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Sidwaya N° 7672 du 26/5/2014

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Financement du secteur privé : Des précisions sur les deux nouveaux fonds
Publié le lundi 26 mai 2014   |  Sidwaya


Les
© aOuaga.com par A.O
Les ministres de la Promotion de la Femme, Nestorine Sangaré, et celui en charge du Commerce, Arthur Kafando, ont co-animé une conférence de presse sur les fonds alloués aux femmes par le gouvernement le samedi 24 mai 2014 à Ouagadougou


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Les Ministères en charge de la femme et du commerce ont organisé, le samedi 24 mai 2014 à Ouagadougou, une conférence de presse pour éclairer l’opinion sur les deux nouveaux fonds destinés à soutenir le secteur privé. Ce sont 10 milliards de francs CFA, qui ont été mis dans la balance par l’Etat.


Le gouvernement veut promouvoir les deux nouveaux fonds de soutien à l’initiative privée, dotés de 5 milliards F CFA chacun, dont la création a été consacrée par le conseil des ministres du 24 mars dernier. L’un est destiné à l’entreprenariat féminin et l’autre au secteur informel. Pour servir cette campagne, la Ministre de la promotion de la femme et du Genre, Nestorine Sangaré, a coanimé, samedi 24 mai 2014, une conférence de presse avec son collègue de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Arthur-Kafando. Ces deux chefs de département, concernés à plus d’un titre par ces entités financières, avait à leurs côtés, le directeur du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDEBS), Blaise Parfait Kemdé. Celui-là même à qui incombe l’opérationnalisation des deux fonds, fruits des « multiples plaidoyers » des femmes et des acteurs du secteur informel. Ainsi, les conférenciers ont pu donner de « plus amples informations » sur les tenants et les aboutissants de ces sources de financement. Pour le fonds dédié à l’entreprenariat féminin, il y a deux types de prêts : le crédit d’exploitation (besoins de fonds de roulement) et le crédit d’investissement. S’agissant du premier crédit cité, un montant allant de 2 à 10 millions FCFA peut être octroyé au demandeur, pour une durée de 24 mois maximum, avec un taux d’intérêt de 4%, l’an. En fonction de la nature de l’activité, le remboursement peut se faire de façon mensuelle, trimestrielle ou semestrielle. Un différé de trois mois est accordé à ce niveau. Concernant le second crédit, celui dit d’investissement, une somme de 5 à 50 millions peut être sollicitée, pour une durée de 48 mois maximum, avec un taux d’intérêt annuel de 3%. Un différé de 6 mois est possible. Le remboursement est trimestriel ou semestriel. « Toute activité est éligible », a laissé entendre le directeur du FBDES. Pour les conditions, il faut être de nationalité burkinabè et remplir un certain nombre d’exigences (présenter un projet bancable, avoir un âge compris entre 18 et 65 an....) Du fonds relatif au secteur informel, exclusivement réservé aux associations professionnelles, il en a été aussi question. L’on retrouve les deux types de prêts que dans le fonds de l’entreprenariat féminin, avec d’autres réalités. Au titre du crédit d’exploitation, un montant de 1 à 10 millions F CFA peut être obtenu, pour une durée maximale de 36 mois et un taux d’intérêt annuel de 5%. La possibilité de rembourser par mois, par trimestre ou par semestre, est admise. Au sujet du crédit d’investissement de ce fonds, les bénéficiaires peuvent solliciter une aide allant de 5 à 40 millions F CFA. Ils en ont pour 60 mois maximum, avec un taux d’intérêt de 4%, l’an et les mêmes conditions de remboursement que pour le crédit d’exploitation. En termes d’éligibilité, la nationalité burkinabè est exigée, de même qu’un certain nombre de conditions (être membre d’une association professionnelle, disposer d’un registre du commerce, etc.).
Les deux fonds, foi des ministres Sangaré et Kafando, constituent de « véritables aubaines », avec des taux d’intérêt « plus bas » que ceux pratiqués dans les institutions bancaires.

Les formulaires et les plans d’affaires non payants

L’égalité d’accès aux deux fonds est-elle garantie ? Qu’est-ce qui sera fait en matière d’assistance dans l’élaboration des plans d’affaires, tant les acteurs rencontrent des difficultés dans ce volet ? Quelles sont les garanties de remboursement ? Ce sont autant de questions soulevées par la presse. Pour l’égalité d’accès, le patron du FBDES a été clair : « Tout un dispositif est mis en place pour le fonctionnement des fonds. Il y a les formulaires de demande de crédit, qui sont disponibles sur l’ensemble du territoire national (….). Des comités de prêt impliquant tous les acteurs vont statuer sur les dossiers (…) ». A propos des Plans d’affaires (PA), M.Kemdé a rassuré de la mise en place d’un dispositif d’accompagnement, avec à la clé, 50 opérateurs à Ouagadougou et 3 par région. Intervention confirmée par le représentant du Centre de gestion agréé (CGA) de Ouagadougou, Boukary Sawadogo, par ailleurs chargé de l’élaboration des PA pour les deux fonds. Au passage, celui-ci a rappelé que « les formulaires et les plans d’affaires ne sont pas payants », contrairement aux « rumeurs » qui circulent ces temps-ci. M. Sawadogo a prévenu que celui qui paie ces documents en portera la responsabilité. Les éclairages ont été complétés par le directeur du FBDES, qui a signifié que l’Etat prend en charge la production des PA à hauteur de 30 000 F CFA, un montant en-deçà du coût réel. Toujours sur la question du non paiement des documents sus-cités, la ministre Nestorine Sangaré a appelé les bénéficiaires, présents à la rencontre, à être patients et prudents, car « il y a des escrocs ». Pour les garanties de remboursement, le premier responsable du FBDES a évoqué la signature d’engagements dans ce sens (promesse d’hypothèque, par exemple). Pour le reste, il a relevé que 5000 formulaires ont déjà été distribués et que « les premiers chèques devraient être signés, d’ici à la fin du mois de juillet prochain ».

Kader Patrick KARANTAO



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