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Le Quotidien N° 1055 du 6/5/2014

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Présidentielle de 2005 et participation de l’ADF/RDA au gouvernement : les confidences de Me Gilbert Ouédraogo
Publié le mardi 6 mai 2014   |  Le Quotidien


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© Autre presse par DR
Le président de l’Alliance pour la Démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), Me Gilbert Noël Ouédraogo


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Dans le cadre des activités des 48 h de l’enseignant du Bam, Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), a animé une conférence publique, à Kongoussi, le 3 mai dernier, sous le thème « L’impact des TIC dans l’éducation ». Après son exposé, la parole a été donnée aux participations pour des questions et des contributions. Mais, comme il fallait s’y attendre, l’actualité politique s’est invitée dans les débats. Occasion donc pour le député-maire de justifier ses choix politiques depuis 2005.
Dans le cadre des 48 heures de l’enseignant qu’ils organisent depuis 2006, les instituteurs de la province du Bam ont invité le président de l’ADF/RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo, ancien ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, pour animer une conférence publique sur l’impact des TIC dans l’éducation. Avant d’entrer dans le vif du sujet, Moumounou Konaté, directeur provincial de l’éducation nationale du Bam, a félicité Me Gilbert Noël Ouédraogo pour son élection au poste de vice-président à l’internationale libérale. L’évocation du terme libéral a fait murmurer certains leaders politiques dans la salle. Après une brève présentation du conférencier, l’exposé sur le thème démarra. Me Gilbert Noël Ouédraogo a expliqué l’importance, sinon l’indispensabilité, du numérique dans l’éducation au XXIe siècle. Pour lui, l’internet, l’une des composantes du numérique, rend l’élève acteur de son propre apprentissage. Le conférencier a indiqué que la présence d’un ordinateur ou internet dans une classe n’enlève en rien l’utilité de l’enseignant. Avec les TIC, a-t-il poursuivi, l’enseignant devient le guide, le conseiller, le déclencheur de la recherche. Il doit quitter la position de « celui qui sait » pour celle de « celui qui aide à découvrir ». Mais pour aboutir à cela, a estimé le maire de Ouahigouya, il faut que les enseignants eux-mêmes soient mieux outillés en matière de TIC. Après l’exposé, les participants sont intervenus, qui pour poser des questions d éclaircissement, qui pour des apports. C’est au cours de cette phase qu’un responsable local d’un parti politique de l’opposition a pris la parole pour sortir du thème de la conférence et parler de politique. Ce responsable politique a signifié que Me Gilbert Noël Ouédraogo représentait l’espoir de tout un peuple qu’il a malheureusement déçu. Il a posé aussi la question au conférencier de savoir si le libéralisme dont il se revendique n’est pas en déphasage avec les réalités actuelles. Pour l’intervenant, c’est ce libéralisme qui est la cause des maux de notre pays, avec la mise en œuvre des PAS (Programmes d’ajustements structurels) proposés par la Banque mondiale. Le communicateur saisit la balle au rebond. D’abord, il va donner les principes du libéralisme et demander de ne pas confondre le libéralisme au capitalisme. « Le libéralisme est fondé sur trois valeurs, à savoir l’Etat de droit, le droit de propriété et la liberté (presse, opinions…), tandis que le capitalisme est surtout orienté vers la recherche effrénée du gain », a-t-il expliqué. Pour lui, le libéralisme défendu par l’ADF/RDA intègre les valeurs africaines. « Actuellement, nous parlons de libéralisme solidaire qui consiste à adapter le système aux valeurs africaines, avec la redistribution équitable des fruits de la croissance », a-t-il ajouté. De l’avis du Me Gilbert N. Ouédraogo, le premier régime libéral en Afrique est connu au Sénégal, avec Me Abdoulaye Wade, le deuxième en Côte d’Ivoire avec son président actuel et le troisième sera au Burkina Faso avec l’ADF/RDA. Au sujet des PAS, il a souligné que la réforme a été proposée par la Banque mondiale aux Etats africains qui avaient le choix de l’adopter ou non. Par ailleurs, il a noté que si le libéralisme a échoué au Burkina, c’est parce que le régime qui le met en œuvre n’est pas un vrai régime libéral.

Mais qu’en est-il de sa participation au gouvernement ?

Me Gilbert N. Ouédraogo a répondu à l’intervenant qui estimait qu’il a déçu le peuple en ces termes : « Je ne regrette rien de ce que j’ai fait ». Il a rappelé qu’avant, les Burkinabè ne voulaient pas le changement, ils y rêvaient seulement. Si en 2005 l’ADF/RDA a décidé de rejoindre la majorité, elle avait ses raisons. Et Me Gilbert N. Ouédraogo d’expliquer : « En 2005, j’étais le chef de file de l’opposition. J’ai discuté avec les autres partis pour une ou 3 candidatures de l’opposition à l’élection présidentielle, mais j’ai constaté qu’aucun n’adhérait au projet. Après une analyse de la situation, j’ai estimé que ma candidature à cette présidentielle était inutile et que la campagne allait se faire certainement entre opposants. On s’insulterait juste pour les secondes places. Conformément à notre stratégie de conquête du pouvoir consistant à la conquête parcellaire, nous avons choisi de nous concentrer sur les législatives et les municipales. Vu le contexte national et sous-régional (RCI, Togo), nous avons voulu accompagné l’un des partis qui avaient un groupe parlementaire ». Et c’est avec le CDP que l’ADF/RDA a trouvé mieux. Pour le président de l’ADF/RDA, après avoir discuté avec le président du Faso lui-même, ils se sont accordés et son parti est allé dans la majorité. A en croire le conférencier du jour, le Fond d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) et le quota genre sont des éléments du programme politique de l’ADF/RDA en 2005. La participation du patron du parti de l’éléphant au gouvernement de Blaise Compaoré justifie son aura d’aujourd’hui, a-t-il ajouté. Et Gilbert N. Ouédraogo d’exposé les avantages de sa participation au gouvernement comme suit: «Si je suis là aujourd’hui pour parler des TIC, c’est parce que, j’étais au gouvernement. C’est parce que j’y étais que vous m’avez appelé pour animer cette conférence ». A l’issue des échanges avec ce conférencier, Abdoul Karim Saïdou du CGD, qui était dans la salle, a poursuivi les réflexions sur le thème « Syndicalisme et politique ». Celui-ci n’a pas manqué de revenir sur certains aspects du thème abordé par son prédécesseur notamment, sur les PAS et le capitalisme, pour y apporter des correctifs .

Rasmané KONSEIMBO

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