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Le Pays N° 5595 du 30/4/2014

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Sit-in du balai citoyen contre les délestages: le siège de la SONABEL envahi par les manifestants
Publié le jeudi 1 mai 2014   |  Le Pays


Délestages
© aOuaga.com par A.O
Délestages : le Balai citoyen proteste par un sit-in
Mardi 29 avril 2014. Ouagadougou. Le mouvement Le Balai citoyen a organisé un sit-in de protestation contre les délestages d`électricité devant le siège de la Société nationale burkinabè d`électricité (SONABEL)


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Pour réclamer l’arrêt définitif des délestages, les membres du mouvement « Le Balai Citoyen » ont organisé un sit-in, le 29 avril 2014, devant le siège de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) à Ouagadougou. Ils ont, au cours du sit-in qui a vu la présence effective du Chef de file de l’opposition politique, remis une lettre dans laquelle 7 points de revendications ont été formulés à l’endroit du Directeur général de la SONABEL.

Dans une lettre remise au Directeur général (DG) de la SONABEL, le 29 avril dernier, les membres du mouvement « Le Balai Citoyen » réclament l’arrêt définitif des délestages, la suspension des pénalités de retard, l’arrêt des délestages dans les centres médicaux, un audit de la SONABEL, la suppression de la taxe TV et la transparence des taxes en général sur la facture d’électricité, une totale transparence et toute la vérité sur la centrale de Komsilga, l’augmentation des guichets SONABEL et des innovations pour faciliter le règlement des factures. Pendant 2 heures d’horloge, les responsables des élèves, des étudiants, des fonctionnaires et membres du mouvement « Le Balai Citoyen » ont, tour à tour, pris la parole pour exprimer leur mécontentement. A travers des revendications qui ont été entendues par les responsables de la nationale d’électricité. Après avoir remis leur lettre de revendication, place a été faite aux déclarations. Pour Sam’s K le Jah, membre fondateur du mouvement, c’est la même chanson qui revient chaque jour. « Tantôt on parle de groupes électrogènes, tantôt on nous parle de Komsilga. Jusque-là, nous n’avons toujours pas d’électricité », a-t-il déploré. Il arrive même qu’il y ait des coupures d’électricité à l’hôpital, a-t-il renchéri. Pour lui, plus de pénalité, plus de coupure, ouverture de nouveaux guichets de paiement. « Si on utilise l’argent qu’on va injecter dans l’organisation du référendum et le Sénat pour investir dans la SONABEL, cela allégera la souffrance des uns et des autres », a-t-il suggéré. Pour Smokey, après le sit-in, d’autres actions du genre seront menées. Il a invité ses camarades à les rejoindre au palais de justice le 30 avril pour le dossier relatif à l’identification de la tombe du président Thomas Sankara. Il a aussi invité ses camarades à rentrer en toute discipline. « Et c’est comme cela que nous allons gagner le respect des autres », a-t-il conseillé. Il a affirmé que les responsables de la SONABEL leur auraient proposé de rencontrer le ministre des Mines et de l’énergie. Toute chose que le mouvement a refusée, selon l’artiste-chanteur Smockey.
Il faut noter que les opposants politiques ont apporté leur soutien au mouvement par leur présence effective. Le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, entouré de ses proches collaborateurs, a soutenu que la manifestation est légitime et qu’il est important que le « peuple sache » où sont entrés les « milliards » qui ont été investis dans la SONABEL. « On parle de Burkina émergent ; comment peut-on émerger si l’on n’a pas de courant pour mener les activités économiques ? », s’est-il interrogé. De l’avis de Serge Bayala, étudiant en lettres modernes à l’Université de Ouagadougou et membre du mouvement, chacun doit participer à la construction de l’Etat. Pour lui, l’énergie est le fondement, le 1er élément de développement de toute nation qui aspire à l’émergence. « Lorsqu’un Etat n’arrive pas à contrôler son énergie ou n’en a même pas, c’est une catastrophe », a-t-il déploré. Pour Me Guy Hervé Kam, il faut continuer la pression car « plus rien ne sera comme avant ». De plus en plus visible sur la scène politique depuis un certain temps, Boukari Kaboré dit le « Lion » du Boulkiemdé, présent au Sit-in, a fait un rappel historique pour les jeunes. Selon lui, la question de l’électricité est un problème national, un vieux problème. Pour avoir été, à un moment donné, proches des dirigeants politiques, il a confié que la Kompienga devait produire 15 000 kilowatts d’électricité, le Noumbiel 30 000 kilowatts. Aussi, selon lui, le Ghana était disposé à donner 6 000 kilowatts au Burkina. Et de s’interroger sur le choix du pays de prendre le courant en Côte d’Ivoire qui est à des milliers de kilomètres alors que le Ghana est à 162 kilomètres. Les élèves qui ont exprimé leur soutien au mouvement « Le Balai Citoyen » n’ont pas manqué d’exprimer ce qu’ils ont sur le cœur par la voix de leur représentant, Prosper Kinda. « Quand il n’y a pas d’électricité, on ne peut pas bosser. Et quand on n’arrive pas à bosser, c’est notre avenir qui est en danger. Je tiens à dire que nos camarades qui font les cours du soir n’arrivent pas à étudier », a-t-il révélé. A noter que des fonctionnaires, à l’image de Emile Lalsaga, ont exprimé leur soutien au sit-in. Pour lui, la SONABEL crée des problèmes au lieu de les résoudre. « Le pays se développe. Il y a le boum minier et nous pensons que le pays a de l’argent pour faire face aux problèmes d’électricité. Les machines sont vieilles et il faut les renouveler afin que la population ait de l’électricité. Nous espérons que le DG va transmettre notre revendication aux plus hautes autorités pour une solution durable », a-t-il conclu.



Issa SIGUIRE

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