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Campagne électorale : La bataille promet d’être palpitante
Publié le mardi 20 novembre 2012   |  L’Hebdomadaire


Élections
© aOuaga.com par AO
Élections municipales : L’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA)demande la bénédiction du Mogho Naaba pour la campagne
ADF/RDA demande la bénédiction du Mogho Naaba pour la campagne qui débute demain c`était ce matin au palais royal


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Plus que quelques heures et le landerneau politique entrera en ébullition avec l’ouverture officielle de la campagne électorale ce samedi 17 novembre 2012 à 0 heure. Les différents états-majors des partis politiques en compétition se préparent à affronter la baille qui promet d’être palpitante. Une élection n’étant pas une équation mathématique, tous les candidats sont, de ce fait, sur la même ligne de départ et seuls les résultats du scrutin pourront nous situer.

74 partis pour les législatives et 88 pour les municipales iront à la conquête des 4 363 817 électeurs régulièrement inscrits. Les électeurs se rendront le 02 décembre 2012 dans 14 687 bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique.

C’est à partir de ce 17 novembre à 0 heure et ce, pour deux (02) semaines que les partis sillonneront l’ensemble du pays pour convaincre les électeurs de voter pour eux.

Ce scrutin ne sera pas une ballade de santé pour la majorité sortante. L’opposition ne peut pas non plus se comporter en terrain conquis. Par le nombre des partis en lice, il est évident que les messages ne pourront qu’être brouillés par la surdose. En même temps, les pages blanches ou les écrans noirs pour messages de partis non parvenus aux médias vont encore rythmer cette campagne.

Et pourtant on aurait voulu voir le discours politique prendre de la hauteur, sortir de l’usage récurrent des mots et des maux ayant pour noms corruption, injustice, inégalité, impunité entendus et répétés.

Certes, les tirs croisés sur la majorité pour la déloger peuvent se concevoir, dès lors qu’ils s’accompagnent de propositions et de visions pour l’avenir. Autrement, cette campagne ressemblera aux précédentes. Elle n’aura pas inventé quelque chose de nouveau pour capter l’attention et intéresser un électorat qui veut voir avant de croire.

Il faut que nos hommes politiques se rendent à l’évidence qu’il leur faut un autre discours que celui qu’ils ont d’habitude et qui ne fait plus recette. Ce discours qui consiste à vilipender le CDP. On ne sera pas surpris d’entendre des propos apocalyptiques de la part de ceux qui annoncent presque, sinon carrément le chaos s’ils ne sont pas élus.

D’autres opteront pour des discours à fort relent xénophobe notamment ceux qui n’hésiteront pas à dresser des « fatwa » contre les candidats en compétition dans une région où ils ne seraient pas ressortissants. Autrement, ils diront carrément de ne pas voter pour des « étrangers » et la vraie inquiétude, c’est que cette xénophobie à tendance à faire recette et partant à faire tâche d’huile.

A côté de ces politiciens, sans foi ni loi, il y en a d’autres dits défenseurs de la veuve et de l’orphelin, ceux qui pensent disposer du monopole de la compassion et qui veulent trouver un emploi pour chaque jeune et mettre du beurre dans le panier de la ménagère. Bref, le discours pour attrape-nigaud car on doute fort qu’ils puissent tenir de telles promesses mirobolantes.

La campagne serait d’une autre intensité et tonalité si nos petits partis politiques se mettaient ensemble dans de vraies alliances. Mais la triste réalité, c’est que chacun préfère être la tête d’un rat que la queue d’un lion. On se demande si un jour, la démocratie dans notre pays s’organisera au tour de trois ou quatre grands pôles de débats.

L’émiettement restera l’alpha et l’oméga d’une scène politique où l’électeur, surtout celui des villages reculés perd ses repères. La preuve que cette démocratie aux mille partis politiques est aujourd’hui ancrée dans le microcosme, c’est que les alliances, les quelques-unes qui se sont réalisées, n’ont donné lieu à aucun commentaire particulier.

Banale  ! L’union des partis sankaristes, du Parti pour la démocratie sociale (PDS/metba), la coalition UPR. De fait, à force de voir les échecs successifs programmés de ces regroupements, on finit par penser qu’ils ne sont que de façade et de circonstance pour faire moins sévère.

Qu’à cela ne tienne, après plus d’une décennie de pratique démocratique, on est en droit d’attendre de notre classe politique qu’elle fasse preuve de maturité dans la construction de l’édifice démocratique. Il est de coutume que de nos jours en Afrique, il ne se passe pas une élection quelque part sans que des individus habitués aux raccourcis n’y trouvent le moyen de contourner la voie indiquée pour parvenir à leurs fins.

Ce genre d’attitudes nous l’espérons, ne fait pas partie du comportement de nos prétendants. La sagesse voudrait que chaque candidat respecte ses adversaires en ne cherchant pas à faire croire aux électeurs que son adversaire est l’ennemi n°1 à abattre. On attend de voir  !

Kibsa KARIM

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