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Mali : Compaoré reçoit les islamistes d`Ansar Dine et les rebelles du MNLA
Publié le vendredi 16 novembre 2012   |  AFP


Crise
© Présidence par DR
Crise malienne : Le Président de la republique, Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Blaise Compaoré, a reçu une délégation du Groupe Ansar eddine dépêchée à Ouagadougou
Mardi 06 novembre 2012. Ouagadougo


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OUAGADOUGOU - Le président burkinabè Blaise Compaoré a reçu vendredi ensemble pour la première fois Ansar Dine, l`un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, et la rébellion touareg du MNLA, dans l`espoir de faire avancer une solution négociée à la crise malienne.

Médiateur pour la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), M. Compaoré a accueilli peu avant 12H30 (locales et GMT) au palais présidentiel à Ouagadougou une délégation d`Ansar Dine (Défenseurs de l`islam) et une du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), alors que se prépare parallèlement une intervention armée africaine dans le nord du Mali, qui attend l`aval de l`ONU.

Ansar Dine a envoyé sept émissaires, emmenés par Algabass Ag Intalla, élu du Nord malien et haut cadre du groupe. La délégation du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) compte neuf personnes et est conduite par son secrétaire général Bilal Ag Achérif.

Ce rendez-vous marque un tournant. Le Burkina Faso discute séparément depuis plusieurs mois avec Ansar Dine et le MNLA. Il cherche à obtenir que ces deux groupes rivaux, qui ont depuis plusieurs jours dans la capitale burkinabè des discussions informelles, s`entendent sur une "plateforme commune" de revendications pour ensuite négocier avec le pouvoir malien de transition.

Le nord du Mali est occupé depuis avril par Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao). Ils y appliquent de façon stricte la charia (loi islamique), pratiquant notamment lapidations et amputations, et commettent de nombreuses exactions et des destructions de mausolées.

Des obstacles levés

Après l`échec d`une tentative de fusion en juin, Ansar Dine a levé d`importants obstacles à un rapprochement avec ses frères ennemis du MNLA en annonçant cette semaine qu`il renonçait à imposer la charia dans tout le Mali, sauf dans son fief de Kidal (nord-est). Il s`est également dit prêt à aider à "débarrasser" le nord du Mali du "terrorisme" et des "mouvements étrangers", accélérant de façon spectaculaire sa prise de distance avec Aqmi et le Mujao.

Rébellion touareg laïque, le MNLA a été évincé de la région par les islamistes avec lesquels il avait défait l`armée malienne début 2012, mais reste considéré comme un acteur-clé. Il est redevenu un interlocuteur légitime pour la communauté internationale en renonçant à ses ambitions sécessionnistes et ne plaide plus que pour l`"autodétermination" du nord du Mali ("Azawad").

Si l`évolution d`Ansar Dine se confirmait sur le terrain, l`opération armée africaine en préparation devrait ne viser que les jihadistes d`Aqmi et du Mujao (groupe très impliqué aussi dans le trafic de drogue), qui font craindre l`enracinement d`un sanctuaire "terroriste" en plein Sahel.

Puissance régionale incontournable, l`Algérie a estimé vendredi qu`"il faut cibler exclusivement les terroristes et les narcotrafiquants".

Validé par l`Union africaine (UA), le plan stratégique d`intervention prévoit une force internationale de 3.300 soldats essentiellement ouest-africains. Il doit être transmis au Conseil de sécurité de l`ONU avant la fin novembre.

Mais cette opération soulève encore beaucoup de questions - sur sa composition et son financement notamment - et aura impérativement besoin d`un soutien logistique de pays comme la France et les Etats-Unis.

L`Union européenne (UE) prévoit aussi d`apporter un appui. Ses ministres des Affaires étrangères se retrouvent lundi à Bruxelles pour plancher sur une Mission européenne d`entraînement des forces africaines au Mali (EUTM-Mali) qui pourrait mobiliser entre 200 et 400 militaires européens, et cela dès janvier, selon des sources françaises.

Mais pour la communauté internationale, la montée en puissance sur le plan militaire doit aller de pair avec la poursuite des négociations.

Aussi la France et l`UA ont-elles, chacune de son côté, appelé les autorités maliennes à s`engager plus résolument sur la voie du dialogue.

Un "comité national" de négociations a été promis par l`exécutif malien mais n`a toujours pas vu le jour.

roh-tmo/ej

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