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Le Quotidien N° 1065 du 17/5/2014

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Campagne anti-référendum : ce que réservait le silence de l’opposition !
Publié le samedi 17 mai 2014   |  Le Quotidien


Référendum
© aOuaga.com par Séni Dabo
Référendum sur l`article 37 : l`opposition lance une campagne de résistance le 31 mai
Jeudi 15 mai 2014. Ouagadougou. Siège du chef de file de l`opposition politique (CFOP). L`opposition politique a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle a annoncé le lancement d`une campagne de résistance contre le référendum sur l`article 37 le 31 mai 2014 au stade du 4-Août. Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)


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On l’aura compris, le silence combien retentissant de l’opposition politique burkinabè devant les derniers développements de la situation politique nationale, était loin d’être un signe de résignation face aux différentes sorties des partisans de l’option du référendum. Derrière son semblant silence après la mobilisation historique du 18 janvier 2014, l’opposition politique burkinabè concoctait donc un plan de riposte aux récentes sorties spectaculaires de la troupe du grand Sachem. De Fada en passant par Zorgho, Réo, Koudougou et Poa, bastion du colonel à la crinière, le président du Faso a affirmé et confirmé sa descente dans l’arène, avec des intentions claires, celles d’organiser un référendum pour sauter la clause limitative du mandat présidentiel afin « d’achever son chantier », comme exactement ce que souhaitait un certain Tandja au Niger. Le président Blaise Compaoré, face à une mobilisation des grands jours à Koudougou, a su si bien multiplier des gestes de séduction comme cette image du chef de l’Etat qui se précipite vers le représentant des chefs coutumiers pour serrer sa main ou qui taquine telle femme venue du fond du village. Le message semble être ceci : « Je suis tout proche de vous ». Sauf que ça n’a pas toujours été comme cela et, difficile de ne pas croire en Bergson qui soutient que tout est intentionnalité. La démarche est tout, sauf philanthropique. Pour l’opposition, le paquet des mesures sociales, la proximité avec les populations sont à mettre au compte d’une quête de la caution du peuple pour porter atteinte à l’article 37 dont le sort est disputé dans les rues, les stades, dans les administrations et à l’hémicycle. Bref, pendant que la troupe des « républicains » exécutait sa prestation, d’aucuns se demandaient ce que présageait le silence des anti-Sénat et anti-modification de l’article 37, réunis autour du commandant Zeph. Et bien ! La réponse nous a été donnée le jeudi 15 mai 2014 avec l’annonce d’une vaste campagne anti-référendum. Cette fois-ci, la stratégie a pris en compte la dimension des différentes sorties de la troupe du grand Sachem. Le premier acte de la riposte de l’opposition est connu : un grand meeting le 31 mai au stade du 4 -Août. Et comme l’a signifié le chef de file de l’opposition qui est sorti plus costaud avec le ralliement du Mouvement du peuple pour le progrès acquis à sa cause, ce rendez-vous n’est qu’une étape d’une longue campagne. L’image est là, on l’a vue, Rock Marc Christian Kaboré aux cotés de Zeph et de Bénéwendé Sankara. De quoi donner des sentiments d’inquiétude et susciter des interrogations dans le camp opposé. Même s’il est certain qu’on puisse, dans le camp opposé négliger ces stratégies de l’opposition, il en est autre du sentiment véritable qui peut les hanter au vu d’une opposition de plus en plus mieux organisée et qui développe des stratégies inattendues pour se hisser au- devant de la grande bataille pour le contrôle de la majorité afin de faire primer sa position. Mais la bataille s’annonce longue et sera certainement rude et cela s’explique par le dispositif de veille que compte mettre en place l’opposition burkinabè à travers notamment la création de Comité contre le référendum (CCR) dans chaque village, secteur, commune, province, établissement secondaire, dans chaque Unité de formation et de recherche, dans chaque entreprise et dans chaque service d’Etat, entre autres. Dans l’hémicycle, l’opposition compte créer aussi une poche de résistance, sans compter les rencontres avec le corps diplomatique installés au Burkina. On est donc loin des années 90 où l’écrasante machine d’un camp dictait son desideratum. Cependant rien n’est encore gagné, pour l’opposition politique contre laquelle les coups du camp d’en face ne se feront pas attendre. Elle devra s’attendre dans les prochains jours à d’autres actions peut-être encore plus vigoureuses des frontistes républicains. « L’alternance a un coût », comme l’a soutenu un constitutionnaliste de notre contrée. Si l’opposition a compris cela, la lutte qu’elle mène devra aller en s’adaptant à des nouveaux défis et en se démarquant des stratégies d’en face. Quant à la réponse à la question: « Y aura-t-il référendum ou pas?», aucun thaumaturge ne peut prétendre en avoir la réponse. Rendez-vous au soir de cette effervescence politique, que l’on souhaite pacifique, pour en avoir la réponse .

La Rédaction

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