Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8610 du 29/4/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment



Politique

Retrait passeports diplomatiques : «C’est d’une simplicité évidente» (Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères)
Publié le mardi 29 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


Vote
© Présidence par DR
Vote des Burkinabè de l`étranger : les ambassadeurs du Burkina en parlent avec le chef de l`Etat
Mardi 11 mars 2014. Ouagadougou. Les ambassadeurs et consuls généraux du Burkina sont allés échanger avec le chef de l`Etat, Blaise Compaoré, sur le vote des Burkinabè de l`étranger en marge de leur 13e Conférence. Photo : Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

«N’eût été la levée de boucliers autour de cette annulation, on n’aurait même pas fait cette conférence de presse. Le but n’est pas d’humilier les détenteurs ou ceux qui ont été privés du privilège de détenir ces passeports…» C’est la précision qu’a tenu à faire le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolet, en rencontrant la presse hier lundi 28 avril 2014 pour revenir sur l’affaire du retrait de documents de voyage dont ont été frappés certains démissionnaires du CDP aujourd’hui au MPP. Pour lui, «c’est d’une simplicité évidente, car le seul qui décide de l’octroi et du retrait du passeport diplomatique est le président du Faso».

C’est par un cours sur ledit document, notamment ses conditions d’octroi, la qualité de ses détenteurs, les privilèges auxquels il donne droit, que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolet, a introduit la conférence de presse du lundi 28 avril 2014. Pourquoi une conférence de presse sur cette histoire et surtout pourquoi maintenant ? n’ont pas manqué de demander les journalistes, qui ont exprimé leur surprise d’entendre la directrice de la communication du ministère, Yolande Kalwoulé, dans son introduction, signifier qu’il s’agissait là de la première réaction du ministre alors que ce dernier avait déjà accordé une interview sur le sujet à notre confrère «Aujourd’hui au Faso» (NDLR : du mardi 22 avril 2014).

«Je confirme qu’à la date d’aujourd’hui je n’ai jamais fait une déclaration publique, je n’ai jamais accordé d’interview à propos de l’annulation des passeports diplomatiques. J’ai été vraiment surpris quand mes services de presse m’ont rendu compte de ce que j’avais donné une interview à un journal de la place dont j’ignorais même jusqu’à l’existence. Par rapport à un sujet aussi important que l’annulation des passeports de certaines personnalités, si déclaration il y avait à faire ou interview je me serais adressé à l’ensemble de la presse, je ne me serais certainement pas adressé à un journal dont j’ignore complètement l’existence. Les propos qui y sont tenus ne sont pas les propos du ministre des Affaires étrangères. Ceux qui l’ont lu et qui l’ont exploité pourront poser la question au journaliste en question que j’ai déjà personnellement appelé pour lui faire le reproche. Je considère que c’est un épiphénomène», a répondu le ministre Bassolet, qui a souligné que le 17 avril il était déjà hors du pays pour un périple qui l’a amené à Milan, puis à Alger et Abidjan avant qu’il revienne à Nouna : «J’ai donné une interview à qui ? Lorsque ces genres de situations arrivent, il y a beaucoup d’émotions. Ce sont les émotions que nous sommes en train de gérer maintenant. Les propos qui me sont attribués sont discourtois et inutilement provocateurs. Ils ne me ressemblent pas. Je n’ai jamais traité les affaires d’Etat de cette façon.»

Au fait, de combien de documents de voyage annulés parlons-nous ? «44 passeports diplomatiques ont été annulés à la date du 18 avril 2014.» Est-il possible d’avoir la liste des 44 personnalités touchées par cette mesure ? «Par principe nous ne la diffusons pas, elle est simplement transmise aux représentations diplomatiques. N’eût été la levée de boucliers autour de cette annulation, on n’aurait même pas fait cette conférence de presse. Le but n’est pas d’humilier les détenteurs ou ceux qui ont été privés du privilège de détenir ces passeports, donc on ne publie pas cette liste. La publication ne viendra pas en tout cas du ministère des Affaires étrangères.»

Mais pourquoi les avoir annulés seulement maintenant ? A en croire le désormais Général Bassolet, qui en veut pour preuve le décret y afférent, l’octroi comme le retrait desdits documents se fait avec l’autorisation expresse du Président du Faso : «Face au choix politique de certaines personnalités qui sont entrées en rupture avec lui et qui n’appliquaient plus l’objet pour lequel le passeport leur a été octroyé, naturellement le retrait s’en suit. C’est d’une simplicité évidente. On peut bien sûr s’en émouvoir, car cela crée des désagréments, mais on ne peut pas mettre en cause la justesse de la mesure, parce que celui qui accorde le passeport est le seul qui apprécie qui peut le mieux défendre ses intérêts.»

Y a-t-il eu des annulations avant celle du 18 avril dernier ? «Naturellement oui. De nombreux passeports. Je ne pourrais vous donner le nombre ni la qualité de ceux qui sont concernés par les annulations de passeports. C’est la raison pour laquelle nous n’avons fait aucune déclaration pour le cas du 18. Là maintenant, nous sommes obligés de réagir aux réactions de notre opinion pour bien expliquer les choses et clarifier un certain nombre de préoccupations.»

Est-ce que ce n’est pas mettre des bâtons dans les roues de l’opposition ? «Ce n’est certainement pas l’objectif et en quoi l’annulation d’un passeport diplomatique peut-il mettre des bâtons dans les roues d’une opposition ? On aurait annulé des passeports ordinaires que vous auriez eu raison de vous poser des questions.»

Est-ce à dire que la qualité de défenseur de l’intérêt de la Nation est liée à la couleur politique ? «Pas nécessairement. A l’heure actuelle des membres de l’opposition détiennent leur passeport diplomatique. Comprenez bien qu’être opposants n’est pas un motif de déchéance du passeport diplomatique. Nous parlons d’une catégorie de personnalités particulières qui avaient un statut particulier, qui avaient un passeport pour un motif particulier et qui l’avaient en réalité en raison du fait qu’ils étaient proches du chef de l’Etat. C’est très précis dans ce cas, ce n’est pas l’activité d’opposition qui est mise en cause parce que de toute façon ce serait sans effet.»

Hyacinthe Sanou

 Commentaires