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Sidwaya N° 7671 du 23/5/2014

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Combats entre l’armée et les rebelles au Mali : une quarantaine de soldats maliens tués, selon le MNLA
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Sidwaya


Combats
© Autre presse par DR
Combats entre l’armée et les rebelles au mali : une quarantaine de soldats maliens tués, selon le MNLA


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Les mouvements rebelles du Nord, que sont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont tenu une conférence de presse, le jeudi 22 mai 2014 à Ouagadougou. Le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, a dressé le bilan des récents combats à Kidal qui se chiffre, selon les mouvements, à une quarantaine de morts, soixante-dix prisonniers parmi les soldats maliens et deux morts, une dizaine de blessés côté MNLA.

Les combats qui ont eu lieu le mercredi 21 mai 2014 entre les mouvements rebelles et l’armée régulière, ont été violents, mais ils ne ferment pas pour autant la voie du dialogue. C’est le discours tenu par le vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Mahamadou Djéri Maïga, et les représentants du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) lors d’une conférence de presse hier, 22 mai à Ouagadougou. Les animateurs ont aussi dressé le bilan des affrontements et évoqué les perspectives politiques. Selon le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, le Premier ministre malien, Moussa Mara, avait été prévenu de l’hostilité à sa visite à Kidal le samedi 17 mai, qui a effectivement mis le feu aux poudres. « L’espace de l’Azawad demeure un territoire belligérant avec le gouvernement de Bamako, et un Premier ministre malien ne peut absolument pas aujourd’hui se permettre de faire des parades dans ces régions, sans l’accord de l’ensemble des mouvements et des populations de l’Azawad. Des centaines de personnes avaient déjà manifesté pour dire qu’ils n’acceptent pas la venue du Premier ministre. C’était une visite inopportune dans un contexte de tension extrême », s’est offusqué Mossa Ag Attaher. Pour lui, c’est l’armée malienne qui a commencé à pilonner les cantonnements des mouvements rebelles, quand le Premier ministre entrait dans le gouvernorat de Kidal. « C’est à ce moment que nous avons compris que nous n’avons autre recours que d’opposer une légitime défense à ceux qui voulaient en découdre avec nous », a dit le porte-parole du MNLA. Le Premier ministre a été évacué, laissant des préfets, des sous-préfets et des chefs de directions régionales des services de l’Etat malien. C’est dans ce laps de temps, a raconté Mossa Ag Attaher, qu’un obus est tombé sur le gouvernorat, causant des dégâts et la mort de 6 personnes identifiées par les autorités maliennes comme 2 préfets et 4 sous-préfets. Il dément que ces victimes aient été exécutées par les mouvements rebelles car « l’exécution sommaire est contraire aux traditions combattantes des forctes vives de l’Azawad ». Le lendemain, le gouvernement de Bamako aurait dépêché près de 1500 hommes armés pour attaquer les positions rebelles à Kidal. C’est au cours de ces combats que le MNLA a déploré deux morts dans ses rangs dont un officier et une dizaine de blessés. Par contre, selon Mossa Ag Attaher, les pertes ont été plus lourdes du côté des forces régulières maliennes.

Le MNLA « n’a pas pour objectif de gagner des batailles…

« Nos décomptes avant la conférence de presse donnaient une quarantaine de soldats maliens morts. Une quarantaine de prisonniers dans la ville et une trentaine en dehors de la ville. Une cinquantaine de blessés dont certains remis au Comité international de la croix rouge (CICR) et à la (Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) », a précisé le porte-parole du MNLA.
A Kidal, les mouvements rebelles a-t-il ajouté, ont repris le fort colonial qui était une base militaire, le commissariat, le camp de garde et le camp numéro 1. « Au moment où je vous parle, il n’y a pas un seul soldat malien à Kidal. D’autres se sont réfugiés à la MINUSMA », a noté M. Ag Attaher. Il a indiqué que les mouvements ont récupéré lors des combats, 50 véhicules 4X4 tous neufs, 10 camions de transports de troupes et de matériels, 12 blindés dont 4 BRDM, 2 citernes de transport de carburant et d’eau et des tonnes de munitions. En plus de Kidal, les rebelles soutiennent avoir récupéré Ménaka, le grand camp de Anéfis. L’armée malienne aurait quitté plusieurs localités dont Bourem situé à 90 km de Gao, Ansongo, Anderamboukane, Aguelhoc. « Au-delà de ce bilan, notre objectif n’est pas de gagner des batailles, mais la paix, le développement et d’arracher les droits légitimes du peuple de l’Azawad. Nous n’avons aucune euphorie, aucun enthousiasme à travers cette victoire parce que ces combats nous ont été imposés. Nous ne les avons jamais choisis », ont affirmé les mouvements rebelles par la voix de Mossa Ag Attaher. « Nous sommes prêts tout de suite et à tout moment à mettre fin aux hostilités, mais à condition que l’armée et le gouvernement maliens fassent de même. En attendant, nos hommes ont reçu l’ordre de protéger leurs positions anciennes et nouvelles », a-t-il poursuivi. Il a lancé un appel à l’aide humanitaire pour soulager la population de Kidal, éprouvée par les combats. Interrogé par les journalistes, le porte-parole du MNLA a relevé que son mouvement ne collabore pas avec des terroristes. « Nous avons affronté les terroristes en 2012 à Gao, à Ansongo et à Ménaka. Il y a deux semaines, nous avons affronté une katiba d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) à Bourem où nous avons perdu 8 hommes, contre 18 chez les terroristes. Une dizaine de responsables politiques et d’officiers du MNLA ont été exécutés par AQMI en 3 mois », s’est-t-il défendu. Aussi, les mouvements du Nord du Mali ont déclaré que le Burkina Faso n’a jamais constitué une base arrière pour eux. Ils soutient que l’on doit plutôt se réjouir des efforts de ce pays pour ramener à la paix tous les protagonistes de la crise malienne, par des solutions pacifiques.

Bachirou NANA

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