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Le Pays N° 5602 du 12/5/2014

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Echanges directs entre le Président du Faso et les maires : pour la mise en place d’une commission afin d’examiner les préoccupations des élus locaux
Publié le lundi 12 mai 2014   |  Le Pays




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La communauté des maires du Burkina a, dans le cadre de ses journées, bénéficié d’une tribune de dialogue direct avec le président du Faso, Blaise Compaoré. Première du genre dans l’histoire de ces journées des communes, cette rencontre était le lieu pour les élus locaux, réunis au sein de l’Association des municipalités du Burkina (AMBF) avec, à leur tête, Marin Casimir Ilboudo, d’évoquer les préoccupations et les problèmes que connaît l’ensemble des communes du Burkina. Afin de donner une suite favorable aux préoccupations des uns et des autres, Blaise Compaoré a promis la mise en place d’une commission qui aura un trimestre pour traiter toutes les questions.

A partir de la 14e édition des journées des communes burkinabé, le président du Faso, Blaise Compaoré, devient un orateur incontournable dans la réussite de ces journées. En effet, il a, pour la première fois, suite aux multiples sollicitations, accordé des échanges directs à ceux-là mêmes qui ont la charge, au premier rang, d’œuvrer pour la réussite de la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). « C’est le lieu pour moi de témoigner ma gratitude au chef de l’Etat d’avoir donné suite à l’invitation de l’AMBF. Aussi, je salue son engagement au quotidien à porter le pays sur le chemin de l’émergence », a martelé le premier responsable de cette association faitière, Marin Casimir Ilboudo, maire de Ouagadougou, visiblement satisfait de la présence de Blaise Compaoré avec, au grand complet, le gouvernement Tiao III. Avant de céder la place pour la phase des questions, il a confié au chef de l’Etat que la locomotive de la décentralisation est sur de bons rails grâce à l’engouement de chacun des acteurs. Il a invité, cependant, le gouvernement à une relecture des textes de base, pour faire de l’élu local, un acteur incontournable du développement à la base. « Le statut de l’élu local ; l’accroissement des ressources financières allouées aux communes ; le transfert des ressources et des compétences ; la réglementation du processus de passation des marchés publics, le renforcement de la relation Etat-collectivités ; la relecture des textes réglementaires de la décentralisation ; le renforcement des capacités institutionnelles de l’AMBF », constituent l’essentiel du contenu des 14 questions adressées au chef de l’Etat par les maires. C’est dans un langage franc que les chefs des départements ministériels interpellés ont donné leurs éléments de réponses. Et c’est le ministre de l’Economie et des finances, Marie Noël Bembamba, qui a été le premier à se prêter à cet exercice. Pour lui, les ressources transférées sont dans une logique d’amélioration chaque année. A titre d’exemple, il a indiqué que de trois milliards en 2003, l’accompagnement de l’Etat aux communes s’élève à 29 milliards en 2014. De ce fait, il a invité les maires à un effort local sur la fiscalité. Après lui, ses collègues de l’Education nationale, Koumba Boly Barry, de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly, ont tous apporté des réponses et des éclaircissements sur certaines zones d’ombres.
Saluant d’abord l’action de la communauté des maires, Blaise Compaoré a souligné que ceux-ci sont des acteurs incontournables dans l’enracinement de la démocratie locale dans le processus de la décentralisation. Et ce cadre, riche en appui- conseil, servira de tremplin à la citoyenneté, d’où son invite aux maires d’être des acteurs de la stabilité dans leurs communes respectives. Pour Blaise Compaoré, les collectivités territoriales sont le socle de la démocratie, en ce sens que c’est une nouvelle forme de l’organisation qui implique tous les acteurs par leur responsabilisation. Toute chose qui permet, a-t-il dit, de reconnaître les réelles aspirations des populations dans un monde moderne aux exigences multiples. Toutefois, c’est l’occasion pour les maires, a-t-il indiqué, d’exploiter les canaux de l’intercommunalité permettant de mutualiser et de rationnaliser leurs actions. En guise de conclusion des échanges, le président du Faso a promis la mise en place d’une commission, pour une durée d’un trimestre, pour traiter des préoccupations des maires contenues dans un mémorandum qu’il a reçu des mains de Marin Casimir Ilboudo.

Modeste BATIONO

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