La société minière Iamgold/Essakane SA a organisé une caravane de presse du 22 au 23 mai 2014, dans sa zone d’impact. A travers une visite-terrain, les journalistes ont pu constater la contribution de la mine à l’amélioration des performances du système éducatif dans la région du Sahel.
La société minière Iamgold/Essakane S.A veut contribuer à l’éducation des fils et filles de sa zone d’impact. De l’avis du chargé du suivi-évaluation et de l’éducation à Iamgold/Essakane, Antoine Konombo, l’appui de la mine à l’éducation est basé sur trois axes. Il s’agit de l’éducation formelle, à savoir l’enseignement primaire et secondaire et la formation professionnelle. Il existe également, l’éducation non formelle qui concerne l’alphabétisation et les centres d’éducation de base non formelle pour la formation aux métiers des déscolarisés, et non scolarisés âgés de 9 à 15 ans.
Pour l’enseignement primaire, le soutien consiste à construire des nouvelles écoles, normalisées et réfectionner certaines. A cet effet, Antoine Konombo a laissé entendre que la mine a investi 262 millions de F CFA en 2013 pour la construction de l’école d’Essakane, site B et celle de Falagountou C avec les logements pour enseignants. Par ailleurs, deux écoles sont en cours de normalisation et 16 cantines scolaires ont été construites et dotées de 80 foyers améliorés et 10 foyers à gaz. A en croire M. Konombo, la mine a dans les années antérieures, construit l’école d’Essakane site A et l’école franco-arabe de ladite localité qui accueille les populations réinstallées.
Quant à l’enseignement secondaire, depuis 2010, les élèves des populations réinstallées bénéficient de bourses à raison de 30 000 F CFA par personne et par an, y compris les frais de scolarités. Selon Antoine Konombo, Iamgold/Essakane a investi 127 millions en 2013 pour la construction, l’équipement du Collège d’enseignement général (CEG) d’Essakane site. En outre, 159 élèves de Dori, Gorom-Gorom et Falagountou ont bénéficié de bourses scolaires et le lycée provincial de la capitale du Liptako a été doté de 10 ordinateurs.
En ce qui concerne l’éducation non formelle, depuis 2007, 6 campagnes d’alphabétisation au profit de 1200 personnes ont été menées. Dans la foulée, 222 millions de F CFA ont été investis en 2013, pour la construction de 10 centres d’alphabétisation avec éclairage solaire pour 293 apprenants dont 51 femmes. Concernant la formation professionnelle, 600 jeunes ont été formés entre autres, à l’électricité, la mécanique et la soudure. En 2011, 100 femmes et filles de la région du Sahel ont été formées au métiers de la mine, tels que la conduite des dumpers.
Malgré ces résultats, des difficultés existent
Au regard de ces résultats, M. Konombo a confié que la mine entend poursuivre en 2014, ses actions en faveur de l’éducation en finançant le processus de mise en œuvre des projets inscrits dans les Plans communaux de développement (PCD) de Gorom-Gorom et Falagountou.
A entendre le directeur de l’école d’Essakane site A, Patto Nana, « la mine a beaucoup fait, mais il reste encore à faire ». M. Nana a souhaité la réfection des logements fissurés des enseignants, dus à la nature du sol d’Essakane. « On demande également d’achever la construction de la clôture de l’école, parce que les élèves sont victimes d’accidents de la circulation. 9 enseignants pour 6 logements, on aimerait que la mine fasse quelque chose. Dans une école où les effectifs sont élevés, il y a des suppléants et si ces derniers n’ont pas de logement, ce n’est pas chose aisée », a souligné le directeur d’Essakane site A. Et d’ajouter qu’il n’y pas de maison en location à Essakane, si ce ne sont que des petites maisons de 10 et 14 m2. A côté de ces difficultés, M. Nana a indiqué que l’orpaillage et le mariage précoce poussent certains élèves à quitter l’école. En dépit des problèmes, le taux de succès au CEP de l’école d’Essakane site A, ces 4 dernières années, varie entre 80% et 100%.
Quant au président de l’Association des parents d’élèves (APE) de l’école d’Essakane site A, Moma Traoré, il a précisé que tout est mis en œuvre pour que leurs progénitures n’abandonnent pas les classes pour l’orpaillage. « Le fait que les élèves abandonnent les classes à la recherche de l’or est un phénomène réel dans la zone. Tout parent veut que son enfant soit instruit et éduqué, mais il se trouve que les salles de classe sont bondées avec souvent des effectifs pléthoriques. Toute chose qui pousse certains parents à envoyer leurs enfants à l’école franco-arabe », a expliqué M. Traoré. Qu’à cela ne tienne, il a salué les efforts consentis par Iamgold/Essakane SA pour l’amélioration des conditions d’études des élèves d’Essakane site.
Le responsable des statistiques scolaires à la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Falagountou, Ali Maïga, a pour sa part, dit qu’il existe 50 salles de classe dont 5 sous paillotte et 26 logements pour 45 enseignants. C’est pourquoi, il a souhaité que la mine appuie davantage le système éducatif dans cette commune.
