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Situation nationale : gagner la paix sans perdre la guerre
Publié le lundi 26 mai 2014   |  CEDEV


Evariste
© Autre presse par DR
Evariste Faustin Konsimbo, président de l`Association de culture civique et de défense des droits humains et sociaux (CEDEV)


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Ceci est une tribune sur la situation socio-politique nationale du président de l`Association de culture civique et de défense des droits humains et sociaux (CEDEV), Evariste Faustin Konsimbo,


"Si tu veux la paix (sociale) prépare la guerre (civique)", telle était la conclusion de notre dernier article sur la situation socio-politique de notre pays il y a trois mois.

Le bras de fer entre le président et l’opposition démocratique est aujourd’hui à ce point imminent que la société civile est assignée à des responsabilités historiques qu’elle n’a jamais connues. La réforme de la constitution par la voie d’un coup de force référendaire, préalable obligé au recours à un coup d’État conduit manu militari en cas de défaite ou de contestation majeure des résultats électoraux, est une ligne rouge dont le franchissement va provoquer la plus grave crise politique que notre pays ait connu depuis l’avènement sanglant de Blaise Compaore et de ses affidés.
Toutes les forces vives de la nation doivent désormais se réveiller et s’unir pour donner corps à la stratégie de dissuasion civique qui est la dernière arme avant que les autres ne parlent bruyamment dans notre pays. Oui, nous avons tous rendez-vous avec l’histoire, et ce premier rendez-vous aura lieu le 31 mai prochain au stade du 4-Août. C’est une évidence qui crève les yeux, le référendum est une déclaration de guerre, et la défense de la constitution, notre cause nationale.

Dans le vif de la politique, on parle aux tripes des gens

Depuis trois mois, l’opposition a fait du chemin. Même s’il reste des doutes suffisants pour ne pas remiser le principe de précaution, le MPP de Roch, Salif, Simon et les autres, a donné des gages sérieux et tangibles de son ancrage dans l’opposition démocratique. Il y a apporté des ressources, des compétences et un style résolument plus incisif que celui des figures patibulaires de l’opposition historique. Avec ces nouveaux venus, l’opposition a rattrapé une partie de son retard stratégique sur le camp présidentiel, en finalisant un concept et des objectifs plus lisibles, des tactiques plus opérationnelles, en dégageant aussi des moyens plus conséquents, mais surtout en occupant le terrain, tout le terrain et tout de suite. Fini le politiquement correct où les dirigeants de l’opposition historique demandaient du bout des lèvres le droit d’exister.
Ce fut une étape structurante pour l’opposition, indispensable pour produire l’étincelle qui redonne espoir aux hommes et aux femmes de ce pays. On est entré dans le vif de la politique. On parle haut et fort, dans des meetings de masse, avec des mots qui remuent les tripes des gens, pour fédérer un mouvement aligné sur un seul objectif, gagner par la force des urnes et du Peuple. On est sorti des salons de Ouagadougou, où la réputation, la naissance et les titres comptent plus que la force de l’engagement et le goût du risque, pour prendre à témoin le pays tout entier et mobiliser les yeux dans les yeux tous ceux qui ont la volonté et le courage de peser sur le destin de notre pays, y compris avec le sacrifice de leur vie.
Que l’opposition ait perdu cette timidité de bonne élève et ces manières de diplomate, explique le raidissement du pouvoir en place, dont tous les repères politiques sont en train de se brouiller sans qu’il sache quel curseur bouger pour inverser la tendance. Comme on le dit dans une cour d’école, le clan présidentiel a trouvé à qui parler, et le voilà moins assuré sur ses jambes...

Boxer sur le ring, pas dans la salle.

