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Sidwaya N° 7664 du 14/5/2014

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Assainissement dans la commune de Ouahigouya : Le combat sans répit du maire Gilbert Noël Ouédraogo
Publié le jeudi 15 mai 2014   |  Sidwaya


ADF-RDA
© aOuaga.com par Bienvenu Apiou
ADF-RDA : rideaux sur le 15e congrès ordinaire
Dimanche 16 mars 2014. Ouagadougou. L`Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) a clos son 15e congrès ordinaire ouvert le 14 mars sur le thème "L`ADF-RDA face aux défis de la transition politique et du renforcement de la démocratie au Burkina Faso". Photo : Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l`ADF-RDA


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Le bourgmestre de Ouahigouya, Gilbert Noël Ouédraogo, accompagné de ses proches collaborateurs, a effectué, le dimanche 11 mai 2014 au sein de la ville, une tournée en vue de toucher du doigt les réalités liées à l’assainissement. Il en a profité pour visiter quelques bureaux d’enrôlement dans le cadre de la révision des listes électorales.

Dès sa prise de fonction à la tête de la mairie de Ouahigouya, Gilbert Noël Ouédraogo a inscrit les questions d’assainissement au cœur de ses priorités. C’est ainsi qu’il a institué les journées de salubrité qui ont permis à tous les caniveaux de la ville d’être vidés de leurs ordures. Presque six mois après ces opérations, le maire retourne sur ses pas pour constater l’état des caniveaux et voir ce qui peut être fait dans les zones inondables. Accompagné de ses proches collaborateurs, de la police municipale et d’une équipe de journalistes, le bourgmestre a d’abord fait escale à Naab-Raaga, un marché de légumes au centre ville. Le caniveau bordant ce marché est bourré de déchets solides baignant dans une marre d’eau noirâtre aux odeurs fétides. Tout au long et sur les dalles recouvrant le caniveau et même à l’intérieur, des immondices de choux pour la plupart sont entreposées. Au vu de l’équipe municipale, certaines femmes s’empressent ou feignent de nettoyer les ordures éparpillées au sol. Les responsables des femmes du marché, elles, accourent et tentent d’expliquer au maire pourquoi le caniveau est bouché alors qu’il avait été curé il y a quelques mois. Selon Clémence Savadogo, une des responsables, les eaux et les ordures sont venues d’ailleurs et certaines dalles qui ont cédé sont à l’origine de leur stagnation. Et le maire de leur faire comprendre que c’est à elles de s’organiser pour évacuer ces déchets qui sont préjudiciables à leur santé. De là, le cortège s’est ébranlé vers le secteur n°8. Un quartier qui s’apparente à une ferme d’élevage. Des bovins, des ovins, des ânes, etc. bloquant parfois même le passage, des tas de déjections des animaux, des eaux usées dégoulinant des toilettes sont visibles çà et là. Le canal qui traverse le quartier a un visage pas très reluisant par endroits dû à la présence des ordures. Le maire et sa délégation constatent, impuissants, la situation. Quelques riverains viennent saluer les visiteurs et accusent les eaux de pluie d’avoir convoyé les déchets. L’équipe s’est ensuite rendue au secteur n°9 et le constat est le même ; il est déplorable, selon l’édile. Après un détour, elle s’immobilise devant un autre canal plein d’immondices. Une mixture de pourritures à vous couper l’appétit s’offre au regard. Un groupe de jeunes devisant sous un arbre à proximité du canal, s’avance vers le maire. Et ce dernier de leur demander ce qu’ils font pour empêcher les riverains de jeter les ordures dans les caniveaux.

La réponse d’un des leurs a été des plus embarrassantes : « Qu’est-ce que nous pouvons faire ? Nous ne pouvons pas payer les taxes et autres impôts et curer encore des caniveaux. Cela relève de la mairie ». Et l’édile à son tour de lui demander ce qu’il fait comme boulot pour payer autant de taxes. « Je ne fais rien », répond-il sèchement. Le débat devient houleux et le maire tente d’expliquer que la salubrité est une affaire de tous. Le nombre des riverains (hommes, femmes et enfants) grossit de plus en plus. D’autres plus modérés saluent l’initiative du maire et fustigent les écarts de langage de « l’incivil ». Eux-aussi soutiennent que les ordures sont venues d’ailleurs, emportées par les eaux de pluie ou jetées par des gens d’autres secteurs. Toute chose qui provoque des inondations après les pluies. Sur place le maire les a conseillés de créer des brigades de surveillance et de sensibilisation afin de venir à bout de la situation. Le manque de bacs à ordures a été aussi l’une de leurs préoccupations. Après la visite, Gilbert Noël Ouédraogo, s’est dit déçu par ce qu’il a vu. « Des gens nous disaient à l’époque que nous perdons notre temps en curant les caniveaux. Aujourd’hui nous constatons malheureusement que même si je ne dirais pas qu’ils ont eu raison, leur prédiction n’est pas totalement fausse », a-t-il regretté. Celui-ci ne s’avoue pas vaincu pour autant. « Nous allons curer autant de fois jusqu’à ce que cela devienne une habitude, car le changement de comportement ne peut pas se faire en un jour », a-t-il insisté. A l’entendre, la municipalité sera obligée de supprimer certains investissements et leurs fonds réinjectés dans le curage des caniveaux. Aussi, a-t-il voulu impliquer l’ensemble des acteurs dans le combat. C’est pourquoi, les responsables des marchés et les délégués des secteurs seront convoqués dans le but de trouver des solutions idoines. La recherche de partenariat pour l’acquisition de bacs à ordures n’en sera pas également en reste. A la question des journalistes de savoir s’il n’est pas temps de sévir, le maire préfère jouer la carte de la sensibilisation. Pour lui, l’incivisme est encore un comportement collectif dans certains quartiers et sévir risquerait de créer des troubles à l’ordre public. « Nous allons continuer toujours la sensibilisation pour que le maximum de personnes puissent changer de comportement », a estimé le maire. En outre, il en a profité pour prendre le pouls de l’enrôlement entrant dans le cadre de la révision des listes électorales. Des écoles Wend Pouyré et Yipaala au secteur n°2 à l’école Pella au secteur n°13 en passant par l’école Basnéré au secteur n°4 et celle du secteur n°3, le bourgmestre a pu apprécier les conditions dans lesquelles le travail se fait. Pas d’incidents majeurs mais seulement des préoccupations liées à l’approvisionnement en électricité et aux pannes de machines ont été soulevées. Même si l’affluence n’est pas au rendez-vous, le maire a néanmoins apprécié le nombre d’inscrits dont la moyenne tourne autour de cent par bureau d’enrôlement, à une semaine de l’opération.

Mady KABRE

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