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L`Observateur Paalga N° 8627 du 23/5/2014

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«Disparitions» de sexes : de longues peines pour ces pénis qui «rapetissent»
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  L`Observateur Paalga




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C’est devenu presque cyclique. Régulièrement en effet, on entend parler de rétrécissement ou de disparition de sexe masculin au Burkina Faso. Il y a quelque temps, cette histoire avait défrayé la chronique à Ouagadougou et semé la psychose au sein de la population à tel point qu’on ne voulait pas serrer la main de personnes inconnues. Voilà que cette année, le phénomène rebondit, cette fois à Koudougou, une ville déjà potentiellement explosive.

De la rébellion du Bataillon d’intervention aéroportée (BIA) du capitaine Boukary Kaboré, dit «Le Lion», matée par les sicaires du régime au lendemain du coup d’Etat du 15 octobre 1987 à l’affaire Justin Zongo en passant par celle de Norbert Zongo, la cité du cavalier rouge a, au fil du temps, acquis une réputation de ville frondeuse dont certains de ses habitants font une fierté mal placée. D’aucuns ont fini même par la baptiser Benghazi en référence à la révolution libyenne partie de cette localité et qui a emporté le régime de Moammar Kaddafi. Le moindre frémissement à Koudougou est donc suivi avec beaucoup d’attention.

Cette disparition de phallus n’aurait pas été grave s’il n’y avait pas eu la mort tragique d’Ousmane Bako, lynché par une foule en furie, qui l’accusait d’avoir fait disparaître le «bangala» d’un jeune.

Disons-le tout net : ce sont des bobards entretenus par des populations enclines aux merveilleux et aux légendes.

Comment peut-on faire disparaître une quéquette par un procédé occulte ? Que cet organe érectile se rétrécisse sous l’effet de la peur, du stress ou pour toute autre raison explicable scientifiquement, on en convient. Mais qu’il se volatilise sous le coup de la magie dépasse l’entendement. D’ailleurs la preuve a été faite à Koudougou en dénudant certains accusateurs : leur «petit oiseau» était toujours bien en place.

Tout semble indiquer qu’il s’agit de ces africaneries dont on est coutumier. Maintenant que l’on dispose d’élément irréfutable attestant que ce sont des accusations infondées, on fait quoi surtout qu’il y a eu mort d’homme ? A partir du moment où une vie humaine a été fauchée, il s’agit d’une affaire qui relève désormais de la justice, et il faut que les magistrats aient la main lourde pour couper court à cette histoire de sexe surtout que les autorités tergiversent quand il s’agit de la capitale du Boulkiemdé. Il faut punir pour montrer l’exemple, car c’est à ce prix que les mentalités pourront changer.

Adama Ouédraogo

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