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Le Pays N° 5239 du 16/11/2012

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Biotechnologies modernes : Le Burkina se dote d’un laboratoire de biosécurité
Publié le vendredi 16 novembre 2012   |  Le Pays


Kamboinssin
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
Kamboinssin : Pose de la première pierre du Laboratoire Bio
Mardi 13 novembre 2012. Burkina. Pose de la première pierre du Laboratoire Bio à Kamboinssin en présence de M. Moussa Ouattara, ministre de l’Enseignement secondaires supérieurs et de M. Esaïe Konaté, ministre de la recherche Scientifique et de l`innovation


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Le Burkina, à l’instar de nombreux pays, a adopté les biotechnologies modernes dont la transgénèse ou l’introduction des Organismes génétiquement modifiés (OGM). Au regard des enjeux de son application, le gouvernement veut s’entourer du minimum de dispositifs sécuritaires à même de gérer et réglementer efficacement ces nouvelles technologies. Pour ce faire, notre pays a entrepris la construction d’un laboratoire national de biosécurité à vocation régionale. La cérémonie de lancement des travaux de construction de ce laboratoire a eu lieu le 13 novembre dernier et a été patronnée par Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche et de l’innovation (MRSI), assisté de son collègue des Enseignements secondaires et supérieurs (MESS). C’était dans l’après-midi dans la salle de formation du CREAF de Kamboinsé.

« Renforcer le système d’évaluation et de gestion des risques potentiels qui pourraient découler de l’utilisation des OGM et participer par conséquent à garantir la sécurité de notre environnement et notre espace communautaire » ; c’est la politique en matière de biosécurité que le Burkina entend adopter en vertu du protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques qu’il a, à l’instar d’autres pays, ratifié en 2003. En effet, dans la quête permanente de l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment de l’autosuffisance alimentaire, l’on a fait recours à la science et à la technique.

Dans cette recherche effrénée de conditions de vie meilleures, la transgénèse a été découverte, consacrant l’avènement de la biotechnologie moderne, c’est-à-dire celle qui a trait aux Organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette découverte a montré ses avantages tels le contrôle des ravageurs, la lutte contre les maladies, la tolérance à la sécheresse, l’augmentation des qualités notionnelles et industrielles, etc. Cependant, les consommateurs restent réservés quant aux risques éventuels qui peuvent prendre le pas sur les avantages suscités. C’est pour lever les inquiétudes des consommateurs sur les effets secondaires des OGM que le gouvernement s’est engagé à mettre en place d’importantes infrastructures indispensables dans le contrôle des OGM. D’un coût global estimé à 4 millions de dollars environ, soit environ 2 milliards de nos francs, ce laboratoire qui sera bâti en R+1 et ses équipements se veulent une référence à vocation régionale selon le ministre Konaté qui a présidé la cérémonie. Il promet que cet investissement fournira une réponse rapide et adéquate aux pays qui le solliciteront, en termes d’analyse et d’évaluation des risques en conformité avec les méthodologies adoptées, rassure-t-il, pour les pays de l’UEMOA. L’entrepreneur adjudicataire du projet, à en croire le patron de la cérémonie, a jusqu’au mois d’avril 2013 comme délai d’exécution des travaux dont la première pierre a été déposée par le ministre Konaté. C’est l’Institution de développement africain (IDA) qui a octroyé un crédit à l’Etat burkinabè pour ce projet. Avant l’entame de la cérémonie proprement dite, le Pr Chantal Zoungrana, directrice du Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation(CRAF), service rattaché au MRSI, a, à l’aide d’un support Powerpoint, présenté les grands projets et programmes de sa structure dans le domaine de la recherche agro-environnementale. L’objectif final, selon le MRSI, est de parvenir à un réseautage ouest-africain de laboratoires de biosécurité dans l’espace UEMOA pour plus d’efficacité et de partage d’expériences.

Armel ILBOUDO

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