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L`Observateur Paalga N° 8625 du 21/5/2014

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Sommet de Paris : La réponse sanglante de Boko Haram
Publié le mercredi 21 mai 2014   |  L`Observateur Paalga


Terrorisme
© aOuaga.com
Terrorisme : Des milicien de Ansar Dîne au nord du Mali


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Le sommet de Paris n’aura servi à rien, en tout cas pour le moment. Les chefs d’Etat africains qui s’étaient réunis le week-end écoulé autour de François Hollande pour trouver une réponse adéquate à Boko Haram s’étaient à peine quittés que le Nigeria était de nouveau ensanglanté : un attentat dans la ville de Jos a en effet fait 118 morts et de nombreux blessés selon un bilan provisoire.

S’il n’y avait pas encore de revendication, l’attentat semblait porter la signature des illuminés de Boko Haram. La cible est en effet la même, un site particulièrement bondé, un marché. L’intention de faire de gros dégâts est évidente.

Petit à petit le Nigeria sombre dans le chaos, car en l’espace de deux mois, c’est la quatrième action d’envergure contre ce géant du continent : la gare attaquée deux fois à Abuja, l’enlèvement de plus de 200 filles, objet d’une mobilisation planétaire.

Abubakar Shekau, le chef de cette secte, aurait voulu faire la nique à ceux qui promettaient de le réduire en cendres qu’il ne s’y serait pas pris autrement.

Plus que jamais s’impose l’action globale projetée par les conférenciers de Paris pour venir à bout de l’hydre sanglant, et le plus tôt serait le mieux, car, au rythme d’un attentat toutes les deux semaines, ce géant dont on sait les pieds particulièrement fragiles est en train de sombrer dans l’abîme.

Et dire que ce sont les mêmes criminels qui proposaient de négocier quand l’étau à commencer à se resserrer autour d’eux. Mais peut-on prendre la main tendue du diable, ainsi que nous titrions un de nos derniers éditoriaux, à moins que le message soit celui là : discutez avec moi ou je fais un malheur ?

Goodluck Jonathan, le président nigérian, a intérêt à se réveiller, lui dont la gestion de l’enlèvement des lycéennes a été d’un amateurisme criard à ce niveau de responsabilité.

Combien de morts faudrait-il encore pour que le gouvernement daigne prendre l’hydre par les tentacules quand on sait que les attaques s’accumulent ? Sans être exhaustif, on peut citer :

- 14 avril : 75 morts à Abuja ;

- 15 avril : enlèvement des lycéennes dans la ville de Chibok ;

- 1er mai : 19 morts à Abuja

- 7 mai : attaque de Gamburu, 300 morts

- 20 mai : 118 morts à Jos.

Mine de rien, ce n’est pas moins d’un demi-millier de morts sans compter les blessés, en l’espace de deux mois. On a beau être au Nigeria, qui compte 175 millions d’habitants, ça fait une hécatombe.



Ebou Mireille Bayala

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