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Une grande vadrouille au Burkina Faso : un pouvoir qui perd la raison et ignore le peuple
Publié le mardi 13 mai 2014   |  Le Faso




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La réalité au Burkina Faso dépasse de loin, en gravité et en complexité, le brouhaha politique que l’on nous fait croire. C’est effrayant et pitoyable à la fois. Le constat à vue d’œil horrifie et provoque la colère du visionnaire lambda. Plus grave encore quand la paix -tant réclamée et chantée dans les oreilles des voisins- fait chambre commune avec l’incertitude, l’instabilité, le danger, la souffrance, la famine, et quoi citerai-je encore, une corruption à ciel ouvert (toutes les maigres ressources concentrées entre les mains d’une épopée familiale et amis des beaux jours). Il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

La population est lasse et désemparée. C’est pourtant dans ce décor savamment orchestré pour maintenir le peuple dans l’ignorance, la boisson, « buvez, taisez-vous puis suivez » – Comme le disait Norbert Zongo (l’une des victimes de la même vadrouille, qui continue son petit bonhomme de chemin)- que d’autres se permettent de jouer les petits dieux. Les « je ne suis pas n’importe qui » se chantent au Burkina Faso comme si, mendiants qu’ils sont, ne sortent pas hors des frontières de ce petit pays enclavé, pour voir comment le développement est croissant chez les autres. Pitié.

Il faut se dire qu’au Burkina Faso, il y a quelque chose de nauséabonde et d’extrêmement pourrie dans les airs. La remarque est unanime à tous les coins et recoins du pays. Elle n’est point visible par ses individus de la culture « du moi d’abord », enfonçant celui sur qui (le cobaye de Président), ils veulent expérimenter leur nouvelle façon de faire la politique du ventre, dans des rêveries. Rodant tous autour du pouvoir, ces apatrides ne veulent rien voire ni entendre de la réalité que vit le peuple. Comme des aveugles, ils ne verront surement pas le train arriver. De jour ou de nuit, ils ne font que courir et brader les frais du contribuable pour tenter de convaincre et sauver les derniers meubles de ce qui leur reste de leur pouvoir a eux.

Il faut se rende à l’évidence. La boussole du peuple a perdu le repère, pour ne pas dire son aiguille depuis bien des années. Ce petit pays sans ressources conséquentes d’Afrique de l’Ouest où il fit bon vivre de par le passé- nage dans une inquiétante paranoïa qui frôle le déluge. L’illusion est reine au Burkina Faso. Chaleur rime avec coupures incessantes d’électricité ; poussière ravale sans aucune forme de détour capitale en environnant ; un manque crucial d’eau en ce début du 21e siècle (tandis certains particuliers sont plus riches que la SONABEL et l’ONEA réunis) ; une circulation à allure de champs de cirque, aucune règle ni forme ; une famine présentant son ombre aux portes des foyers ; Une santé fragile de la population (qui n’a pas droit à de premiers soins) ; la corruption est l’hymne fétiche des maitres du jour ; et pire, les intimidations à longueur de journée. Quel pays ?

Infranchissable, est la taille du fossé qui sépare le peuple de ses dirigeants. Une fosse béate de part sa largeur et sa profondeur. Un citoyen lambda ne peut même pas rêver rencontrer un dirigeant haut de gamme, comme on le pense là-bas sans vomir tout ses intestins dans un secrétariat d’abord. Toute une panoplie de questions, dont les réponses doivent être précises et porteuses. C’est parti pour des mois de va et vient. C’est le comble et c’est ca l’une des réalités palpables du pays.

Les jeux des raccourcis mais irréfléchis qui tentent le pouvoir, ou surtout l’utilisation d’une quelconque force de répression (Ils en auront recours, puisque ca murmure que des particuliers détiennent leur armée), accélérait le pays tout entier dans une hécatombe. C’est visible. Les citoyens sont à bout de souffle et tous sont devenus des connaisseurs de la chose politique. Certains se prêtent les visionnaires, d’autres des fins analystes, sans oublier ce nombre incalculable des prédicateurs pour la seule année 2015 et le lot des suppliciés vivant au jour le jour, se fiant que vienne un jour du ciel, le miracle de sauvetage.

