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Sidwaya N° 7653 du 28/4/2014

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22e édition de JAZZ à Ouaga : Toumani et Sidiki Diabaté démontrent, Ahmad Compaoré se révèle
Publié le mardi 29 avril 2014   |  Sidwaya


22e
© Autre presse par DR
22e édition de JAZZ à Ouaga : Toumani et Sidiki Diabaté démontrent, Ahmad Compaoré se révèle


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Le festival international de musique, Jazz à Ouaga, a démarré par des belles prestations du Franco-Burkinabè, Ahmad Compaoré, et des virtuoses maliennes de la kora, Toumani Diabaté et son fils, Sidiki.

Dispositif sécuritaire renforcé, deux longues files d’attente. Une pour se procurer un ticket et l’autre pour accéder à la salle de spectacle de l’Institut français de Ouagadougou (IFO). La raison ? L’affiche de l’ouverture de la 22e édition du festival Jazz à Ouaga annonçait Toumani Diabaté, un koraman mondialement reconnu par deux grammy awards (prestigieuse distinction de la planète musicale), et son fils Sidiki. Dans une salle bondée, le décor de Jazz à Ouaga a été, comme à l’accoutumée, planté par des discours. La directrice de l’IFO, Marine Leloup, a expliqué que le festival est un partage d’idées entre son institution et les promoteurs de Jazz à Ouaga, qui offrent à cette édition aux spectateurs, une programmation riche et exigeante. Le président du festival Jazz à Ouaga, Abdoulaye Diallo, a pour sa part, traduit sa reconnaissance à tous ceux qui font de la manifestation, une réalité chaque année. Le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama, venu contribuer à l’éclat du festival, a salué surtout la ténacité des organisateurs de Jazz à Ouaga, en dépit des difficultés financières. Après les mots, place à la musique. En première partie, Ahmad Compaoré trio, inconnu de la plupart des spectateurs, a été la surprise de la soirée. Composé d’un batteur franco-burkinabè, Ahmad, d’un guitariste et d’un bassiste, le groupe a fait bouger la salle avec un Ahmad inspiré en osmose avec les riffs de ses guitaristes. L’improvisation de Ahmad Compaoré trio, empreinte de blues, de jazz, de grooves, a été, à la fin du concert, saluée par un standing ovation.

Les Diabaté,Toumani et Sidiki génies de la kora

Pour terminer la soirée, c’était au tour de Toumani Diabaté "and his son" Sidiki et The Symetric orhestra, de prendre place sur la scène. C’est Sidiki Diabaté qui a, avec sa kora, donné le ton du spectacle. Puis il est rejoint par son père Toumani Diabaté et les musiciens de l’orchestre. Assis sur un tabouret, Toumani a joué pour transporter le public dans le Mandingue, mais pour son fils Sidiki, la scène de celui-ci, presqu’à genoux, à côté de son papa en plein solo, a été applaudie par des cris de joie. Pour la première fois ensemble sur scène en Afrique, Toumani a aussi suivi, en attendant leur album le 5 mai prochain, son héritier dans son univers musical empreint de rap, de techno. Maître dans l’improvisation, Toumani et ses musiciens ont même interprété un morceau warba au grand bonheur de nombreux spectateurs qui ont répondu par des pas de danse notamment, Mai Lingani qui a même joué un titre avec les Diabaté. Dans cette euphorie, Toumani a dénoncé, via une chanson baptisée Lampedusa, la mort en mer de milliers de jeunes africains, obnubilés par l’Europe. « Les visas sont devenus plus importants que la vie humaine », a-t-il fustigé. C’est sur ces mots que le grand instrumentiste a pris congé de ses fans burkinabè, donnant l’occasion au 72e héritier des Diabaté, Sidiki, pour une fin de soirée dansante avec la salle. Pour continuer l’ambiance, des spectateurs se sont rendus au village du festival, à la Place de la nation où les attendaient d’autres artistes en particulier Dicko fils. Jazz à Ouaga 2014, c’est aussi la découverte de jeunes talents à travers le concours Jazz-performance. Le jazz à l’école-Jazz school- a été reconduit.
La 2e édition permettra aux élèves de quatre établissements de Ouagadougou de se forger une culture jazzy : le Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), le lycée Philippe Zinda Kaboré, le complexe scolaire Yiguia et le lycée mixte de Gounghin.



Alassane KERE

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