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Le Pays N° 5241 du 20/11/2012

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Incendie a l’hôpital Yalgado : Une matinée de frayeur au laboratoire bactériologique
Publié le mardi 20 novembre 2012   |  Le Pays




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Le lundi 19 novembre 2012, un coup de fil reçu aux environs de 9h 30mn nous faisait cas d’un incendie survenu au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), précisément au niveau du laboratoire de bactériologie. Une équipe est rapidement dépêchée sur les lieux afin de constater les faits. A son arrivée, le premier constat a été que le personnel soignant et quelques accompagnants ou visiteurs ont déserté les bureaux et chambres d’hospitalisation et s’étaient regroupés devant le bâtiment abritant le laboratoire, laissant libre cours aux commentaires. Un incendie qui vient rappeler la vieillesse de certaines installations électriques et même de nombreux bâtiments au sein de l’hôpital. Sur place, nous avons rencontré le directeur général de CHU-YO, Bibia Robert Sangaré, qui nous a situé sur le déroulement des faits. Voici ce qu’il nous a confié…

« Au niveau des tableaux, il y a eu un incendie sûrement dû à un court-circuit. Avec la boule de feu qui est sortie quand les fils ont pété, cela a créé une panique générale d’autant que nous sommes dans un couloir très fréquenté et que nous sommes en face du service pédiatrique où il y a beaucoup de monde et surtout que nous sommes en bas du bâtiment des hospitalisations. Avec tout le monde que nous avons à Yalgado ce matin, cela a créé un vaste mouvement mais nous avons pu joindre les sapeurs-pompiers qui sont venus promptement et ce début d’incendie a pu être maîtrisé. Nous ne déplorons ni de perte en vie humaine, ni de blessé, ni de dégât matériel mais avec tout ce mouvement créé, il fallait, par mesure de sécurité, maîtriser la panne, couper l’électricité. Ce qui aura pour conséquence de freiner le bon fonctionnement de l’hôpital pendant quelques heures. Pour pouvoir déterminer davantage les causes de l’incendie, nous avons immédiatement appelé la SONABEL qui a envoyé une équipe et qui est présentement en train de voir et elle va aussi nous aider à tout vérifier avant qu’on ne rétablisse l’électricité. Nous voulons que la SONABEL qui est la maison appropriée nous garantisse qu’il n’y a plus de risque. Nous ne pouvons donc pas nous contenter de nos simples électriciens. Le laboratoire de bactériologie est un des laboratoires qui font énormément d’examens. Nous nous excusons auprès de nos patients et des accompagnants parce que tous les prélèvements qui ont été faits ce matin, malheureusement, on ne pourra pas travailler parce qu’il faut débrancher tous les appareils et certains prélèvements seront donc repris parce que déjà périmés. On sera donc obligés de rappeler les intéressés pour de nouveaux prélèvements une fois que le problème sera réglé. Comme vous le constatez vous-même, l’hôpital Yalgado a beaucoup de bâtiments qui sont vieux, les installations sont d’un certain âge et il y a souvent des petits problèmes d’électricité avec les coupures. Imaginez-vous un instant que l’on soit en train de faire une intervention chirurgicale et il y a une coupure d’électricité ! Si c’est à un stade vraiment critique, cela peut être dangereux. Il y a un mois de cela, j’ai même écrit au DG de la SONABEL pour que ses services viennent nous aider à diagnostiquer sérieusement nos installations afin de mettre en place un plan d’aménagement, surtout au niveau des différents tableaux qui sont dans les bâtiments qui sont des installations sur lesquelles il y a eu tellement d’interventions et parfois, on ne se retrouve pas. Cela nous permettra de corriger ces installations courant 2013 et le diagnostic de la SONABEL faisant foi, lorsque nous demanderons des moyens de prévoir des charges à ce niveau pour réhabiliter les installations électriques, les gens ne douteront plus parce que souvent, ce sont des questions qui, même quand vous les posez, beaucoup ne réalisent pas. Dans un hôpital, il faut vraiment se prémunir des risques que l’électricité peut causer, même du point de vue des équipements. Nous avons des groupes de relais et nous venons même de commander deux autres groupes de relais avec Burkina Equipement pour éviter qu’en cas de coupure d’électricité, un malade qui est sur une table d’opération ne perde la vie parce que les chirurgiens ne peuvent plus continuer l’intervention. Au niveau de l’unité de dialyse par exemple, il y a la salle de traitement d’eau qui doit beaucoup marcher avec l’électricité. Il y a des produits qui passent dans le sang, etc. et en cas de coupure d’électricité pour longtemps, ça se coagule immédiatement. Et, pour le malade qui est branché, si cela arrive, c’est la mort assurée. Nous n’avons pas les moyens d’agir sur les coupures d’électricité qui peuvent survenir au niveau de la SONABEL mais, nous devons quand même prendre la précaution d’avoir des groupes de relais et j’en ai fait une de mes priorités lorsque je suis arrivé. Si je ne m’abuse, dans une semaine, en tout avant la fin novembre, Burkina Equipement devrait pouvoir nous livrer les deux groupes de relais qui doivent nous permettre d’être à l’abri de ces types de problèmes. Les groupes de relais que nous avons présentement sont faibles, ne couvrent pas tout et ne peuvent pas faire marcher les équipements. Avec le projet de reconstruction de Yalgado, nos pensons que tous ces problèmes ne seront bientôt qu’un mauvais souvenir. Jusqu’à présent, nous n’avons pas connu de situation grave mais, par mesure de précaution, il vaut mieux anticiper. Fort heureusement, l’incendie est survenu aux environs de 9h, à un moment où le personnel soignant avait déjà fait son travail du matin (révision, traitement matinal des malades). Pour les interventions du jour, nous sommes obligés de différer un peu mais la probabilité est grande que ceux qui étaient programmés aujourd’hui soient déjà passés au bloc opératoire sauf si une situation d’urgence imprévue se présentait et quand c’est comme cela, on est obligé de les référer aux médecins de la clinique Suka qui prennent le relais. »

Propos recueillis par Christine SAWADOGO

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