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Sidwaya N° 7658 du 6/5/2014

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Visite du Premier ministre à Ouessa: Soigner le visage des villes frontalières
Publié le mercredi 7 mai 2014   |  Sidwaya


Lotissements
© aOuaga.com par A.O
Lotissements au Burkina : des états généraux pour diagnostiquer les maux
Jeudi 24 octobre 2013. Ouagadougou. Salle de conférences internationales de Ouaga 2000. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a ouvert les travaux de 48 heures des états généraux sur les lotissements au Burkina


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Afin de constater lui-même les réalités de la bande frontalière du Burkina Faso avec le Ghana, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a effectué une sortie dans la commune rurale de Ouessa, le lundi 5 mai 2014. Il a pu échanger avec les populations riveraines et envisager des projets de développement dont la réalisation du barrage hydroélectrique de Ouessa.

Dans le souci d’être plus proche des populations et de recueillir leurs préoccupations sociales et économiques, le chef du gouvernement Luc Adolphe Tiao, poursuit son périple à travers les régions du Burkina Faso. En effet, le lundi 5 mai 2014, il a visité la commune frontalière de Ouessa dans la région du Sud-Ouest où les populations lui ont réservé un accueil chaleureux. Mais ce qui semble compter pour le visiteur, c’est de toucher du doigt les réalités de la commune. De Ouessa à Hamélé à la porte du Ghana, Luc Adolphe Tiao a mis les pieds dans tous les services publics (douane, police, CSPS, gendarmerie, environnement, préfecture, écoles primaires…). A chaque étape, il a échangé avec le personnel et pris des notes. Une visite qui, selon lui, entre dans le cadre de ses attributions qui consistent à aller sur le terrain pour discuter des problèmes que vivent les citoyens. A Ouessa, ce qui a retenu l’attention du chef du gouvernement, c’est la vétusté des bâtiments administratifs et du matériel. L’ancienneté des bâtisses l’a presque laissé perplexe. « La quasi-totalité des bâtiments publics sont délabrés et ne font pas honneur à l’Etat », a fait remarquer le Premier ministre. Pour l’image du pays, les infrastructures publiques, surtout situées dans une localité frontalière, doivent avoir une certaine qualité, a estimé Luc Adolphe Tiao. « Je suis venu, j’ai écouté, j’ai entendu, j’ai vu et nous allons voir dans quelle mesure on pourra donner à cette ville, ses lettres de noblesse et faire d’elle une vitrine du pays », a-t-il soutenu. Et de poursuivre en indiquant que les populations qui vivent dans certaines zones frontalières ont souvent le sentiment d’être oubliées et se considèrent souvent comme appartenant au pays de l’autre côté. Il a, au cours de cette tournée, signifié que ce qu’il a vu est « inimaginable » et cela lui permet de plaider véritablement pour la commune afin que cette zone frontière soit une vitrine susceptible d’offrir une bonne image du Burkina Faso. Pour le Premier ministre, Ouessa, de par sa position géographique, est une bande stratégique capable de devenir un pôle de croissance économique pour le pays.

Bientôt le plus grand barrage du Burkina

C’est pourquoi, le gouvernement a pris la décision d’y réaliser un barrage hydroélectrique d’une capacité jamais égalée au Burkina Faso. « Il sera sans doute le plus grand barrage du pays dont le coût de réalisation est estimé à plus de 92 milliards de francs CFA selon les études préliminaires ». Prévu dans un délai raisonnable, l’infrastructure permettra d’exploiter les terres de Ouessa jusqu’à Boromo dans la Boucle du Mouhoun et va contribuer à donner une réponse au problème d’électricité. Pour ce faire, le Premier ministre a invité les acteurs à rester mobilisés et à travailler étroitement avec les services techniques qui seront déployés pour la réalisation du barrage. Mais avant tout, il a prévenu les populations des désagrements de la réalisation d’un tel « bassin ». Il a informé que des villages entiers seront déplacés avec des dédommagements conséquents vers des sites amenagés par l’Etat pour la circonstance. La ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, Mamounata Bélem/Ouédraogo qui faisait partie de la délégation, a rassuré les populations de Ouessa sur la construction du barrage hydroélectrique. En effet, lors du séjour du président du Faso à Singapour auquel la ministre a pris part, des relations se sont nouées avec des opérateurs asiatiques pour l’aboutissement du projet. « Nous avons rencontré des investisseurs indiens qui ont pris l’engagement de nous accompagner à travers un financement à hauteur de 185 millions de dollars US », a dit Mme Bélem. Aussi, à en croire la ministre de l’Eau, le gouvernement indien a d’ores et déjà désigné une entreprise expérimentée dans la réalisation d’infrastructures hydrauliques pour l’exécution des travaux. La même entreprise, a-t-elle déclaré, a déjà fait les études de faisabilité. Selon Mamounata Bélem, la signature de convention sera pour bientôt afin de démarrer les activités. La zone d’emprise du barrage verra le développement des zones piscicoles. Le deuxième d’envergure pour la localité est le bitumage du tronçon Ouessa-Léo long de 85 km. Une voie qui, de l’avis du Premier ministre Tiao, va favoriser l’écoulement des productions maraîchères, récoltées sur les berges du barrage et fera de la zone un carrefour propice au commerce et au trafic des produits de l’import- export. Sur ce point, il a indiqué que la Banque islamique de développement a fini les études concernant la construction de cette route et il reste l’entame des activités de terrain. Aussi, Luc Adolphe Tiao s’est prononcé sur la transformation du CSPS de Ouessa en Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA). Prévue pour 2016, le Premier ministre a donné des instructions pour que cela soit fait en 2015. Bien d’autres engagements relatifs aux réfections totales, sinon à la reconstruction de tous les services publics de l’Etat, ont été pris par le visiteur de marque. Des infrastructures modernes répondant aux normes architecturales actuelles sont prévues pour abriter les services étatiques de Ouéssa et environnants. Aux ressortissants de la localité, Luc Adolphe Tiao a indiqué que l’Etat va assumer ses responsabilités mais qu’il leur revient d’apporter également leur contribution dans l’édification d’un Ouessa prospère. « N’attendez pas tout de l’Etat, car les priorités sont nombreuses ». Pour les populations, c’est la satisfaction, même si des représentants de jeunes, de la diaspora et des femmes se sont succédé à la tribune pour exprimer d’autres préoccupations. Un cahier de doléances a même été remis au chef du gouvernement. Le maire de la commune de Ouessa, Stanislas Méda, a noté à l’attention du Premier ministre, que sa commune est submergée par les télévisions et les radios des pays voisins. Il a donc souhaité l’installation d’un émetteur relais de radiodiffusion et de télévision du Burkina. Aussi a-t-il prôné la création d’emploi afin de limiter l’émigration des jeunes devenue monnaie courante dans la localité et la réalisation des centres culturels pour promouvoir les langues locales en voie de perdition dans cette localité du Burkina, sérieusement menacée par la civilisation ghanéenne.

Wanlé Gérard COULIBALY
gerard_cou@yahoo.fr

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