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Burkina Faso : le rôle des médias dans les situations d’effervescence politique au cœur de la journée mondiale de la presse
Publié le lundi 5 mai 2014   |  FasoZine


Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso: le rôle des médias dans les situations d’effervescence politique au cœur de la journée mondiale de la presse


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Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays du monde, a célébré ce samedi 3 mai 2014 la journée mondiale de la liberté de la presse. Commémorée cette année au plan national sous le thème « Le rôle des médias dans les situations d’effervescence politique : cas du Burkina Faso », la journée a été marquée par une cérémonie officielle de commémoration, par le lancement du prix de la meilleure journaliste et par un panel sur le thème de la journée. Organisées comme à l’accoutumée par le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), lesdites activités se sont tenues à Ouagadougou avec la participation d’acteurs des médias et de la société civile.

La cérémonie officielle de commémoration a débuté par un appel du CNP-NZ pour la libération des 17 journalistes et bloggeurs éthiopiens « injustement emprisonnés ». A travers cet appel lu par le journaliste Séni Dabo, le Centre national de presse Norbert Zongo a saisi l’occasion de la journée mondiale de la presse pour « exprimer sa solidarité avec la presse éthiopienne et demander la libération des journalistes et bloggeurs injustement emprisonnés ».

Après cette déclaration de soutien, s’en est suivi le lancement du prix de la meilleure journaliste burkinabè 2014 par la lauréate 2013, Fatoumata Sophie Ouattara du quotidien d’Etat, Sidwaya. Ce prix, d’une valeur d’un million de FCFA, est destiné à récompenser les articles et les productions des journalistes professionnels féminins burkinabè, toutes catégories confondues. Pour cette édition, les journalistes intéressées ont jusqu’au 30 septembre 2014 pour postuler dans les trois genres journalistiques concernés : le reportage, l’interview et l’enquête.

Après ces deux actes, le président du comité du pilotage du CNP-NZ, Justin Coulibaly, a livré son message à l’endroit des hommes des médias. Dans son intervention, il a rappelé que la journée mondiale de la presse permet de « célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession ». Selon le décompte fait par l’Unesco en fin novembre 2013, 65 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leur métier.

Ce qui fait dire à M. Coulibaly que du point de vue de développement, la sécurité des journalistes est fondamentale si l’on veut que ces fonctions soient assurées. « La sécurité des journalistes dans une société reflète la solidité de l’état de droit, élément vital pour tout gouvernement chargé de promouvoir le développement. A ce titre, la sécurité des journalistes renseigne sur la fragilité ou l’échec d’un Etat, situation qui est globalement l’un des principaux obstacles au développement », a indiqué Justin Coulibaly.

Ce 3 mai 2014 a été placé au plan mondial sous le thème « La liberté des médias pour un avenir meilleur : contribuer à l’agenda de développement post-2015 ». Cette thématique a été choisie par l’Unesco en vue de mettre en avant dans l’agenda pour le développement post-2015 trois préoccupations essentielles à savoir, la liberté d’expression, l’accès universel au savoir et à sa conservation, des médias libres, pluralistes et indépendants, tant hors ligne qu’en ligne. Au plan national, le thème retenu est en rapport avec le contexte actuel du pays. Le choix du thème « Le rôle des médias dans les situations d’effervescence politique : cas du Burkina Faso » s’explique selon Justin Coulibaly, par le fait que la presse burkinabè « évolue aujourd’hui dans un contexte sociopolitique complexe, caractérisé par des luttes de conservation du pouvoir par les uns, le désir d’alternance ou d’alternative pour les autres ».

Le clou de cette commémoration a été donc le panel sur ledit thème décortiqué 90 minutes durant par Justin Tiono, chargé de mission de la présidente du Conseil supérieur de la communication, Touwendenda Zongo directeur de publication du journal « Mutations », et le Pr Mahamadé Sawadogo, acteur de la société civile et enseignant de philosophie à l’Université de Ouagadougou.

L’essentiel de ce panel modéré par Jean Baptiste Ilboudo, président de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) est que les journalistes burkinabè, durant cette période, doivent exercer en permanence leur faculté critique, tout en prenant en compte leur responsabilité sociale. Le respect des règles du traitement de l’information, du respect de l’éthique et de la déontologie doivent être les maitres-mots des médias tant en période normal que de crise.

La célébration de cette journée a pris fin ce dimanche 4 mai par un tournoi de football opposant les équipes de la presse, des avocats et de la gendarmerie nationale. En rappel, le 3 mai de chaque année a été proclamé journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale de l’Unesco en 1991. Cette journée a pour but, entre autres, d’informer les citoyens du monde entier sur les atteintes portées à la liberté de la presse et d’interpeller les gouvernements sur la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse.

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