens sont plus actifs dans le débat public. L’Open Data participe d'une volonté commune de créer au sein des administrations une véritable culture de « rendre des comptes ».

L'ouverture des données publiques permettra d’accélérer la modernisation des administrations publiques. Ellene pourra qu'inciter les acteurs publics à apporter un soin accru pour assurer la qualité des données et leur correcte actualisation.Ainsi ces données n'en seront davantage qu’exploitables et mieux exploitées. Et cela aura pour conséquence immédiate d’améliorer la qualité des politiques publiques, de veiller à leur efficacité et à leur efficience.
Et cette ouverture, en rapprochant l'administration des citoyens apporte également une garantie d'adaptation de l'action publique aux besoins de la société, à l'aide du progrès technologique.

Mise en œuvre du BODI, état des lieux

Dans la mise en œuvre de l’initiative Open Data, notre pays bénéficie du soutien de la Banque mondiale qui apporte un accompagnement technique et financier conséquent.
Après une mission d’études au Ghana ayant permis à l’équipeconjointe du Ministère du Développement de l’Economie Numérique et des Postes, et du Ministère de l’Economie et des Finances, de découvrir l’expérience de ce pays en matière d’ouverture des données, des experts de la Banque mondiale, dans le domaine, ont également séjourné dans notre pays. Ces experts ont pu rencontrer les différents acteurs, c’est-à-dire les producteurs et les réutilisateurs potentiels des données. Ces différentes rencontres ont permis à la Banque mondiale d’évaluer le potentiel des données disponibles.

Dans la perspective de la mise en œuvre du BODI, le Ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes a organisé les 23 et 24 mai 2013, un atelier qui a proposé un plan d’action général pour la mise en œuvre de l’initiative. Par ailleurs, notre pays abritera les 5 et 6 juin prochain un forum national sur les données ouvertes dont l’objet principal est de procéder au lancement officiel de l’initiative Open Data du Burkina et du portail alpha.data.gov.bf, version d’essai de la future plateforme Open data du Gouvernement (data.gov.bf).
L’enjeu de ce premier rendez-vous majeur autour des données ouvertes du gouvernement est de faire un bilan des actions déjà réalisées, lancer la dynamique en montrant des éléments concrets de réutilisation, présenter un plan d’actions tangible et d’associer fortement l’écosystème. Ce forum sera aussi l’occasion d’effectuer un atelier de co-création d’usages autour d’un projet pilote « Nos Ecoles, nos données ».

Fruit de la volonté des plus hautes autorités de notre pays, avec l’accompagnement soutenu de la Banque mondiale, l’Initiative Open Data du Burkina (BODI) est un chantier stratégique et passionnant dont la réussite passe par la mobilisation, la coopération et l’intelligence collective des différents acteurs.


Ministère du Développement de l’économie numérique

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