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Sidwaya N° 7671 du 23/5/2014

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Chronique : Messe de kermesse
Publié le samedi 24 mai 2014   |  Sidwaya




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Faut-il des vigiles aux portes de nos églises pour nous épargner de la hantise de la bêtise, de l’emprise du délire ? Faut-il sévir contre ces fidèles en panne de foi et qui empêchent nos voix de monter au Ciel ? Encore cette fois, que celui qui trouve notre regard hagard ne nous fasse pas la bagarre, qu’il zappe sans tintamarre. Nous ne parlons pas au hasard. On en a marre !
Monsieur l’abbé, je vous avais dit un jour que si vous ne mettiez pas ces vigiles aux portes de nos églises, Dieu finira par nous quitter. Je vous avais prévenu que tant que nos églises seront des plateaux de défilés de mode aux antipodes des codes divins, nous prierons peut-être, mais nous perdrons notre temps, parce qu’il n’y a pas de demi foi. Je vous avais bien dit que tant que ces femmes salaces aux allures de pétasses de race, au pelage de crasse déambuleront devant nos autels, nous prierons dans des poubelles. Je vous avais dit que tant que ces reptiles de filles viles en guenilles, marcheront comme des béquilles de brindilles, sans coquille décentes, le Saint Esprit aura du mal dans sa descente.
La Maison de Dieu n’est pas un bazar, encore moins un trottoir de racolage pour des démunis spirituels en manque de publicité. La Maison de Dieu n’est pas une passerelle d’exhibition où l’on entre aux allures de divagation. Mesdames et messieurs les vicieux, le Royaume des Cieux appartient aux révérencieux, à ceux qui viennent pour écouter la bonne nouvelle ; pas à ceux qui viennent pour goûter au fruit défendu.
Quand des invertébrés décérébrés, mal moulés se déambulent en funambules comme des pendules en retard, parfois sans bretelles entre les allées qui mènent à l’autel, avouons que les évangiles auront du mal à se fossiliser dans les cœurs des brebis. Tant que ces beautés génétiquement modifiées se dépiéceront de la tête au pied pour nous offrir leur corps de porc en plein partage du corps en or du Christ-Trésor, nos efforts seront sans réconfort.
Nous avons parfois l’envie et la rage de crier sans remords :
« O Satan, sors ! Vas-t-en, dehors ! » Mais au fond de nous, l’Evangile nous rend habile et docile, même subtile. Mais jusqu’à quand va-t-on laisser ces femmes infâmes détourner nos âmes de la gamme céleste, pour nous plonger dans les bassesses de nos vanités terrestres, ces faiblesses qui frisent la hardiesse d’une jeunesse en perte de vitesse. Comprenez ma colère et tolérer que je sois sévère envers ces pervers sans repères.
Quand la consternation vous envahit en pleine prosternation, quand la méditation côtoie la dépravation, quand nos privations et nos confessions sont souillées en pleine liturgie, comment peut-on se nourrir en âme et conscience des fruits de l’Eucharistie ? Et ces portables insolents qui bourdonnent, sonnent et tonnent pour se confondre au trémolo du credo et rivaliser de cliquetis d’avec les cloches de la messe, sans oublier ceux qui osent griffonner des SMS pour les envoyer séance tenante à quelqu’un de plus cher que le Christ. C’est triste !
L’homme dit moderne a perdu le sens du sacré et la voie du Salut pour se pavaner dans les labyrinthes de la perdition. La tolérance sociale a semé la graine de l’errance bestiale. Le laxisme et le mutisme des uns et des autres sur le respect de certaines valeurs cardinales ont perverti la société jusqu’au pied des églises. C’est triste de voir toutes ces gesticulations, toutes ces démonstrations de force, avec le torse et à fleur de peau.
Ce sont ces mêmes croyants malvoyants qui font des sit-in à la grotte pour emmerder la Sainte Marie et se bousculent dans les lieux de pèlerinage, juste pour se faire voir et partant, empêcher les autres de croire. Où est votre gloire ? Tout est vanité, mensonges et illusions.
Ces coups de plume ne sont pas des paroles d’évangile. Ce sont des coups de gueule à l’endroit de tous ceux qui pensent que les lieux saints que sont les temples, églises et mosquées sont des foires où chacun vient exprimer sa gloire pour épater le public. Et dire que c’est là que certaines de nos sœurs s’inspirent pour coudre leurs habits légers et flirter avec des copains malsains. Ce n’est pas bien !
A toutes les stars de nos lieux de culte, votre exubérance nous rend inculte. Aujourd’hui, certains perdent la fois à l’église, parce que la démesure frise la luxure. Assez de bluff au pied de la sainte Croix. Votre bassesse nous blesse l’âme. Vous avez privatisé nos lieux de prière. Vous avez sali ces lieux avec vos actes mal polis. On ne se comporte pas à la messe comme dans une kermesse.
Vanité, vanité, vanité, tout est vanité !!!

Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr

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