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Elections : A la place des sempiternelles invectives, il faut des solutions concrètes
Publié le samedi 17 novembre 2012   |  Le Stratege




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La campagne pour les élections couplées du 02 décembre 2012 s’étend du 17 au 30 novembre 2012. Une occasion que les acteurs politiques doivent saisir non pas pour se défouler et se régler des comptes mais bien plus pour faire prévaloir leurs idées dans le cadre d’un débat républicain de haute volée.

La campagne électorale s’ouvre officiellement ce 17 novembre. Jusqu’au 30 novembre, les différents candidats iront par monts et vaux prêcher l’évangile de leur chapelle politique auprès des 4 363 817 électeurs répartis dans les 14 699 bureaux de vote implantés sur toute l’étendue du territoire national ; dans l’espoir d’une abondante moisson au soir du 02 décembre.

Si certains s’en sont tenus mordicus à ce délai réglementaire, d’autres ne se sont par contre pas embarrassés de circonlocutions pour se mettre sous les feux de la rampe avec des inaugurations, des coupes, des dons,… à bout de bras.

Une campagne déguisée de laquelle le conseil supérieur de la communication (CSC) a invité les média à se départir. En la matière, tous les protagonistes de la chose électorale doivent être plus fermes. Le respect du calendrier de la campagne électorale est un signe d’honnêteté et de respect des électeurs.

Pour ces scrutins, 74 partis politiques sont en lice en vue des élections législatives et 81 sont engagés dans la compétition pour les élections municipales.

Au Burkina Faso, les campagnes électorales sont bien souvent les occasions privilégiées de toutes les extrémités : démagogie, surenchères, délation… A travers des bouts de phrases coquines, certains cherchent à rafler la palme de champion de la « mal cause » comme si l’élection ne se gagnait que sur le terrain des procès en sorcellerie.

Tous ces comportements jettent le discrédit sur l’action politique. Du reste l’une des principales causes de la désaffection électorale au Burkina réside dans la médiocrité de l’offre politique. C’est dire toute la nécessité du changement de paradigme politique. Il faut cesser de boxer en dessous de la ceinture pour se positionner comme un acteur majeur du progrès du Burkina Faso. La politique est par définition science, art, idée, idéal.

Pour ces élections couplées, les électeurs attendent donc des hommes politiques, un cap, une vision, des idées innovantes pour juguler les nombreux maux qui plombent le développement du pays.

A l’issue des élections couplées, il faudra sérieusement envisager la piste des candidatures indépendantes. La gestion de la cité ne doit pas être le pré carré des seuls hommes politiques. Tout citoyen jouissant de tous ses droits civiques et politiques doit pouvoir s’y intéresser, être électeur et éligible. Lorsqu’on opte pour la démocratie, il faut aller jusqu’au bout de la logique. Dans le combat pour les candidatures indépendantes, il faut saluer l’action du Pr Ibriga et des Indépendants du Kadiogo. Il faut en tenir compte pour l’avenir.

Ces élections couplées, que l’on espère crédibles et transparentes, pourraient être le début d’une profonde reconfiguration politique et institutionnelle au Burkina Faso.

Le Burkina Faso a besoin de dirigeants de haute stature. Aux hommes politiques donc d’en faire la démonstration tout au long de ces deux semaines de joutes électorales. Bonne campagne à tous ! Alea jacta est !

Arsène Flavien BATIONO
lestratege@lestratege.net

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