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Le Quotidien N° 1063 du 15/5/2014

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Banditisme et crime organise à Ouagadougou: Des malfrats et des faussaires mis hors d’état de nuire
Publié le jeudi 15 mai 2014   |  Le Quotidien


Lutte
© Ministère par DR
Lutte contre le grand banditisme : opération coup de poing dans 4 régions
Vendredi 28 mars au lundi 7 avril 2014. Le ministère de l`Administration territoriale et de la Sécurité a mené une opération conjointe de lutte contre le grand banditisme dans les régions du Centre-Nord, du Centre-Sud, du Centre-Est et de l`Est


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Dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme et le crime organisé, le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Ouagadougou a mis hors d’état de nuire deux réseaux de présumés délinquants. Il s’agit notamment du démantèlement d’un réseau de malfaiteurs et d’un réseau de faussaires. L’information a été rendue publique au cours d’un point de presse animé le 14 mai dernier par le chef du SRPJ, le commissaire de police Koffi Alexis Hien, assisté par les commissaires de police, Aminata Traoré et Hermann Tilado Kima.
La première affaire présentée aux hommes de médias concerne un réseau de malfaiteurs composé de 15 individus. Il s’agit notamment de Ablassé Nikiéma, 15 ans, Omarou Kino, 19 ans, apprenti chauffeur, Norbert Zemba, 15 ans, tailleur, Thomas Compaoré, 15 ans, apprenti soudeur, André Konsimbo, 15 ans, employé de commerce, Abdoulaye Sawadogo, 16 ans, boucher, Mohamed Larba Askia Ouédraogo, 18 ans, orpailleur, Arsène Franck Nassa, 20 ans, Omar Sanfo, 21 ans, boucher, Soumaïla Korgho, 22 ans, sans emploi, Boureima Sanfo dit Rahim, 24 ans, sans emploi, Alberic Gaosonré, 34 ans, employé de commerce, Moussa Sanfo, 19 ans, employé de commerce, Issouf Ouédraogo dit Ayou et Madi Noukouni. Domiciliés dans les secteurs 14 et 47 de Ouagadougou et le quartier Tampouy, ces malfrats, a indiqué le commissaire de police Koffi Alexis Hien, « opéraient surtout la nuit et se retrouvaient au petit matin sous les arbres du bas-fond de Tampouy pour s’y reposer et planifier leurs prochaines opérations ». Comment le SRPJ a pu mettre la main sur ces individus ? Selon le chef du SRPJ, tout est parti du 11 février 2014, quand des renseignements opérationnels de ses services ont révélé qu’un groupe d’individus suspects, présumés auteurs de multiples vols, a élu domicile sous les arbres du bas-fond du quartier Tampouy de Ouagadougou. Alors, poursuit-il, « une équipe a été mise en mouvement aux fins d’investiguer, d’interpeller les présumés auteurs et de procéder à la saisie de tout objet suspect en leur possession ». Après donc deux mois d’investigations, a révélé le commissaire de police Koffi Alexis Hien, « cette équipe a pu interpeller, le 16 avril 2014, à minuit, sur les rails situés à proximité dudit bas-fond, un individu répondant au nom de Ablassé Nikiéma, muni d’un couteau et d’un pied de biche ». Interpellé puis gardé à vue pour nécessité d’enquête, a ajouté le conférencier, « ce dernier a avoué que ledit matériel devait servir à cambrioler des boutiques, des domiciles et des kiosques ». Ainsi, la poursuite de l’enquête a établi, foi du commissaire Koffi Alexis Hien, « que Ablassé Nikiéma venait d’intégrer un groupe de malfaiteurs spécialisés dans les vols avec effraction (dans les domiciles, les boutiques, les kiosques…), les attaques à main armée et les vols d’engins à deux roues ». Dès lors, il fallait intensifier les investigations pour démanteler le réseau. Alors, une équipe de la SRPJ a fait, le 25 avril 2014, une descente sous les arbres du bas-fond, à 12h 05 mn. Après une course poursuite, l’équipe est parvenue à interpeller un premier groupe de six individus. Par la suite, les autres membres de la bande ont été interpellés. Au finish, tous les 15 individus dont certains étaient activement recherchés par les services de police et de gendarmerie ont été appréhendés. Par devers eux, il a été saisi, entre autres, un groupe électrogène, un pagne bazin de quatre mètres, un pagne wax, une glacière, un sachet contenant 13 téléphones portables, un trousseau de 23 clés passe- partout, un bafle, un pistolet de fabrication artisanale, 6 bouteilles de gaz de 6 kilogrammes, un cyclomoteur de marque Peugeot P50, 5 vélomoteurs dont un de marque Yamaha Nano, deux de marque Yamaha Gravita, un de marque Megamonde Best et le dernier de marque Yamaha X 1. Les faits qui leurs sont reprochés par le parquet sont : association de malfaiteurs, vols à main armée, vols aggravés, détention illégale d’arme à feu et de recel.

