Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Campagne électorale : Rêves et désillusions à l’horizon
Publié le vendredi 16 novembre 2012   |  Autre presse




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le CDP a-t-il les moyens de sa supra-majortié et a-t-il digéré ces problèmes de listes ? C’est la question que tout le monde se pose même si au parti lui-même on est convaincu de sortir encore largement vainqueur. D’ailleurs, plus l’échéance approche, plus on sent le parti retrouver ses marques et ses militants reprendre du poils de la bête comme si l’adversité était son meilleur allié. Manifestement il sera difficile d’aller le chatouiller dans sa supra-majorité même s’il n’est pas exclu qu’il perde quelques plumes dans l’opération.

Le parti cher à Me Gilbert OUEDRAOGO jure de conserver son rang de second parti de l’échiquier politique national et de creuser le fossé avec les autres en se rapprochant davantage du parti supra-majoritaire. Un objectif bien réaliste qui indique vraisemblablement qu’on est au sérieux. L’UNIR/PS, premier parti de l’opposition, ne rêve pas d’autre chose, lui qui ambitionne de rééditer ce qui avait été un exploit à l’époque puisqu’il avait devancé des partis qui pouvaient plus que lui prétendre à cette position.

Ce samedi 17 novembre 2012 à 0h 00, conformément à la loi, la campagne électorale pour les élections couplées du 2 décembre 2012 va officiellement s’ouvrir. Pendant 14 jours, les hommes politiques à travers 74 partis et formations politiques inscrits pour les élections législatives et 88 pour les élections municipales iront à l’assaut des villes, villages et hameaux du Burkina Faso pour convaincre les populations, non seulement de participer au scrutin, mais surtout de leur accorder leurs suffrages.

La pratique des élections commence à s’ancrer dans nos us et coutumes et la ferveur de la précampagne indique qu’il y aura certainement du sport. Comme toutes celles qui l’ont précédées, la présente campagne électorale s’amène avec ses certitudes et ses interrogations ; ses espoirs et ses déceptions en même temps que sur bien d’aspects elle promet d’être différente et très « pimentée ».

Si tous les acteurs font le même rêve, celui d’arriver à des résultats supérieurs à leurs propres attentes et que pour certains il serait plus judicieux de parler de pêche miraculeuse parce qu’ils vont à l’inconnu, pour la plupart, il s’agira soit de s’élever au niveau des espoirs suscités soit de confirmer des statuts acquis de par le passé.

Dans le camp de ceux qui y vont pour conquérir des espaces, on compte toutes ces nouvelles formations et ces nouveaux partis politiques qui refusent de faire de la figuration ou de participer pour participer et veulent être au nombre des victorieux au soir du 2 décembre.

A tout seigneur, tout honneur, il y a tout d’abord le nouveau-ancien ou ancien-nouveau parti, le PDS METEBA, né de la fusion de deux partis : le PDS de Arba DIALLO et Faso Méteba de Etienne TRAORE, tous deux présents à l’Assemblée nationale, qui entend faire de l’adage « l’union fait la force » une réalité et transformer l’essai qu’il a réussi en plaçant son candidat second à l’élection présidentielle de 2010. Il semble que le parti ambitionne de se hisser au moins à ce niveau à l’occasion des législatives voire des municipales et de devenir ainsi le premier parti de l’opposition. Son emblématique leader, Arba DIALLO, mériterait bien ce galon, lui qui bénéficie d’une véritable aura dans ce milieu et aimerait bien porter la parole de toute l’opposition. Un parti qui aurait les mêmes ambitions, quoique sans aucune expérience électorale, c’est certainement l’UPC de Zéphirin DIABRE que de nombreux analystes verraient bien titiller le parti au pouvoir, voire lui disputer le leadership national. Même si les responsables du parti jouent la modestie, le discours cache mal cette ambition et tout le monde attend de voir.

C’est vrai qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et que d’autres ambitions du genre ont fini comme des mirages. Dans le même registre, mais à un moindre niveau, on pourrait citer le Faso Autrement de Ablassé OUEDRAOGO qui ne veut pas s’en laisser conter et qui tient à placer son mot dans l’occupation du terrain même s’il fait beaucoup plus dans la rhétorique et l’agitation que dans la mobilisation. Ces « jeunes » aux dents bien longues ont à faire à fortes parties puisque ceux qui occupent les places qu’ils convoitent projettent tout au contraire d’améliorer leurs propres scores et, à défaut de monter dans la hiérarchie, de maintenir au moins leurs acquis.