Tout a été épuisé pour éviter un affrontement frontal, les marches massives, les manifestations tous azimuts, la médiation des médiateurs auto-proclamés, les visites de et à des chefs d’états étrangers, les conseils d’amis de longue date, les mises en garde à peine voilée des puissances engagées dans la lutte contre le terrorisme sous-régional, même les suppliques semi-publiques d’une épouse. Rien ne semble plus pouvoir dissuader Blaise Compaoré de provoquer l’opposition sur un ring pseudo-démocratique où il est persuadé de pouvoir cueillir celle-ci d’un seul uppercut ! On explique même que c’est le seul moyen d’éloigner le spectre de tous les coups d’État qui hante l’inconscient politique du Burkina et dont Newton Ahmed Barry se fait l’écho dans son dernier article de L’Évènement.
Toujours le même chantage, la soumission par une défaite arrangée contre une paix dorée dans les affres de la misère et du sous-développement, avec quelques portefeuilles ministériels pour les dirigeants qui arrangeront ce coup bas à la démocratie. Mais aujourd’hui, dans l’état psychologique où se trouvent l’opposition démocratique et le Peuple qui la soutient, il est téméraire d’imaginer pouvoir truquer ou acheter ce match ! Non, le président doit se résoudre à enfiler les gants, à recevoir autant de coups qu’il peut en donner et à prendre le risque de finir KO...
Par principe, annoncé ou pas, le référendum est une réalité incontournable pour tout le monde. Il faut s’y préparer avec l’énergie d’un boxeur, même si en lui-même ce référendum ne règlera rien. Quel qu’en soit le prétendu vainqueur, les options les plus tragiques resteront toutes sur la table. Il y a longtemps que l’on susurre dans les couloirs du pouvoir qu’on saura ôter le dernier mot au Peuple si celui-ci ne s’exprime par correctement.
Ce référendum est une diversion de plus, un faux-semblant démocratique et surtout une épreuve qui va mettre à mal la cohésion de l’opposition en posant inévitablement la question du boycott ou de l’abstention. Légitime ou pas, constitutionnel ou pas, si Blaise Compaoré décide de passer en force avec un référendum, il faudra écarter les arguties politiciennes et permettre
l’expression massive du suffrage populaire. On ne gagne pas un match de boxe en boxant dans la salle ou devant son téléviseur. Que l’opposition démocratique s’apprête à monter d’un seul homme sur le ring et à livrer ce premier combat sans céder un pouce de terrain, en rendant dent pour dent.

