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Sidwaya N° 7671 du 23/5/2014

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Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique : le général Rodriguez précise les missions
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Sidwaya


Commandement
© Autre presse par DR
Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique : le général rodriguez précise les missions


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A l’issue du symposium sur les affaires publiques militaires et des médias, organisé du 12 au 16 mai 2014 à Garmisch en Allemagne, le Commandant du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (en anglais United States Africa Command ou US AFRICOM), le général David M. Rodriguez a répondu aux préoccupations des journalistes relatives aux opérations et à la présence de l’US AFRICOM sur le continent.

Le commandant du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM), le général d’armée David M. Rodriguez a quitté son quartier général de Kelley Barracks à Stuttgart, le vendredi 16 mai 2014, pour aller saluer et s’entretenir à Garmisch avec les journalistes et les officiers de 12 pays d’Afrique, de la CEDEAO et de l’Union africaine, invités au symposium sur les affaires publiques militaires et des médias. Dans la salle de conférence « Général Patton » d’Edelweiss Lodge, les questions étaient sans tabous. D’entrée de jeu, le général Rodriguez a souligné « en tant que militaire », l’importance du travail des officiers des affaires publiques et des journalistes pour contribuer à informer le public. Il a indiqué que la priorité immédiate de l’US AFRICOM est de « contrer les organisations extrémistes violentes et renforcer la stabilité régionale, particulièrement en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest, protéger les personnels américains et leurs installations sur le continent, renforcer la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, et soutenir les efforts régionaux pour contrer l’Armée de résistance du seigneur (LRA) ». Il a souligné que les partenaires africains prennent de plus en plus le leadership dans les efforts de paix et de sécurité, notamment en Somalie et au Mali. Bien que ces tendances soient « tout à fait positives », les menaces sécuritaires ne cessent de croître : les shebbabs continuent d’opérer en Afrique de l’Est et de mener des attaques asymétriques dans la région qui est en outre confrontée à la criminalité maritime. Les groupes terroristes en Afrique du Nord et de l’Ouest partagent de l’expertise et des ressources et malgré quelques progrès dans les capacités régionales et en coopération, en Afrique de l’Est.

Boko haram, chute de Kadhafi, Sangaris…

Pour résoudre ces défis, a soutenu le général David M. Rodriguez, il faudra des solutions globales et communes avec les partenaires africains. « Gérer les défis de sécurité ainsi que les coûts afférents nécessitent beaucoup de ressources. Et nous continuerons à renforcer et accroître notre souplesse opérationnelle. L’US AFRICOM continuera à renforcer la collaboration avec les partenaires internationaux inter agences pour réduire les risques et augmenter l’efficacité de nos efforts communs » a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « Nous allons aussi continuer de travailler avec d’autres composantes et fournir plus de conseils militaires possibles au profit des décideurs ». Concernant le rapt des 200 filles nigérianes par le groupe Boko haram, une éventuelle intervention ne risque-t-elle pas de mettre en danger la vie des otages ? a demandé un journaliste. « Cette décision revient au gouvernement nigérian. Nous avons une petite équipe sur place qui travaille avec les Nigérians et nos partenaires internationaux pour les aider de la meilleure manière possible », a répondu le commandant de l’US AFRICOM. Avec la chute de Kadhafi a repris un autre journaliste, beaucoup d’armes sont tombées entre les mains de terroristes. Quelle est la stratégie que développe US AFRICOM pour que les armes ne tombent pas dans les mains de rebelles et de groupes terroristes ? A entendre le général, l’US AFRICOM œuvre avec de nombreux Etats dans la région pour les aider à mettre en place les capacités pour contrôler leurs frontières, à interdire ou du moins, limiter la dissémination de ces armes et munitions. Concernant la lutte contre la drogue en Afrique de l’Ouest, lieu de transit de la drogue d’Amérique du Sud vers l’Europe et les Etats-Unis. A ce sujet, AFRICOM travaille avec le Commandement central (CENTCOM), le Commandement Europe (EUCOM) et le Commandement sud (SOUTHCOM) pour aider les pays à mettre les capacités pour détruire ce trafic de drogue. En Centrafrique, il y a des massacres et des violations de droits de l’homme. A ce jour, quel a été la nature de l’aide à la force Sangaris à juguler cette crise ? « Nous avons fait beaucoup de choses pour soutenir Sangaris.

Des drones de surveillance

Quand la crise a débuté, nous avons soutenu le Burundi et le Rwanda dans les meilleurs délais… Nous continuons notre soutien avec des moyens de transport stratégique, du renseignement et avec des efforts de formations pour permettre la transition vers une mission des Nations unies ».
Un autre journaliste a interrogé le commandant de l’US AFRICOM sur le choix de l’Allemagne pour abriter son siège. Il a expliqué qu’avant AFRICOM, c’est EUCOM qui s’occupait principalement de la région Afrique. « Nous envisageons de rester là où nous sommes dans un avenir prévisible… Aussi, nous coordonnons nos efforts avec nos partenaires européens qui sont aussi actifs en Afrique », a rétorqué le général. A propos des drones basés au Niger, de la création de bases en Afrique, d’éventuelles frappes au sud de la Libye, le commandant de l’US AFRICOM a répondu que les drones ont été déployés au Niger, à la demande de partenaires africains pour des besoins de surveillance de territoires. Pour le moment, a-t-il ajouté, il n’y a pas de plans pour réaliser des raids dans le sud libyen. Pourquoi, les Etats-Unis ne déploient-ils pas de troupes combattantes en Afrique ? « Pour l’instant, nous ne croyons pas que ce soit dans notre intérêt d’avoir des forces américaines stationnées de manière permanente sur le continent africain et ce n’est pas ce que veulent d’ailleurs nos partenaires africains », a relevé le général David M. Rodriguez. Selon lui, les Etats africains veulent surtout le soutien dans leurs efforts pour la stabilité, un environnement sécurisé et propice au développement.

Bachirou NANA
De retour de Garmisch
(Allemagne)

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