Gestion du forage christine : Faire de l’infrastructure un moyen de développement de l’économie pastorale #aOuaga

Économie

Gestion du forage christine : Faire de l’infrastructure un moyen de développement de l’économie pastorale

Publié le vendredi 9 mai 2014 | AIB

© Autre presse par DR
Atelier de réflexion sur le processus de renforcement de la gouvernance du forage Christine

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Dori - L’Organisation néerlandaise de développement (SNV) a organisé un atelier de réflexion sur le processus de renforcement de la gouvernance du forage Christine le mercredi 30 avril 2014 à Dori. L’objectif de la rencontre a été de contribuer à renforcer la gouvernance du forage Christine et celle de la gestion apaisée et concertée des ressources pastorales.

Réalisé en 1971 et ouvert en 1972, le forage Christine est situé dans la commune de Déou dans la province de l’Oudalan, à quelques km de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Les éleveurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger y conduisent leurs animaux parce que c’est le seul point d’eau peren à une période bien donné de l’année et le fourrage est beaucoup apprécié par les troupeaux. Le forage Christine est équipé d’un mécanisme de pompage avec un groupe électrogène performant qui aliment un certain nombre de mares où les animaux s’abreuvent. Par ailleurs, la population de Déou et des localités environnantes utilisent le liquide précieux pour diverses activités.

Cependant, depuis quelques années le forage Christine connait des difficultés de gouvernance qui se caractérisent par des discussions sur son ancrage institutionnel, son statut et celui de sa zone d’influence, ainsi que la faiblesse de sa maitrise au niveau communal. L’ensemble de ces insuffisances ont eu pour conséquences le panne du groupe électrogène, le délabrement des équipements et des infrastructures connexes et le manque de transparence dans la gestion.
Le coup de pousse du Premier ministre
Dans le souci de pérenniser l’infrastructure, le Projet de promotion de la bonne gouvernance du forage Christine et la gestion apaisée des ressources naturelles dans la région du Sahel burkinabè (PBG-FC/GRP) a été élaboré par plusieurs acteurs. Il s’agit du ministère des ressources animales et halieutiques (MRAH), de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV), le Conseil régional des unions du Sahel (CRUS) et l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel (APESS). « Le projet durera quelques mois dans la mesure où il vient en prélude à un autre grand projet qui s’étendra sur plusieurs années. Cependant, on ne pouvait pas rester là à ne rien faire, d’où notre souci de mieux gérer les ressources existantes.

Le projet est financé par le PNUD à travers le fonds japonais à hauteur de 67 500 000 F CFA », a expliqué le chargé du PBG-FC/ GRP au compte de la SNV, Souleymane Diarra. De son avis, le PBG-FC/GRP vise à améliorer la gouvernance du forage Christine par la mise en place et le renforcement des capacités du comité de gestion. Par ailleurs, il contribuera à une gestion apaisée des ressources naturelles et une cohabitation pacifique entre les populations locales, les transhumants et les refugiés à travers une approche transfrontalière dynamique et concertée. Par la suite, le projet facilitera la capitalisation et la diffusion des informations sur le processus.
Pour ce faire, l’atelier de Dori a constitué un cadre d’échanges et d’analyses des résultats relatifs à l’état des lieux et des propositions sur le renforcement de la gouvernance du forage Christine. Souleymane Diarra a précisé que le projet prévoit l’atteinte d’un certain nombre de résultats et cela ne peut se réaliser sans qu’on ne fasse l’état des lieux de ce qui se fait déjà sur le terrain. « Le diagnostic a été fait et il nous permettra de mettre en place les outils nécessaires de gestion du forage. Par la suite, le comité définitif de gestion de l’infrastructure sera mis sur pied. Il est question d’une ressource naturelle dont l’accès peut engendrer des conflits. C’est pourquoi, il faut mettre en place des mécanismes pour éviter ces conflits », a-t-il confié.

C’est dans en ce sens que le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Boureima Yiougo a laissé entendre que le forage Christine est une infrastructure très importante pour cette partie du Burkina Faso. « Nous avons la chance d’avoir ce forage dont la gestion pose problème. Rappelons qu’en 2012, le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, s’est rendu sur le site du forage Christine. Au regard des difficultés constatées, il a décidé de designer un leader institutionnel qui devra travailler avec les autres acteurs pour une bonne gestion de l’infrastructure », a-t-il indiqué.

Quant au conseiller technique du ministre des ressources animales et halieutiques, Somda jeanne, elle a affirmé que celui-ci accompagne les autres acteurs en vue de bien gérer le forage Christine pour booster le secteur de l’élevage non seulement au Burkina Faso mais aussi au Mali et au Niger.

Souaibou NOMBRE

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