Le référendum, déjà une gifle pour Blaise

Car l’opposition démocratique a tout à gagner en participant à ce référendum imposé par le pouvoir. Cela lui permettra de se frotter à un scrutin national d’envergure, de se familiariser avec les pièges les plus bas dont le parti au pouvoir est coutumier et d’affiner son dispositif anti-fraude. Elle pourra tester en grandeur nature ses faiblesses, notamment humaines, et permettre à l’ensemble de ses dirigeants de passer ensemble l’épreuve du feu, dont certains plus attachés à leur confort intellectuel et à leurs intrigues de salon ne sortiront pas grandis. Elle donnera surtout la preuve irréfutable au Peuple de sa détermination et de son courage à porter sa voix et ses aspirations lors de l’élection de 2015, qui reste pour notre démocratie la seule heure de vérité.
La société civile doit contribuer à décomplexer l’opposition, faire tomber la pression et lui laisser les coudées franches en lui assignant pour seul objectif d’ajouter une expérience à son arc. Ce référendum imposé, c’est rien de plus qu’un match amical de préparation à la Coupe du monde. C’est important pour apprendre et se tester, mais ce n’est pas la finale, qui reste le seul objectif
stratégique de l’opposition démocratique, une finale, qui, quel que soit le résultat dans le temps réglementaire, se finira aux tirs au but !
Dans le camp présidentiel, en revanche, le seul fait de devoir en passer par un référendum est déjà une gifle. Et le seul qui court encore le risque d’une défaite, y compris en cas de match nul, c’est Blaise Compaoré, qui paie comptant le statut de champion sortant. Mais au final, même pour lui, tout cela reste symbolique, car dans son arsenal, l’arme suprême n’est ni le référendum, ni même le scrutin de 2015, son arme suprême, celle de son entourage surtout, que l’opposition ni personne ne pourra lui ôter constitutionnellement ou par un vote, c’est le coup d’État. Voilà son ADN politique, avec les casernes pour assemblée et la kalach pour bulletin de vote.
Tant qu’il n’aura pas tiré cette dernière cartouche, il sera un danger pour la démocratie, pour l’opposition et pour notre Peuple tout entier. Il ne faut pas se faire d’illusions, cette cartouche, il la tirera à un moment ou à un autre, et ce ne sera pas une balle à blanc !
Mais la différence majeure aujourd’hui depuis l’arrivée du MPP dans l’opposition, c’est qu’il y a enfin des dirigeants qui savent que cette cartouche sera tirée et qu’ils intègrent cette hypothèse non seulement dans leur stratégie politique, mais dans leur vie même. Cette attitude devant cette cartouche trace une ligne de partage radical au sein de l’opposition démocratique. D’un côté, il y a ceux qui lorgnent simplement un destin de Premier ministre d’un président éventuellement putschiste mais soucieux de réconciliation nationale et qui voient dans l’opposition le dernier ascenseur social de leur carrière et de leur fortune. De l’autre, il y a ceux qui auront le cran de se battre jusqu’au bout pour être, au nom de Peuple, président et rien d’autre, car eux seuls ont compris que 2015, pour la première fois depuis notre indépendance, c’est la désignation d’un président librement élu par le Peuple du Burkina Faso. Cet enjeu historique et sans précédent, c’est l’opposition dynamisée par le MPP, qui l’incarne le plus, et c’est ce qui fait perdre son sang-froid au clan présidentiel.

Les pays démocratiques ne doivent pas financer ce référendum

Sous Blaise Compaoré, notre pays est devenu le repaire de toutes les forces spéciales des puissances engagées dans la lutte contre le terrorisme, des forces qui excellent dans les coups tordus. Il est grand temps de sanctionner cette présence par un débat à l’Assemblée nationale et par un vote qui inscrive dans notre légalité cette présence étrangère. Cette armada clandestine de soldats, d’instructeurs, de conseillers, d’experts, et peut-être de mercenaires, sous pavillon français ou américain, laisse à croire que le Burkina est l’une de leurs sous-préfectures ou un champ de manoeuvres réquisitionné. Nous ne devons pas prendre le risque que ces forces mettent leurs moyens au service du pouvoir, déstabilisent l’opposition démocratique ou encadrent une légalité volée au Peuple du Burkina. Cette donnée est
stratégique, car il n’y a pas si loin ou si longtemps, c’est bien un missile français destiné à assurer la défense aérienne d’un pays frère qui a fini par toucher un avion présidentiel avec les conséquences que l’on sait...
Le récent coup de gueule de notre très vénérable frère général-ministre des Affaires étrangères devant les représentants de ces puissances anti-terroristes montre que la question est d’actualité. Si Djibrill Bassolé en est réduit à se plaindre publiquement de la lenteur avec laquelle des moyens militaires sont mis à sa disposition, n’est-ce pas, que ces puissances ont compris que ces moyens allaient servir à des fins de gendarmerie politique. Paris n’est pas prêt à revivre un nouvel épisode Alliot-Marie, qui livrait du matériel de répression au régime dictatorial de Ben Ali, dont les hommes de main massacraient le Peuple tunisien dans les rues. Ce qui est vrai pour l’Ukraine, la Syrie, l’Égypte... peut demain être vrai pour le Burkina Faso, tant il est facile de dénoncer une opposition comme terroriste pour la décimer légitimement aux yeux de la communauté internationale.
En aucun cas, ces grandes puissances ne doivent contribuer à piper les dés de notre jeu démocratique en faisant le sale boulot d’un régime qui tient son pouvoir des armes et non pas des urnes. En aucun cas, elles ne doivent couvrir les tentatives d’utilisation du terrorisme à des fins intérieures, notamment à partir de la manipulation des groupes djihadistes opérant au Mali
voisin, donnant de bonnes raisons sécuritaires au régime Compaoré de se maintenir au pouvoir. En aucun cas, ces grandes puissances et tous les bailleurs de fonds habituels de ce régime corrompu, ne doivent financer la modification de notre constitution à des fins anti-démocratiques. C’est un message clair que la société civile doit leur adresser en déposant une pétition massive dans chacune de leurs ambassades. Que ce régime se tourne vers les monarchies arabo-musulmanes ou d’autres dictatures pour financer son référendum, mais au moins que le monde démocratique ne mette pas les mains dans cette sale affaire !
Et là encore, il faut dire que l’attitude de la France et des États-Unis est d’autant plus suspecte que des députés du CDP claironnent sur les ondes que leur référendum a reçu l’imprimatur de ces puissances. On voit le nom de la France et des États-Unis au bas de communiqués condamnant la transformation de la constitution par Kabila, comme étant un attentat contre la démocratie, mais dès qu’il s’agit de Blaise et de son régime, c’est la dérobade.
Le Congo est-il différent du Burkina Faso, Monsieur Hollande ou Monsieur Obama ? Au nom de quels intérêts supérieurs de vos nations, les Burkinabè seraient-ils moins libres de leur destin politique que les Congolais ? Si nous transposions votre attitude deux cents ans en arrière, à ce moment historique de l’abolition de l’esclavage, cela signifierait-il que les Congolais auraient droit à leur liberté, et nous, Burkinabé, à rester des esclaves pour plaire à Blaise Compaoré ? Pourquoi les Congolais auraient-ils droit à une constitution sanctuarisée et les Burkinabè à une constitution à géométrie variable ? À ces questions, vous devez une réponse claire au Peuple du Burkina Faso, Monsieur Hollande et Monsieur Obama !

