Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7673 du 27/5/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Trait de plume - Entreprenariat privé : C’est le courage qui manque !
Publié le mardi 27 mai 2014   |  Sidwaya


Conseil
© aOuaga.com par A.O
Conseil des ministres : la séance du 30 avril délocalisée à Bagré
Mercredi 30 avril 2014. Bagré (région du Centre-Est). Le Conseil des ministres s`est tenu sous la présidence du chef de l`Etat, Blaise Compaoré. Photo : Vincent Zakané, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale


 Vos outils




Les sans-emplois sont bien occupés ces derniers jours avec le dépôt des dossiers des concours directs du ministère chargé de la Fonction publique et les formations intensives pour les tests prévus à cet effet ; ce, depuis le 19 mai 2014, date de l’ouverture du dépôt des dossiers.
Il n’est plus demandé seulement aux candidats d’être qualifiés et compétents dans leur domaine de formation comme par le passé, mais également d’être endurants. La première étape du parcours est de faire le bon choix parmi la centaine de concours lancés. Ensuite, il faut pouvoir déposer ses dossiers dans différents lieux de réception, parfois après de longues heures d’attente et des nuits sans sommeil. Enfin, le candidat doit réussir les tests à lui soumis.
Il faut reconnaître que la Fonction publique essaie tant bien que mal d’améliorer et d’innover chaque année, l’organisation des concours afin de donner une égale chance de réussite aux candidats et d’alléger leurs souffrances pendant la période des dépôts des dossiers et de composition. C’est ainsi que les guichets de réception et les lieux de dépôt ont été augmentés ces dernières années. Dans la même dynamique, les concours sont organisés dans les régions. Il sied de saluer tous ces efforts en souhaitant que la recherche de solutions idoines se poursuive.
Mais de leur côté, les personnes en quête d’emploi devraient se donner davantage de chance en explorant d’autres opportunités de travail en dehors de celles offertes par le secteur public. A juste titre, l’on dira que ce n’est pas facile ! En effet, l’expérience exigée par nombre de structures privées et d’institutions, constitue un réel blocage pour de nombreux candidats à l’emploi. Pour avoir un stage, c’est parfois la croix et la bannière. En attendant que ces obstacles soient levés, les chercheurs d’emplois ont plutôt intérêt à prospecter les possibilités réelles qui s’offrent à eux comme celles relatives aux formations et à la création d’emplois. Car le nombre de demandeurs augmente chaque année et que la concurrence dévient plus rude. S’il est difficile d’avoir un employeur, alors pourquoi ne pas s’auto-employer et contribuer par la même occasion, à diminuer le chômage en employant d’autres personnes et en contribuant à la création de richesses pour l’économie du Burkina Faso. Le gouvernement en mettant en place les différents fonds pour les jeunes, les femmes, les personnes déflatées, etc. a voulu encourager l’entreprenariat privé. Le Fonds d’appui au secteur informel (FASI), le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) sont entre autres fonds, qui permettent de bénéficier des financements en contournant les systèmes de financement classiques qui exigent des garanties inaccessibles aux personnes qui veulent débuter une carrière. Les deux nouveaux fonds adoptés par le Conseil des ministres du 24 mars 2014 d’un montant de dix milliards de FCFA viennent rallonger la liste des mécanismes de soutien à l’initiative privée. Les taux d’intérêts sont de 4 et 5% et les conditions d’octroi et de remboursement plus souples sont des avantages certains par rapport aux autres possibilités de financement sur le marché des crédits.
Se lancer dans le privé, telle est la limite que n’ose franchir nombre de personnes en situation de chômage. Pourtant l’adage dit : « Qui ne risque rien n’a rien ». Le courage reste déterminant pour de nombreux jeunes qualifiés, pétris de compétences mais qui préfèrent trimer des années à la recherche d’emplois dans la Fonction publique alors que cela ne devraient pas être une fin en soi, mais un tremplin. Les autorités qui ont entamé des communications sur les fonds disponibles devraient également se lancer dans la sensibilisation des personnes en quête d’emplois pour un changement de mentalité parce que l’Etat à lui seul, ne peut résorber le chômage ni offrir à tous un emploi. D’où l’intérêt de travailler à la promotion de l’autoemploi et du secteur privé. Le courage ! C’est ce qui manque le plus pour se lancer dans le privé alors que l’on est prêt à effectuer le parcours du combattant dans l’espoir d’accéder à un poste dans la Fonction publique.



Séraphine SOME
serasome@yahoo.fr

 Commentaires