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Sidwaya N° 7670 du 22/5/2014

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Affaire de disparition de sexes à Koudougou : le gouverneur appelle à la retenue
Publié le jeudi 22 mai 2014   |  Sidwaya


Affaire
© Autre presse par DR
Affaire de disparition de sexes à Koudougou : le gouverneur appelle à la retenue


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Le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Désirée Marie Chantal Boni/Nignan, a rencontré le 21 mai 2014, à Koudougou, la presse, afin de donner des informations et surtout appeler à la retenue relativement aux rumeurs de disparition de sexe qui défraient la chronique depuis le 7 mai dernier dans la ville.

Depuis début mai 2014, de nombreux cas de disparition présumée de sexe ont été enregistrés à Koudougou, chef-lieu de la province du Boulkiemdé et de la région du Centre-Ouest. Se faisant, de nombreuses plaintes enregistrées par les services de police sur le phénomène font état de cas de disparition et /ou de rétrécissement d’organes génitaux masculins, suite à des contacts entre les victimes et des individus présumés malveillants. Si ces plaintes sont en cours d’examen par les services compétents, on déplore des cas de bastonnades et de lynchages ayant entraîné la mort d’un individu au secteur n° 10 de Koudougou, le lundi 19 mai 2014, aux environs de 14 heures.
Au regard de la gravité de la situation, la gouverneure de la région du Centre-Ouest, Désirée Marie Chantal Boni/Nignan, entourée de ses plus proches collaborateurs, des services de sécurité et de santé, a rencontré, dans la matinée du 21 mai, les hommes de presse pour une mise au point. Au cours de cette rencontre, le gouverneur a invité les populations au calme et à la sérénité face à ce phénomène, dans l’unique souci d’éviter une série d’actes qui pourraient remettre en cause la paix et la cohésion sociales. Au cours des échanges, le gouverneur a invité toute personne victime de telles pratiques à se rendre d’urgence au centre médical de Koudougou où une équipe composée d’agents de santé, de psychologue et de communicateur (photos) est commise pour assurer le diagnostic et une prise en charge des éventuels cas. Saisissant l’occasion, Mme Boni a sollicité auprès des leaders d’opinion, des autorités coutumières et religieuses, qui étaient du reste présentes à la rencontre, à prêcher dans leurs lieux respectifs la retenue, et inviter les populations à ne pas se rendre justice. Elle a rappelé que de tels agissements sont contraires à l’état de droit et remettent en cause l’un des principes sacro saint de la justice qui est la présomption d’innocence. En effet, au nom de ce principe, toute personne qui prétend être victime de violation de droits humains, doit se rendre auprès des autorités compétentes pour faire cesser ou empêcher cette violation. Par conséquent, nul ne peut se faire justice soi-même ou se livrer à de tels actes qui sont, du reste, répréhensibles et enlèvent toute possibilité à la personne qui a succombé de prouver sa non culpabilité ou d’être sanctionnée par la loi.
En rappel, il ressort des informations fournies par la police que le premier cas s’est produit le 7 mai 2014 à Koudougou. Il s’est agi d’abord de deux jeunes qui avaient été accusés d’avoir fait disparaître le sexe d’un muezzin au secteur n°1 alors que ceux-ci cherchaient à inhumer le bras de leur frère victime d’amputation suite à un accident de la circulation. Ces derniers ont eu la vie sauve grâce à l’intervention de la police. Le 17 mai 2014, une autre plainte a été déposée auprès des services de police faisant cas également de rétrécissement de sexe survenu après que l’intéressé ait serré la main d’une tierce personne. Par la suite, ce fut le cas d’un missionnaire qui a reçu des coups et blessures après une accusation similaire. Le dernier cas signalé le 19 mai 2014, fait état d’un mort, suite aux coups portés par la foule sur la victime accusée d’avoir fait disparaître le sexe d’une personne.

François KABORE

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