Rassembler les preuves pour la CPI

Chacun peut constater sur le terrain la bunkerisation du régime, et pas seulement au palais de Kosyam avec ses chicanes, son arsenal d’observation et d’interception, ses cellules de crise multinationales. Tous les lieux du pouvoir sécuritaire sont concernés, dont les murs sont rehaussés et parés de barbelés, l’organisation radicalisée et les moyens encadrés par des ressources extérieures. Grâce aux dispositifs de renseignement issus de la lutte contre le terrorisme, les carrefours stratégiques des villes sont placés sous surveillance vidéo et tout ce que l’opposition démocratique compte de téléphones, ordinateurs, lieux de réunion et véhicules fait l’objet d’une écoute permanente. Sans oublier les études d’opinion de l’agence Strategex, aux
mains d’éminents membres du CDP, pour mesurer la cote de popularité des futurs candidats et orienter la stratégie en fonction de l’opinion publique. Et tout cela n’est pas gratuit pour le contribuable, puisque de 2012 à 2014, le budget de la présidence est passé de 17 milliards en 2012 à 41 milliards, soit une augmentation en trois ans de + 141 % !
Tous ces moyens intrusifs, mais aussi humains, autorisent une vaste chasse aux casseroles lancée contre les membres de l’opposition, dont toutes les frasques, les mensonges, les éléments de fortune mal acquis, les maîtresses cachées, les relations douteuses... sont évalués, dans un premier temps pour tenter de les retourner et de les mettre au service de la mouvance présidentielle, et dans un second temps, s’ils restent récalcitrants, pour les "suicider" devant l’opinion publique, leurs amis et leur famille. Les plus faibles psychologiquement, ceux dont le parti est en proie à une gestion opaque ou dont les militants restent sur leur faim du fait des rendements électoraux médiocres de leur formation, sont en première ligne. Ainsi en est-il du Faso Autrement, victime d’une OPA très inamicale de la part du CDP et qui apparaît aujourd’hui comme un maillon très vulnérable de l’opposition, d’autant que son Président a des ambitions que lui refusent les urnes et que celui-ci pourrait être tenté, in extremis, par un poste de Premier ministre sous un nouveau mandat de Blaise Compaoré.
Ce dispositif d’intimidation va sans doute monter en puissance et se radicaliser au fur et à mesure de l’entêtement de l’opposition démocratique à refuser tout en bloc, le référendum, la modification de la constitution et le maintien au pouvoir de Blaise Compaoré. Les risques de dérapage seront nombreux avant cette issue finale où il faudra que le régime s’impose les armes à la main contre le résultat des urnes. Là encore, la société civile a un rôle de dissuasion à jouer, en rappelant à tous les affidés du camp présidentiel qu’ils seront comptables le temps venu de toutes les exactions commises sous leur ministère, en leur nom ou à leur profit, y compris de leur famille.
La justice internationale ne pouvant jouer son rôle de prévention, de vérité et de réparation que si elle dispose des moyens de prouver les faits incriminés, il est d’urgence citoyenne de mettre en place les mécanismes et les procédures pour consigner partout où cela va se produire, la dilapidation du patrimoine national, les mots et les actes de haine, les incitations à la violence, la violation des droits de l’homme et les crimes perpétrés... pour les tenir à la disposition des magistrats de la Cour pénale internationale. C’est d’abord une question de mentalité, et chacun, quelle que soit sa place dans la société, l’appareil d’État ou l’armée, a le devoir moral d’être les yeux et les oreilles de notre démocratie et de prendre ses dispositions pour réunir les preuves des actes criminels qu’il aura constatés.