A l’international

Les plus inquiets, sont les burkinabé qui vivent en dehors du pays. Ils suivent la situation qu’ils analysent eux aussi à leur façon. Suivi à la loupe par les décideurs du monde, le Burkina Faso, pays qu’on appelait jadis la terre les hommes intègres, inquiète tout le monde. Entré dans le concert des nations par des voies opaques et officieuses, c’est connu de tous, il a perdu de sa prestance, en s’ingérant directement dans le quotidien des voisins. Il est devenu le lieu de tous les petits caprices, négociations, gabegies et magouilles. Il y aura tout à gagner si ces politiques, tout ce lot de tacticiens, médiateurs, réussissaient l’alternance pacifique en 2015. C’est presqu’une obligation. Le temps y prête main forte encore. Aucune erreur ne sera permise. La guerre des déséquilibrés et la farce des épileptiques dans les demeures des voisins ou d’ailleurs le Burkina Faso via son eternel Président, joua le pacificateur (Il y aura jamais de prix Nobel pour l’effort), devraient servir de leçons. La Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Le Togo, la Côte-D’ivoire, et récemment le Mali, en pâtissent toujours. L’Afrique connu pour son béni-oui-oui ne rate jamais l’occasion de se faire ridiculiser et humilier aux yeux du monde. Le Burkina Faso sera-t-il épargné ?

Les 17 millions de burkinabé ont tous aujourd’hui les yeux rivés sur le Président Blaise Compaoré -qui est au pouvoir autant d’années que Nelson Mandela (qu’il repose en paix) passa derrières les barreaux dans son Afrique du Sud natale, du temps de l’Apartheid. 27 bonnes saisons. Il doit lever le lièvre du buisson en remuant langue et salive, c’est-à-dire continuer la cadence vers une équation à plusieurs inconnues : voix référendaire, Assemblée Nationale, Senat, forcing, ou respecter le peuple et sa constitution qu’il a lui-même fait voter, en se retirant.

Le suspens a trop duré. Aux jours ou nous sommes, ce silence narquois du Président n’inquiète plus grand monde puisque l’intention d’aller les mains nues au combat contre le referendum et autres s’est dessiné lentement au sein d’une grande frange de la population et le pouvoir a contribuée à sa manière à nourrir et entretenir l’option. Il ya quelques jours, le parti au pouvoir, CDP, lors de l’une de ses fréquentes réunions décidèrent de se lancer à l’assaut d’une consultation nationale pour régler le compte à l’article 37 de la constitution, et définitivement. Secret ou tactique, on attend de voire. Une culotte trouée, ne peut que faire « exposition gratuite » des zinzins de celui qui la porte, dit un adage du terroir. Aujourd’hui tout ce qui se discute en coulisse au directoire du CDP se retrouve et se voit comme cinéma cadeau par le peuple le lendemain. Ne trouvez pas de comploteurs ailleurs, le système jugule toujours à la méthode ancienne.

Si le mot « Referendum », coupe le sommeil aux dirigeants du pays, il est la cote-phare de l’opposition réunie d’en face, qui la projette pour illuminer leurs penchants d’accéder aux plus hautes fonctions et mettre fin à l’autocratie. Dans la règle de l’art, Blaise Compaoré devrait se prononcer pour ne pas déséquilibrer le jeu démocratique et donner la chance à tous les concurrents pour la magistrature suprême de s’aligner sur la même ligne de départ. Même peut être avec lui -par une manière ou une autre- y compris.

L’équation à la Poutine n’est pas à exclure

Nous nous acheminons lentement tout de même vers un autre scenario. C’est bien possible. Partir, puis revenir autrement, comme l’a fait le Président Russe Vladimir Poutine n’est pas à écarter au Burkina Faso. Certains disent que les occidentaux le font, pourquoi pas les africains ? Madagascar est entrain de rater son scenario, et le congo de Kabila y songerait, mais doute. Si c’était à expérimenter au Burkina Faso, alors Blaise Compaoré devra trouver la semence rare, son cobaye à lui. L’ingratitude, l’imprévoyance et les coups-bas étant connus comme des caractéristiques propres aux noirs, avons-nous l’habitude de lire dans les doctrines, une vigilance sur le choix sera de mise. Si cela devrait arriver, ce n’est qu’une hypothèse parmi tant d’autres, Blaise qui se sent encore capable même après 70 ans puisqu’il se traine la soixantaine, trouvera son cobaye sure qui ne le mènera pas dans le tourbillon.

