Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 638 du 19/11/2012

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Élections a la présidence de L’UMP : Ainsi donc, en France aussi, on fraude !
Publié le mardi 20 novembre 2012   |  Le Quotidien




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Au moment où vous tiendrez ce numéro entre vos mains, le nom du nouveau président de l’Union pour la majorité présidentielle sera déjà connu. Puisque, c’est hier lundi 19 novembre 2012, aux environs de 19 heures GMT que devait être annoncé le nom du successeur de Nicolas Sarkozy.

Et l’enjeu est d’une importance capitale en ce sens que le prochain président du parti, aux affaires jusqu’en 2015, c’est-à-dire à la veille de la prochaine présidentielle de 2017, sera sans conteste en pole position pour être désigné comme candidat du parti, même s’il faudra encore passer par des primaires, en 2016.

Mais en attendant, la course à la succession de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, s’annonce des plus palpitantes, pour ne pas dire indécises. Car, en effet, à seulement quelques heures des résultats définitifs, les deux François -Fillon et Copé- ne se seront pas fait de cadeaux tout au long de cette grande bataille, au propre comme au figuré.

Le dernier feuilleton de cette lutte acharnée à la présidence de l’UMP dont le dénouement reste encore incertain, s’est déroulé dans la soirée du dimanche 18 novembre, où les élections ont failli tourner au vinaigre.

L’ex-Premier ministre du gouvernement Sarkozy revendique une victoire “avec 224 voix“ d’avance, alors que son adversaire, lui, annonçait un peu plus tôt, sa victoire devant ses partisans avec une avance “de 1000 voix“. Des sorties qui sont intervenues dans un fort climat de contestations tous azimuts, les militants de chacun des deux camps accusant l’autre de fraudes. Bien évidemment, cet imbroglio électoral n’a pas manqué de susciter des réactions de la part de hauts dignitaires du désormais principal parti français d’opposition dont celle de Dominique Dord, député pro-Fillon, qui s’est dit “atterré” par ce qu’il qualifie de “putsch médiatique” de la part de Jean-François Copé. Peu de temps après, les proches de Jean-François Copé, eux, ont affirmé avoir constaté des “irrégularités” à Nice, fief des fillonistes et à Paris, tandis que dans les Alpes-Maritimes, un décalage entre les bulletins comptabilisés et les émargements avait été dénoncé.

Des scènes qui ne sont pas sans rappeler, notre cher Afrique où les contestations et les violences électorales se sont imposées comme une règle d’or, à la seule différence qu’il n’y a pas encore eu de violences physiques, encore moins d’affrontements sanglants.

Le moins que l’on puisse dire au regard de ce qui précède, c’est que l’ex-Premier ministre et le secrétaire général de l’UMP ont manqué l’occasion de fédérer, de requinquer leurs troupes déjà ébranlées par les défaites concédées face au Parti socialiste (PS), lors des législatives et de la présidentielle et par la montée en puissance de l’extrême droite de Marine Lepen.

Cette échéance électorale, qui aurait dû servir à rapprocher davantage les fils et filles de la Maison UMP afin de recoller les morceaux pour un nouveau départ, s’est finalement transformée en une guéguerre entre les deux méga boss du parti. Une schizophrénie qui a tendance à affaiblir davantage un parti en état de morbidité avancée.

Et cela pourrait même porter un coup fatal à la cohésion au sein de l’UMP. A moins que cela ne s’inscrive plutôt dans l’ordre normal des choses.

Aussi, après une aussi cuisante défaite que celle de la présidentielle de mai 2012, fallait-il procéder ainsi afin de régler les derniers différends encore latents pour rebondir sur l’échiquier politique pour enfin jouer son rôle de première force d’opposition, après un peu plus de 20 ans de pouvoir.

On se rappelle d’ailleurs que ces mêmes scènes avaient également été constatées, en 2008, lors du congrès du Parti socialiste à Reims, où Ségolène Royal avait contesté la victoire de son adversaire, Martine Aubry.

En définitive, que diront les politiciens africains, prêts à contester la lapalissade la plus évidente pour peu qu’elle sorte de la bouche de leur adversaire ? Ce n’est pas seulement l’image de l’UMP qui se retrouve ainsi écorchée, mais celle de toute la France, une nation où les peuples sont fiers, voire jaloux des valeurs républicaines et des droits humains. En suivant ce “gbangban“ umpéen, on ne peut que s’écrier : Ainsi donc, en France, on fraude dans les élections !

La Rédaction

 Commentaires