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L`Observateur Paalga N° 8622 du 16/5/2014

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Projet de référendum : l’opposition prévient l’Afrique et l’Europe
Publié le lundi 19 mai 2014   |  L`Observateur Paalga


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du chef de file de l`opposition
Jeudi 25 juillet 2013. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique a animé une conférence de presse sur la marche-meeting du 28 juillet contre la mise en place du Sénat. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique


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Si tôt dit si tôt fait, l’Opposition politique burkinabè n’aura attendu que 24 heures seulement pour mettre déjà en exécution son plan de riposte citoyenne et massive contre le projet de référendum sur l’article 37. Le chef de file de l’Opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, entouré de chefs de parti, a reçu effectivement dans la matinée du vendredi 16 mai 2014, les ambassadeurs de l’Union européenne et dans l’après-midi ceux de l’Union africaine pour, d’une part, les informer des enjeux et des dangers relatifs à la tenue d’une consultation populaire et, d’autre part, leur préciser officiellement la position de l’opposition sur la question.

Après les appels de plus en plus insistants pour la modification de l’article 37 de la constitution burkinabè et les récentes tournées du président du Faso, l’Opposition politique est plus que jamais convaincue que l’annonce officielle de la tenue d’un référendum n’est plus qu’une question de jours. Ainsi, le jeudi 15 mai 2014, son chef de file, Zéphirin Diabré, a annoncé au cours d’une conférence de presse un plan de résistance «citoyenne et massive». Cette stratégie n’est rien d’autre qu’une batterie de mesures et d’initiatives prises pour contrer l’offensive que la majorité a entreprise en vue de tenir un référendum, qui, pour le moins, divise profondément aussi bien la classe politique que l’ensemble des Burkinabè. C’est dans ce cadre que le CFOP a initié des rencontres avec les ambassadeurs européens et africains.

Ainsi, dans la matinée du vendredi 16 mai, les missi domici de France, de la Belgique, de Danemark, d’Italie, d’Allemagne et d’Autriche, avec à leur tête le chef de la délégation de l’Union européenne, Alain Holleville, ont été reçus en audience, pendant environ une heure et demi, par le CFOP entouré pour la circonstance par des ténors tels que Roch Marc Christian Kaboré, Ablassé Ouédraogo, Me Bénéwendé Sankara. Selon le chef de la délégation de l’UE, il s’est agi au cours de ce huis clos pour Zéph et les siens de leur décliner officiellement leur vision de la situation politique et les mesures qu’ils sont en train de prendre pour s’opposer à la volonté du chef de l’Etat et de ses partisans. «Les Européens suivent tout ce qui se passe au Burkina avec beaucoup d’attention, et pour cela nous allons examiner tout ce qui nous a été dit et nous poursuivrons les échanges avec l’ensemble des interlocuteurs politiques», a déclaré Alain Holleville à sa sortie d’audience.

Dans l’après-midi, c’était au tour des diplomates des pays africains, principalement ceux de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de l’Afrique du Sud, du Sénégal et du Nigeria, tous représentés, de venir s’enquérir de la situation nationale et d’échanger sur la question avec les responsables de l’Opposition. Après une heure d’entretien, contrairement aux Européens, aucun d’entre eux n’a voulu s’exprimer devant les journalistes qui faisaient le pied de grue, se contentant de dire qu’ils n’ont pas l’autorisation de parler. Finalement, c’est à Me Bénéwendé Sankara que les envoyés spéciaux ont pu arracher quelques mots : «Il s’est agi de les informer sur les inquiétudes de l’opposition par rapport à la direction que le pays est en train de prendre». Et de conclure que : «Nous ne serons pas du tout comptables de ce qui pourrait advenir s’il y a un passage de force».


Jean Stéphane Ouédraogo

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