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Le Quotidien N° 1068 du 21/5/2014

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Perturbation des services de justice du fait de la grève des greffiers : « La faute incombe aux autorités qui refusent de prendre un décret d’application», Me Adama Nikiéma SG SYNAJ
Publié le jeudi 22 mai 2014   |  Le Quotidien


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© Autre presse par DR
Ministère de la justice : les greffiers annoncent une grève de 72 heures


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Du 21 au 23 mai 2014, les greffiers du Burkina observe une grève pour exiger l’application de la loi 054 du 18 décembre 2012. Pour le premier jour de la grève, le syndicat des greffiers et le syndicat des agents de la Justice estiment que le mouvement a été suivi à 95%. Un tour au tribunal de grande instance de Ouagadougou nous a permis de constater un service minimum. Pour les usagers à la recherches des actes comme le casier judicaire et les certificats de nationalité, c’est la croix et la bannière. A ceux qui pensent que les greffiers, par leur mouvement les briment, Me Adama Nikiéma, secrétaire général du syndicat des agents de la Justice, a répondu que « c’est la faute au gouvernement ».
Ici au Burkina, Etat de droit, l’application d’une loi régulièrement votée nécessite une levée de bouclier. C’est cette lecture qui semble s’imposer avec les différentes formes de luttent des greffiers qui ne demandent que l’application d’une loi définissant leur statut. Après un meeting tenu en février, les greffiers sont encore montés au créneau avec l’entame, le 21 mai 2014 d’une grève de 72h. Le fonctionnement normal du service de Justice aura été perturbé le premier jour même si dans certaines juridictions les audiences ont été tenues. Selon une information que nous n’avons pas pu vérifier, l’audience correctionnelle n’aurait pas eu lieu à cause de la grève. En tout cas, le service minimum semble avoir été assuré. A en croire le syndicat des greffiers, les réquisitions concernent majoritairement des greffiers en chef. A en croire le syndicat des greffiers, c’est à la veille de la manifestation qu’une réquisition a été publiée, obligeant les greffiers en chef à assurer le service. A en croire Me Delwindé Paul Tapsoba et ses camarades, l’énergie et les ressources déployées pour élaborer et publier les réquisitions auraient suffi à prendre un décret d’application qui résoudrait définitivement le problème. « Si vous avez constaté que les choses fonctionnent, nous allons vous dire que les choses ne fonctionnent pas comme vous l’avez constaté l’apparence. L’arbre ne cache pas la forêt, on est d’accord ? Les greffiers observent cette grève. Qu’est-ce qui s’est passé ? Hier, je vous assure qu’on se démêlait pour utiliser encore l’argent du justifiable, du citoyen lambda, l’encre et le papier du citoyen lambda pour établir des réquisitions. Alors cette énergie qu’on a déployée juste pour faire les réquisitions suffirait à prendre les décrets d’application de la loi 0 54- 2012 portant statut des greffiers. C’est sur la base de ces réquisitions que vous avez vues le service. Allez-y voir si vous pourrez obtenir un acte ? Les élèves et les étudiants auront des difficultés parce qu’il faut des casiers judiciaires pour compléter des dossiers en vue de déposer les concours, a laissé entendre Delwindé Paul Tapsoba. En effet, que ce soit ceux venus solliciter l’établissement des actes en vue des concours ou ceux qui sollicitent, par exemple des certificats de non faillite, notamment les commerçants, ne pourront pas du fait de la grève. A en croire le secrétaire général du syndicat des greffiers, ce sont ceux qui font le plus grand volume de travail qui ont observé le mot d’ordre de grève. Un mot d’ordre, à en croire Adama Nikéma, du syndicat des agents de la Justice qui a été suivi à 95% sur toute l’étendue des juridictions. Pour certains usagers qui ont souhaité s’exprimer sous anonymat, la grève des greffiers les briment énormément. A ces propos, le secrétaire général du syndicat des agents de la Justice, Adama Nikiéma, a reconnu que des usagers souffrent des désagréments des grèves, mais, à l’en croire, la faute est à imputer aux autorités. «C’est vrai, ils sont brimés et il ne faut pas avoir peur ou honte de le dire. Aujourd’hui, ils sont victimes d’une situation qu’ils n’ont pas voulue. Nous, nous sommes en grève et cela aura des conséquences pour les justiciables. Aujourd’hui, il y a les concours qui sont lancés et les gens ont besoin de leurs actes pour les déposer. Mais nous, nous n’allons pas porter le chapeau des responsables. Ce son les autorités qui refusent d’appliquer la loi. C’est eux donc c’est eux donc que nous tenons pour responsables des désagréments causés aux justiciables. La faute incombes aux autorités qui refusent aujourd’hui de prendre les décrets d’application. Nous comprenons la frustration de ces usagers qui pensent aujourd’hui qu’ils sont brimés. Mais, il faut que chacun prenne ses responsabilités pour ne pas causer un préjudice à une fraction de la population », a déclaré Adama Nikiéma.

« Nous sommes surpris de cette grève », Mahamoudou Sanogo, SG du ministère de la Justice
Selon le secrétaire général du ministère de la Justice, Mahamoudou Sanogo, c’est avec surprise qu’il a appris l’annonce de la grève car, à l’en croire, le dialogue était sur une bonne dynamique et l’intervention du Premier ministre devant la représentation nationale en avril dernier était le gage de l’engagement du gouvernement à trouver une solution. « Nous sommes surpris par cette grève », a-t-il déclaré. Cependant, il dit comprendre l’impatience des manifestants. A l’en croire, le ministère a pris des réquisitions pour permettre d’assurer un service minimum, mais il reconnait que le mot d’ordre a été plus ou moins suivi, même si le point complet n’est pas encore établi. Au tribunal de Ziniaré, une audience qui était prévue n’aurait pas pu se tenir. Il a aussi affirmé qu’il a peut-être existé un problème de communication qui devra être palier pour accorder les violons. « Je ne pense pas que la grève soit la solution », a-t-il martelé. En tout cas, pour les greffiers, s’ils ne sont pas entendus à l’issue de la manifestation des actions plus rigoureuses devront être envisagées .

Par Roger Melchisédech KABRE

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