La star du football africain et mondial, Samuel Eto’o Fils, est arrivé à Ouagadougou, dans l’après-midi du 12 mai 2014. L’attaquant de Chelsea FC (1re division anglaise) est le parrain de la finale de la Copa Coca-Cola 2014, prévue pour cet après-midi. A l’occasion d’une interview qu’il a accordée aux médias, le capitaine des Lions indomptables du Cameroun n’a pas été tendre avec les dirigeants du football africain.
C’est un Samuel Eto’o très décontracté et tout sourire, habillé de la plus simple des manières (un tee-shirt, une culotte et une paire de tennis) qui s’est présenté dans le salon ministériel de l’aéroport international de Ouagadougou.
La star du football africain et mondial est venue dans la capitale burkinabè pour prendre part en tant que parrain à la finale de la Copa Coca-Cola 2014. Avant de rejoindre son hôtel, Samuel Eto’o Fils a bien voulu se prêter aux questions des journalistes. Il ne s’est pas montré tendre avec les dirigeants du football africain qui ‘’ne font pas ce qu’ils devraient faire’’.
Pour lui, la clef du succès, ‘’c’est le travail, le travail et encore le travail’’. Or, regrette-t-il, ‘’ chez nous en Afrique, le mérite n’a plus sa place’’. ‘’ Or, quand le mérite n’a plus sa place, la corruption prend le devant’’, a-t-il déploré. A la question de savoir s’il suit le football burkinabè en particulier après la brillante prestation des Etalons à la CAN 2013, Samuel Eto’o Fils s’est montré encore plus amer : ‘’ Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas beaucoup le développement du football en Afrique.
Je trouve que le football africain a un retard énorme et les dirigeants ne font pas tout ce qu’ils devraient faire ». Par ailleurs, il a ajouté ceci : « Aujourd’hui, quand vous regardez dans les plus grands clubs européens, vous trouverez toujours un Africain qui est leader. Il est dommage pour nous que ceux qui dirigent le football africain ne puissent pas en faire autant ».
Mais, l’attaquant de Chelsea (3e du championnat anglais) n’a pas fait que déplorer la corruption qui mine le football africain. Il s’est également appesanti sur ce qui justifie sa venue à Ouagadougou. En effet, le quadruple Ballon d’or africain a souhaité le meilleur pour l’ensemble des jeunes qui prennent part à la compétition. Il a dit espérer que sa venue va ‘’motiver certains d’entre eux’’. Pourtant, Samuel Eto’o s’est voulu réaliste : ‘’ Nombreux seront choisis et peu y arriveront’’. A ceux qui n’y parviendront, il en appelle au travail et à la persévérance dans tout ce qu’ils entreprendront. En tout cas, quand Samuel Eto’o retourne chez lui en Afrique ou quand il est dans un stade, il est ‘’fier’’ parce qu’il a ‘’tout obtenu sur la base du mérite’’.
Le directeur général de Brakina/Sodibo, Marc Pozmentier, initiateur de la copa coca-cola, a indiqué que Samuel Eto’o profitera également de de son séjour « pour faire le tour des autorités et se rendre compte de la situation footballistique au Burkina, surtout chez les jeunes » qui représentent l’avenir du pays du continent.
Un accueil mitigé
La venue de l’attaquant camerounais n’a toutefois pas créé des émules, comme cela aurait dû être le cas, même au niveau de la presse sportive. Il n’y avait guère plus de 7 organes de presse sur place à l’aéroport international de Ouagadougou pour la venue d’une si grande figure du football mondial. Le constat était aussi le même dehors : une dizaine de membres de l’Union nationale des suporters des Etalons (UNSE), combinée à quelques dizaines des membres de la communauté camerounaise au Burkina et quelques curieux.
Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? La raison la plus probable est bien entendue le manque de communication autour d’un événement aussi important. Et la structure chargée de cet événement devra revoir sa copie pour la prochaine fois.
Pour rappel, la star du football mondial passera 72 heures au pays des Hommes intègres avant de s’envoler pour la Côte d’Ivoire où il devrait parrainer un autre événement sportif .