Une opposition qui coupe le sommeil

Albert Jacquard, essayiste français dans son ouvrage, Eloge de la différence : la génétique et les hommes, disait que : « notre obsession est d’être reconnu comme originale, irremplaçable ; nous le sommes réellement, mais nous ne sentons jamais que notre entourage en est conscient. Quel plus beau cadeau peut nous faire l’autre que de renforcer notre unicité, notre originalité, en étant différent de nous ? Il ne s’agit pas d’édulcorer les conflits, de gommer les oppositions ; mais d’admettre que ces conflits, ces oppositions doivent et peuvent être bénéfiques à tous ». Il n’ya pas d’indispensable sur cette planète et Blaise devrait le savoir.

S’opposer à un système de gestion d’une nation, n’est en aucune manière un mal ou une traitrise. L’opposition même radicale reste l’une des piliers de la démocratie. Connue, de tous les burkinabé, cette fameuse assertion de feu Norbert Zongo stipulant que la véritable opposition devrait venir d’une dislocation du CDP, devint réalité. Des membres influents prirent leurs destins en main en démissionnant. Cheminant dans la direction du peuple, et jaugeant la capacité actuelle de l’opposition déjà existante, le MPP se positionne en véritable menace pour le pouvoir.

L’opposition ancienne, est elle-même entrain de prendre le plomb dans l’aile avec des vagues de démissions dans ses rangs, mais elle reste sereine, pourvu qu’arrive le changement. Des faits racontés et confirmés, il ya quelques mois par des habitants du nord du pays, Ouahigouya, exposent que certains promoteurs hôteliers (dans les grâces du pouvoir) ont refusé de louer, chambres et consorts aux invités des nouveaux opposants et récemment à Ouagadougou, le refus du Ministre (aucune raison valable donnée) pour la disponibilité du Stade, s’appelle en démocratie « une dictature ».

Plus récent encore le retrait des passeports diplomatiques à des personnalités ciblées de l’opposition, prouvent une lâcheté, mauvaise communication et un manque de plan de riposte intelligible et véritable du pouvoir. Ca s’appelle, noyer le poisson dans de l’eau. Pourtant Djibril Bassole le Ministre des Affaires Etrangères, personnage au dessus de la mêlée, qui avait l’estime, la décision. Il le remémorera aussi longtemps, que ce corps à corps direct connaitra son épilogue. Si certains trouvent le CDP (pouvoir) et le MPP (opposition dissidente) comme des maux de la société, deux formations qui n’étaient qu’une, rien qu’hier, qui ensemble ont géré les affaires publiques pendant plus de deux décennies, le dernier cité semble bénéficier de la mansuétude et de la clémence de la population et voit son mal communié en « mal nécessaire ».

Le CDP, qui ne fait que multiplier les gaffes et les insultes directes, comme les déclarations honteuses de Assimi Kouanda Premier responsable du parti au pouvoir, lors de la première session du conseil national tenu le samedi 26 Avril, prouvent la déroute et le manque de sérieux de la communication autour du Président. C’est alarmant et inadmissible d’un responsable de sa trempe se borne à de tels propos avec autant de bassesse et de calomnies.

Quant aux trois ténors directement insultés, c’est-à-dire Rock Marc Christian Kabore, Salif Diallo, et le bouillant ancien maire de Ouagadougou Simon Compaoré, qui ont claqué la porte à un moment crucial de l’histoire du Burkina, ils doivent savoir que le parcours est parsemé d’embuches et que pour y parvenir il faut un sacrifice énorme. Aux autres partis de l’opposition, tel que l’UPC, l’UNIR/PS, le PAREN, etc.…, la vigilance reste de mise.

Mohamed Ouo Tapsoba
Master Strategies et Communication
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