Elections du 2 décembre : Deux scrutins, x enjeux #aOuaga

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Elections du 2 décembre : Deux scrutins, x enjeux

Publié le samedi 17 novembre 2012 | Autre presse

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Élections municipales : L’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA)demande la bénédiction du Mogho Naaba pour la campagne
ADF/RDA demande la bénédiction du Mogho Naaba pour la campagne qui débute demain c`était ce matin au palais royal

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Election municipales 2012

Dans quelques heures s’ouvrira officiellement la campagne pour les élections couplées, législatives et municipales 2012 au Burkina. Historiques par leur mode opératoire (elles combineront un scrutin à enjeu national avec un autre à enjeu local), ces consultations comportent plusieurs enjeux, dont je citerai quelques-uns.

Primo, la possible et très probable reconfiguration de la scène politique nationale, après les événements de 2011. Cette reconfiguration, me semble-t-il, va concerner à la fois le pouvoir actuel, ses satellites, mais également l’opposition.

C’est un secret de polichinelle, le parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) est traversé par de fortes tensions internes. Lesquelles ont été accrues par les élections à venir. Notamment au niveau du choix ou du positionnement des candidats. Ce qui a donné lieu à une bataille qui va vraisemblablement laisser des traces. La mise à l’écart de certains notables, la cooptation de personnalités contestées, ce sont là autant de faits dont on suivra également l’incidence sur l’issue du scrutin.

De son côté, l’opposition a elle aussi rendez-vous avec les urnes. Pour ses différents chefs, c’est l’heure de vérité. Pour enfin donner une idée réelle du niveau de représentativité de chacun.

Secundo, ces élections se déroulent quasiment à mi-mandat pour le président Compaoré qui est au pouvoir depuis plus de 25 ans. 29 plus exactement, si l’on y ajoute les quatre années de la révolution dont il fut le numéro2. Sommé de toutes parts de dire ses intentions à la fin de son second et dernier quinquennat constitutionnel en 2015, le Chef de l’Etat Burkinabè joue, comme d’habitude, les taiseux.

Je pense pour ma part qu’il ne se représentera pas, qu’il ne fera pas modifier l’article 37 de la constitution. De toutes les manières, ce ne serait pas à son avantage ! L’entrée en scène dans ces législatives de son frère et conseiller, François Compaoré, est donc une manière de tester l’opinion. Avant éventuellement les grandes manœuvres à quai !

Ju’l SO

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