Démissions au MPP : ça n’arrive pas qu’aux autres #aOuaga

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Démissions au MPP : ça n’arrive pas qu’aux autres

Publié le samedi 17 mai 2014 | L’Hebdomadaire

© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Politique : premier face-à-face du MPP avec la presse
Mardi 28 janvier 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont animé une conférence de presse pour présenter leur parti et se prononcer sur la situation socio-politique nationale. Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du MPP

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A la création du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), on a eu cette impression grâce à de savantes mises en scène et à un matraquage médiatique sans précédent que tous les militants des autres partis n’attendaient que la création de ce parti pour y adhérer. Et pourtant le MPP créé, il y a à peine quelques mois, connaît le phénomène des démissions.

Le premier couac a eu lieu avec Réné Emile Kaboré (REK) dès les premiers instants du lancement du MPP. Annoncé pour rejoindre le MPP, REK a refusé de rejoindre les rangs du MPP. Dans une mémoire en accusation rendue publique, l’homme a étalé les griefs qu’il avait contre les ténors du MPP, démissionnaires du CDP.

Non-respect des engagements pris ensemble, pratiques discriminatoires, d’humiliations, de copinages… Bref les mêmes griefs que les démissionnaires avaient avancé pour quitter le CDP.

Pouvait-il seulement en être autrement lorsqu’on sait qu’ils étaient nombreux des militants du CDP dont lui-même REK et d’autres qui sont allés voir ailleurs du fait de la mauvaise gestion du CDP d’alors sous la direction de Roch Marc Christian Kaboré ?

Il est donc clair que ce sont les mêmes pratiques néfastes de gestion qui ont été transposées au MPP. Après REK, d’autres démissions sont venues confirmées que ce n’est pas la sérénité dans les rangs du MPP.

Démissions du MPP pour le CDP

Le 07 mai 2014, Oumarou Kiéma un ancien membre du bureau du secteur informel du CDP, également membre du syndicat des taximen qui avait rejoint le MPP a démissionné de ce parti. Concomittamment à sa lettre de démission du bureau politique national et de toutes les structures du parti, pour convenance personnelle adressée au président du MPP ; il écrivait une demande de réintégration à son parti d’origine le CDP à l’intention du secrétaire exécutif national Assimi Kouanda.

Une autre démission pas des moindres est celle de Haoua Dima/Kaboré et d’autres de ses camarades du MPP. Au total, elles sont 75 femmes à rejoindre le CDP, parti qu’elles avaient quitté pour le MPP suite à des querelles de personnes et de problèmes de positionnement sur les listes pour les élections municipales passées.

Des démissions du MPP se font parfois dans la discrétion, sans tambour ni trompettes. Mais à l’analyse et vu le rythme des démissions du MPP de militants qui viennent à peine d’adhérer au parti, les dirigeants du MPP doivent se faire du mauvais sang.

Surtout qu’ils sont nombreux ceux qui désenchantent du MPP au fur et à mesure que tombe l’effervescence du tout nouveau, tout beau. C’est donc dire que des démissions du MPP, il risque d’y en avoir encore.

Ce n’est qu’une question de temps car nous l’avons déjà écrit, ils sont nombreux qui ont adhéré à ce parti sans aucune conviction réelle. Qu’il s’agisse des cadres démissionnaires du CDP pour telle ou telle raison ou de simples militants, les motivations tournent le plus souvent autour d’intérêts personnels. Ce qui fait dire à certains observateurs que le MPP est un vrai fourre tout.

Angelin DABIRE

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