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Le Pays N° 5183 du 28/8/2012

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Chiffres provisoires de la CENI : Les Burkinabè renouent-ils avec la chose politique ?
Publié le mardi 28 aout 2012   |  Le Pays


Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso: bon déroulement de l`enrôlement biométrique


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La désaffection électorale est-elle derrière nous ? Si l’on en croit les chiffres provisoires de l’enrôlement biométrique (sans les doublons), près de quatre millions et demi de personnes se sont inscrites sur l’ensemble du territoire national. Ces chiffres sont certes provisoires (on parle d’une session de rattrapage pour l’enrôlement biométrique) mais on peut déjà parler de succès. Sauf erreur, c’est la première fois que le corps électoral atteint une telle taille. Le pire a été observé lors de la dernière présidentielle où le président du Faso a été élu par un million d’électeurs sur un total d’inscrits de moins de deux millions. Il avait certes la légalité avec lui puisque le Conseil constitutionnel l’a proclamé président à l’issue du scrutin. Mais, pour la légitimité, on peut en douter puisqu’à cause de l’absence d’’un fichier électoral fiable, l’abstention s’était érigée en mouvement d’humeur contre une démocratie de façade. Malgré les discours tendant à magnifier le processus démocratique au Burkina, on s’accordait tous à dire que la chose politique n’intéressait plus les Burkinabè, convaincus à un certain moment que les choses ne peuvent changer par les urnes. D’autres facteurs, en plus du manque de confiance aux institutions, expliquaient aussi cette désaffection, notamment la faiblesse de l’offre politique et le manque de sérieux des politiciens. Si donc les Burkinabè ont été nombreux cette année à s’inscrire, c’est que la biométrie y est pour quelque chose, notamment pour les gages de transparence et de fiabilité du fichier électoral qu’elle induit et malgré la période de la saison pluvieuse et les problèmes de documents (certaines personnes n’avaient les pièces requises pour s’inscrire). Il faut aussi relever que la personnalité du président de la CENI a été pour quelque chose, lui dont l’une des hantises était certainement le taux d’inscription. Quoi qu’il en soit, après l’enrôlement biométrique, il faut aller voter. L’espoir, c’est de voir les Burkinabè aller massivement pour choisir leurs conseillers et leurs députés. Du côté des partis politiques, il ne faut pas dormir sur les lauriers en espérant que seule la biométrie apportera de « bons résultats ». Généralement, dans les bureaux de vote, seul le parti majoritaire a des scrutateurs. Cela doit changer et les partis politiques d’opposition doivent s’organiser davantage pour être présents sur le terrain.

C’est à ce moment qu’ils peuvent aussi défendre leurs résultats si des personnes malintentionnées décidaient de frauder. Dans le cas contraire (et comme cela s’est vu ces dernières années), la tentation est grande de tripatouiller les résultats quand l’adversaire n’a pas un œil sur le processus. Le Burkina Faso a-t-il amorcé un virage important dans le processus démocratique ? Il est peut-être trop tôt pour le dire au regard des appréhensions que la biométrie suscitait. Certainement, à l’aune des élections couplées, l’on pourrait se faire une religion sur le sujet.

SIDZABDA

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