Sur ce point, le plus attendu est certainement le parti au pouvoir, le CDP, qui a traversé une zone de fortes turbulences dont nul ne connait les conséquences réelles sur la puissante machine électorale qu’il est réputé être. Le CDP a-t-il les moyens de sa supra-majortié et a-t-il digéré ces problèmes de listes ? C’est la question que tout le monde se pose même si au parti lui-même on est convaincu de sortir encore largement vainqueur. D’ailleurs, plus l’échéance approche, plus on sent le parti retrouver ses marques et ses militants reprendre du poils de la bête comme si l’adversité était son meilleur allié. Manifestement il sera difficile d’aller le chatouiller dans sa supra-majorité même s’il n’est pas exclu qu’il perde quelques plumes dans l’opération.

L’ADF/RDA, le second parti au plan national, donne une impression de sérénité que l’enjeu du double scrutin ne semble pas pouvoir ébranler. On le voyait venir depuis pratiquement une année, consolidant ici et là ses assises et raffermissant l’engagement de ses ouailles, le tout avec un certain flegme qui n’est pas sans rappeler l’éléphant qui est sa mascotte. Le parti cher à Me Gilbert OUEDRAOGO jure de conserver son rang de second parti de l’échiquier politique national et de creuser le fossé avec les autres en se rapprochant davantage du parti supra-majoritaire. Un objectif bien réaliste qui indique vraisemblablement qu’on est au sérieux.

L’UNIR/PS, premier parti de l’opposition, ne rêve pas d’autre chose, lui qui ambitionne de rééditer ce qui avait été un exploit à l’époque puisqu’il avait devancé des partis qui pouvaient plus que lui prétendre à cette position. On pourrait citer des partis tels que le PDP/PS et d’autres partis sankaristes dirigés par des personnalités beaucoup plus connues que Me B. Stanislas SANKARA son mentor. L’UNIR/PS doit se battre comme un tigre s’il veut conserver son rang. Bien qu’il y croit fermement, ce ne sera pas chose facile car l’adversité sera féroce et ils sont nombreux à pouvoir et à vouloir lui ravire le titre de Chef de file de l’opposition.

A ce tableau de partis qui veulent, chacun à son niveau, jouer les premiers rôles, il faut ajouter un certain nombre de partis dont on a du mal à percer les ambitions au regard de leur manque d’entrain durant cette période de pré-campagne pendant laquelle chacun met les petits plats dans les grands pour être au rendez-vous.

On pourrait citer, parmi ces partis, l’UNDD de Me Hermann YAMEOGO qu’on entend presque pas du tout, lui qui est pourtant d’ordinaire actif et qui sait s’y faire en matière de communication. Qu’arrive-t-il à notre « Hermann national » serait-on tenté de se demander. Dans ce wagon, on compte aussi le PAREN du Professeur Laurent BADO qui ne convainc pas malgré l’activisme de sa jeune direction qui rue à hue et à dia sur tout et rien. Peut figurer dans ce groupe aussi l’UPR qui a des difficultés à se faire entendre comme si elle en éprouvait même à se trouver à une identité. On a l’impression que les problèmes de son principal allié dans la majorité, le CDP, l’ont reléguée au second plan. Avec la campagne électorale elle pourrait bien reconquérir l’espace qui est le sien et avoir un résultat positif au bout du compte.

Enfin, il y a ceux qui, comme le PDP/PS, ont tout à perdre dans ce double scrutin. Déjà moribond et sans âme, le « parti des pays » s’est tiré une balle dans le pied en suspendant son président à quelques semaines du scrutin. Forcément cette situation aura le plus mauvais effet sur sa campagne dont on a déjà du mal à prédire du bien.

Comme il apparaît, la campagne s’annonce sous des coulures diverses pour les uns et les autres. La précampagne indique clairement qu’elle ne sera pas de tout repos et qu’ils sont nombreux à ne pas vouloir se laisser ni surprendre, ni devancer par les autres. Cela promet car les enjeux sont très importants.

Personne ne s’y trompe !

Cheick Ahmed

 Commentaires