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Projet d’interdiction des sachets plastiques : les Cascades approuvent la mesure
Publié le dimanche 4 mai 2014   |  AIB


17e
© aOuaga.com par A.O
17e Journée nationale du paysan : le forum des producteurs comme entrée en matière
Jeudi 10 avril 2014. Fada N`Gourma. Stade Nungu. La 17e édition de la Journée nationale du paysan (JNP) a débuté par le Forum des producteurs sur les opportunités et les contraintes liées à la transformation agro-alimentaire. Photo : Salif Ouédraogo, ministre de l`Environnement et du Développement durable


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Le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a échangé, le 24 avril 2014 avec les acteurs de la production, de l’importation et de la commercialisation des emballages plastiques de la région des Cascades. Il a été question des projets de loi d’interdiction en vue, mais aussi des mesures de gestion future des déchets plastiques au Burkina Faso.

Parce que les déchets plastiques polluent dangereusement l’environnement et constituent une menace pour la santé des populations, le ministère en charge de la question a choisi de prendre le taureau par les cornes. Il entend faire voter, le 20 mai 2014 par les députés, deux lois. La première porte sur l’interdiction totale de la production, de l’importation et de la commercialisation des emballages plastiques non dégradables. Le deuxième texte a trait aux emballages plastiques qu’on ne peut pas interdire pour l’instant. Il s’agit, à en croire le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Salif Ouédraogo, des emballages des packs de boisson, des poches de sang, des perfusions, des seaux en plastique, des seringues, du matériel informatique, des chaises, des bidons et des gobelets. A défaut de les interdire, la loi va les taxer, a-t-il expliqué. Cette deuxième loi pourrait générer 5 à 6 milliards de F CFA. Depuis deux ans maintenant, selon le ministre, la question des déchets est devenue un vrai casse tête. Les producteurs agricoles, le Conseil économiques et social (CES), les parlementaires et même le président du Faso ont invité le ministère à agir. Pourtant, le ministère en charge de l’environnement, de l’avis de son premier responsable, n’était jamais resté les bras croisés. La campagne médiatique et les actions mises en œuvre pour faire changer la tendance n’ont pas eu grand effet. Pourtant à entendre le ministre Salif Ouédraogo, « ces produits ne sont pas indispensables », car a-t-il dit, « si on les supprime, personne ne va mourir », ajoutant que bien au contraire, ils constituent une menace aussi bien pour les humains que pour les animaux.

5 à 6 milliards de F CFA de taxe attendus
A titre d’exemple, le ministre a indiqué que 30% de bétail mort est dû à la consommation des sachets plastiques. C’est pourquoi, après une série de concertations avec les acteurs directs intervenant dans le domaine, le ministère en est arrivé à la proposition des deux projets de lois dont l’une porte sur l’interdiction et l’autre sur la taxe. Parallèlement au vote de ces lois, un projet interviendra en seconde phase pour la collecte, le stockage et le traitement des déchets plastiques collectés. « C’est un problème de santé publique et d’intérêt national », a clamé Salif Ouédraogo. Pour ce faire, il a invité les autorités administratives de la région à réfléchir dès à présent sur le processus de collecte, ajoutant que les objets collectés seront achetés au kilogramme. Par ailleurs, le projet dont la durée est de trois ans, entend acquérir des broyeurs courant 2014 et les installer dans les chefs-lieux des 13 régions. Mais l’organisation de la collecte, à en croire le chef de ce département, partira depuis les communes qui bénéficieront d’une allocation sur la taxe de la deuxième loi. Et une fois ces sachets et emballages broyés, ils seront transformés par une unité installée à Ouagadougou, en objets utilitaires. Déjà, a rassuré le ministre, le secteur est très porteur et nourrit son homme. Exemple à l’appui, il a soutenu que des opérateurs y ont fait fortune au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Ghana. D’où son invite aux opérateurs économiques des Cascades à s’y investir. A Ouagadougou et dans sa banlieue, sans même attendre le vote de la loi, le travail de collecte aurait déjà commencé. Même que les opérateurs du domaine, à travers leur syndicat, ont annoncé les couleurs en offrant 3 000 poubelles au ministère et se sont, en outre, engagés à prendre des dispositions pour importer rien que des sachets biodégradables. Le public présent à la rencontre de Banfora a soulevé des points de préoccupations, notamment sur l’organisation de la collecte des déchets plastiques, l’appui attendu du public, l’application de ces deux lois. Toutes ces questions ont reçu des réponses du ministre entouré à cette occasion, par ses techniciens.

Frédéric OUEDRAOGO

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