Se forger un mental de gagneur

Dans ce contexte, les organisations de la société civile ne peuvent pas avoir d’autre mission que de contribuer à l’aboutissement du processus démocratique, dans le respect absolu de notre constitution, en veillant à ce que les conditions du débat et du scrutin de 2015 soient transparentes et justes. Et cette mission commence le 31 mai prochain, au stade du 4-Août, en venant crier NON au référendum que veut nous imposer Blaise Compaoré pour rester au pouvoir contre la volonté du Peuple. Mais ce NON, il faudra aussi l’écrire partout en province, car tous nos concitoyens doivent se sentir impliqués dès maintenant.
Au sein de l’opposition démocratique, le fer de lance de ce mouvement sera incontestablement constitué par ceux des dirigeants et des membres, qui ont une véritable culture de la gagne politique. Mais, les autres leaders de la coalition ne doivent pas être en reste, quel que soit leur tempérament, ils doivent jeter toutes leurs forces dans cette mobilisation citoyenne, sans arrière-pensées ni calculs politiciens. Il n’est plus temps de tergiverser et de vouloir refaire l’histoire avec ses seules petites ambitions quand notre Peuple a rendez-vous avec son histoire
Ce 31 mai au stade du 4-Août, le match ne fera que commencer. Mais tous les joueurs de foot savent que pour gagner la finale, il faut jouer celle-ci du début à la fin, jusqu’à la dernière seconde, surtout que ce match-là ira jusqu’aux tirs au but. Nous l’avons dit, l’adversaire de notre démocratie, Blaise Compaoré, ne s’avouera pas vaincu tant qu’il n’aura pas tiré sa dernière cartouche, celle que nous allons tous éprouver dans notre chair, dans celle de nos amis, de nos familles, de nos camarades. Or, aux tirs au but, ce n’est pas tant l’habileté qui compte que le mental des tireurs. Venir massivement au stade du 4-Août et crier un NON gigantesque au référendum qui menace notre démocratie et notre paix sociale, c’est commencer à forger ce mental de gagneur qui doit conduire, en 2015, notre Peuple à la première victoire démocratique depuis son indépendance.


Ouagadougou, le 26 mai 2014

Le Président du Comité Exécutif

Evariste Faustin KONSIMBO

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