Des fabricants de faux billets de banque aux arrêts

La deuxième affaire concerne le démantèlement d’un groupe de 4 faussaires. Il s’agit de Karim Ouédraogo, 38 ans, manœuvre, Paul Ilboudo, 42 ans, chauffeur, Jean Edouard Ilboudo, 46 ans, peintre, tous domiciliés au secteur n°7 de Ouagadougou et Adama Ouédraogo, 32 ans, gérant de station domiciliés, au secteur 17 de Ouagadougou. Les faits reprochés à cette bande de malfaiteurs, a indique le chef du SRPJ, le commissaire de police Koffi Alexis Hien, « sont constitutifs de contrefaçon de billets de banque, d’association de malfaiteurs et de détention de faux billets de banque ». En effet, explique-t-il, « le 30 avril 2014, une personne digne de foi a informé les services de la police que deux individus suspects détenaient par devers eux des faux billets de banque, en coupures de 10 000 FCFA, dans un secteur de la ville de Ouagadougou. Suite à cette information, une équipe a été mise en mouvement. C’est ainsi que le même jour, les éléments de cette équipe mise en mouvement ont pu interpeller et ont mis à notre disposition les 4 individus ». Selon le conférencier, un cinquième individu nommé Sylvain, sans autre précision, prétendu technicien en transformation du papier en billets de banque, a pris la fuite. Sur les 4 individus, il a été trouvé et saisi : deux faux billets de 10 000 FCFA, un faux billet de 100 dollars, un sac contenant plusieurs papiers en coupures de billets de banque, une bouteille contenant un produit liquide. « Interrogés sur l’origine, la détention et l’usage escompté des papiers en coupures de billets de banque, les présumés faussaires ont d’abord nié tout rapport entre eux et le matériel saisi, avant d’être confondus par les résultats progressifs de l’enquête. Au terme de l’enquête, il est établi que courant 2013, les nommés Karim Ouédraogo et Paul Ilboudo se sont associés en Côte d’Ivoire pour fabriquer de faux billets de banque. Après plusieurs échecs, ils ont donc décidé de venir tenter leur chance au Burkina Faso », a expliqué le commissaire de police Koffi Alexis Hien qui poursuit : « Sur place, ils ont approché et convaincu Adama Ouédraogo et Jean Edouard Ilboudo de s’associer à leur entreprise ». « A l’aide de coupures de billets de banque qu’ils importaient d’un pays de la sous-région et d’un liquide fourni sur place, supposé transformer du papier en billets de banque authentiques, les faussaires ont réussi à fabriquer deux faux billets de 10 000 FCFA et un faux billet de 100 dollars avant d’être appréhendés », a conclu le commissaire Koffi Alexis Hien .

Par Yaya Issouf MIDJA et Eliane Marie Gisèle TRAZONGODO (Stagiaire)

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