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Le Quotidien N° 1060 du 12/5/2014

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Tulinabo mushingi : La démarche épatante d’un homme de terrain
Publié le lundi 12 mai 2014   |  Le Quotidien


Tulinabo
© Autre presse par DR
Tulinabo Mushingi, ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso


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On est le 17 septembre 2014. Au palais de Kosyam, se déroulait un important ballet diplomatique marqué par la présentation de lettres de créance de trois diplomates, à savoir Gilles Thibault pour la France, Anta Coulibaly Diallo pour le Sénégal et Tulinabo Mushingi pour le compte des Etats-Unis d’Amérique en remplacement de Thomas Dougherty.

En déposant sa valise au pays des Hommes intègres, l’ambassadeur Tulinabo Mushingi a vite déclaré son intention « d’explorer » les 13 régions du Burkina, en vue de toucher du doigt les réalités du pays et de se faire une idée de ce qui peut être concrètement l’accompagnement de son pays dans les actions de développement au Burkina.

8 mois après cet engagement, Dr Tulinabo SMushingi est à 12 régions visitées. Le périple du chef de la mission diplomatique l’a conduit en effet, les 7 et 8 mai, dans la région du Nord. Et comme dans chacune des régions ayant reçu sa visite, la simplicité et l’affabilité de l’homme ont encore épaté et suscité l’admiration de la population du Nord. Avec un sens de l’écoute et de l’humour exceptionnel, Tulinabo Mushingi ne manque pas, par exemple, de prendre dans ses bras les tout-petits et de taquiner untel de passage.

« Je suis venu spécialement pour vous témoigner toute ma fierté quant à votre simplicité. Vous m’impressionné ! », a lancé un chef coutumier lors d’une des étapes de la tournée de l’ambassadeur.

Dans son message à la population comme aux autorités locales, la transparence, la bonne gouvernance, la tolérance et la solidarité sont les termes dominants. La transparence, parlons –en ! Devant un responsable de projet par exemple, l’ambassadeur n’hésite pas, par exemple, à demander aux bénéficiaires ce qu’ils ont reçu comme financement dans le projet en question. Bref, l’ambassadeur suscite l’admiration de nombreuses personnes qui parient qu’en l’espace de quelques mois de séjour dans le pays des Hommes intègres, il connait mieux le Burkina que certaines autorités. Et ce n’est pas exagéré quand on sait que nombreux sont des adeptes du système consistant à prendre des décisions sur la simple base de rapports fournis sur la table.

« Il faut aller sur le terrain et toucher du doigt les réalités », a déclaré le représentant du président Obama au Burkina, devant une autorité locale. Combien d’autorités burkinabè peuvent légitimement prétendre connaître les 13 régions du Burkina ? Encore faut-il que cette connaissance ne soit pas superficielle, c’est-à-dire au détour d’une cérémonie organisée en grande pompe sur la place publique. En tout cas, sans tomber dans des apologies très exagérées, il faut reconnaître que l’ambassadeur des Etats-Unis a réalisé ce que nombreux de ses collègues n’auraient même pas imaginé. Et cela est à l’honneur d’une diplomatie qui se veut brillante et porteuse de fruits.

Courant juin 2014, 6 jeunes burkinabè, dont 3 filles et 3 garçons, sur un total de 500 sur le continent africain, devront prendre part à un tête- à- tête avec le président Barack Obama. Pour la première fois, le Burkina a atteint le nombre de 6 participants, grâce à un travail de préparation conçu par la nouvelle mission diplomatique qui suscite déjà pas mal d’espoir pour les jeunes burkinabè, ceux militants dans les associations en particulier.

Cette nouvelle démarche épatante qui rompt avec la bureaucratie en faveur d’une sorte de naturalisme de Zola s’expliquerait par la profession d’enseignant de l’ambassadeur et par son origine africaine, précisément congolaise. Certes, de nombreux défis attendent le nouveau patron de la mission américaine au Burkina, mais force est de reconnaitre que les premiers pas de l’homme augurent du succès au soir de sa mission, et il faut que son approche et sa démarche diplomatique se poursuivent sous le sceau de la simplicité, du pragmatisme et de la proximité avec la population.

Aucun orgueil ne saurait justifier le refus d’imiter les bons exemples. La démarche du représentant du pays de l’oncle Sam devra susciter une certaine rupture d’avec la bureaucratie chez nos autorités et faire plus d’hommes de terrains en vue d’un développement harmonieux qui prenne en compte les préoccupations réelles et les réalités des populations. Chapeau donc à l’ambassadeur américain, Tulinabo Mushingi, et que les bonnes démarches soient imitées et partagées ! .

La Rédaction

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