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Le Quotidien N° 1050 du 29/4/2014

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Marche Rood woko/Ouagadougou: Des commerçants déguerpis manu militari
Publié le mercredi 30 avril 2014   |  Le Quotidien




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La police municipale de Ouagadougou a procédé, dans la matinée du 29 avril 2014, au déguerpissement des petits commerçants qui occupaient illégalement les places publiques aux alentours du grand marché. Pour la commune, cette opération vise à désencombrer les alentours du grand marché.

A l’entrée du grand marché, Rood-woko, on pouvait voir plusieurs attroupements de commerçants. Renseignements pris auprès de certaines personnes, nous avons appris que c’est aux environs de 4h du matin que des policiers ont procédé à un contrôle inopiné de l’occupation de l’espace aux abords du grand marché. Laquelle opération, conduite par la police municipale, a conduit au ramassage des marchandises des commerçants. Certains commerçants ont même témoigné avoir reçu des coups à eux portés par des policiers au cours de l’opération. Les commerçants se disent mécontents de cette situation créée par la mairie. Pour eux, il était préférable de les prévenir avant de mener l’opération et ils auraient pris des dispositions pour éviter les désagréments de ce genre. « Nous avons été dépossédés de nos marchandises et nous ne savons même pas que faire », ont –ils soutenu. Selon Karim Kaboré, « la police est passée ramasser nos marchandises. Nous ignorons les raisons d’une telle action. Même si cela est pour mettre fin à l’anarchie, la mairie devait nous prévenir avant d’agir. On veut seulement que le pays reste en paix, on ne veut pas la guerre, mais si chaque fois on vient nous déranger, ce n’est pas bien. Actuellement, on se regroupe pour voir ce qu’on peut faire ». Un autre commerçant du nom de Amadou Ouédraogo a confié ceci : « On est venu trouver ce matin que tout est mélangé. La police a ramassé nos marchandises sans nous prévenir. Comment veut-elle qu’on fasse ? On nous traite de voleurs et pourtant ils connaissent les vrais voleurs. Nous gagnons honnêtement notre vie à travers le commerce que nous menons. Si rien n’est fait pour alléger le chômage des jeunes, il faut au moins encourager ceux qui se débrouillent. Sinon à cette allure, les jeunes se révolteront et cela ne sera pas de nature à arranger les choses». Une rencontre a eu lieu à la mairie centrale pour expliquer la situation, le même soir du 29 avril 2014. Selon certaines indiscrétions, le député Moussa Nikièma qui était censé défendre les commerçants, était lui-même à la mairie et empêchait des gens d’avoir accès à la cour de la mairie, en complicité avec les agents de la police municipale notamment, des membres d’une association dénommée Association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne au motif qu’il est de l’opposition. En attendant que des solutions soient trouvées à cette tractation entre les commerçants et la mairie, nous vous proposons la version du maire.

Le maire Marin Ilboudo : « Ils étaient prévenus »
Dans la soirée, le maire de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, a rencontré les commerçants. Un face-à-face qui avait pour objet d’aplanir les divergences occasionnées par ce déguerpissement. Contrairement à ce que pensent certains, le maire a dit qu’il y a eu auparavant la sensibilisation sur ces installations anarchiques aux abords des voies publiques. « Bon nombre d’intervenants ont dû ignorer la procédure, comme si dans l’application des textes, on avait besoin de prévenir les citoyens qu’on allait faire une opération à telle date », a rectifié le maire de la commune, qui estime que malgré tout, « la mairie a tenu à prévenir les commerçants ». Puisque, indique-t-il, « nous avons eu une rencontre en 2013 et nous leur avons donné une marge de trois mois ». Mieux, poursuit-il, « nous avons passé un communiqué pour informer que nous allons contrôler, sans préciser à quel endroit nous allons mener l’opération ». Et c’est chose faite depuis hier. L’opération a bel bien eu lieu et les fins limiers sont repartis avec une bonne moisson : les marchandises. Et pour que les commerçants puissent entrer en possession de leurs marchandises, ils doivent payer la somme de 6 000 F CFA, en guise de contravention. Laquelle contravention est revue à la baisse, car son montant normal est de 24 000 F CFA, a indiqué Marin Casmir Ilboudo. Par ailleurs, il a demandé aux commerçants de chercher un autre endroit pour s’installer. Mais avant toute installation, il faut l’accord de la municipalité. Car, pas questions de s’installer aux abords des voies. « Nous allons faire respecter l’ordre et permettre aux usagers de circuler dans des conditions idoines », a rassuré le premier responsable de la commune .

Par Sylvie Traoré (Stagiaire)

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