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Sidwaya N° 7653 du 28/4/2014

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Annulation de 44 passeports diplomatiques : le ministre Djibrill Bassolé donne des détails
Publié le mardi 29 avril 2014   |  Sidwaya


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© Présidence par DR
Vote des Burkinabè de l`étranger : les ambassadeurs du Burkina en parlent avec le chef de l`Etat
Mardi 11 mars 2014. Ouagadougou. Les ambassadeurs et consuls généraux du Burkina sont allés échanger avec le chef de l`Etat, Blaise Compaoré, sur le vote des Burkinabè de l`étranger en marge de leur 13e Conférence. Photo : Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale


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Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé a animé dans l’après-midi du lundi 28 avril 2014 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la mesure gouvernementale relative à l’annulation le 18 avril dernier, de passeports diplomatiques de 44 personnalités burkinabè.

Suite au débat suscité par l’annulation de passeports diplomatiques de personnalités, le ministre en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé s’est expliqué à travers une conférence de presse, hier 28 avril. Dans sa déclaration liminaire, le ministre Bassolé a indiqué que les conditions d’octroi du passeport diplomatique sont régies par le décret
n°2008820/PRES/PM/MAECR du 18 décembre 2008 portant règles de délivrance des passeports diplomatiques et de service. Selon le ministre, ce décret énumère les bénéficiaires de ce type de passeport et fixe les conditions d’octroi et de retrait. « La disposition de loin la plus importante qui a justifié l’annulation des passeports des personnes concernées se fonde sur l’article 3, paragraphe D du décret sus-cité », a ajouté Djibrill Bassolé. Il ressort en effet de cette disposition que le passeport diplomatique peut-être accordé de façon discrétionnaire à toute personne désignée par le Président du Faso pour en bénéficier. De ce fait, a soutenu le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, le Président du Faso peut à tout moment, décider du retrait ou de l’annulation du passeport diplomatique de toute personne lorsque les circonstances l’exigent. « Dans le cas précis des annulations du 18 avril, les intéressés n’étaient manifestement plus à même de défendre les intérêts du pays conformément à la vision et à l’orientation de la politique étrangère du président du Faso », a affirmé Djibrill Bassolé. Selon lui, la mesure ainsi prise par le gouvernement n’a certainement pas pour objectif, d’empêcher les personnalités concernées de voyager hors du territoire national. Cette mesure « ne saurait être considérée comme une atteinte à leur liberté de mouvement, puisqu’ils peuvent toujours se doter d’un passeport ordinaire. Elle ne remet pas non plus en cause les libertés d’expression et les droits de l’opposition républicaine ». D’autres motifs, peuvent entraîner le retrait ou l’annulation du passeport diplomatique. Il s’agit, a précisé le ministre, de l’utilisation abusive, la condamnation à une peine infamante, la condamnation à une peine d’emprisonnement de plus de trois mois et la perte de la qualité d’agent de l’Etat.

Djibrill Bassolé dément avoir accordé une interview à "Aujourd’hui au Faso"

Répondant aux questions des journalistes, le ministre Djibrill Bassolé ne reconnaît pas avoir accordé une interview publiée par le quotidien "Aujourd’hui au Faso". « Je n’ai jamais accordé d’interview à propos de l’annulation de ces passeports. J’ai été vraiment surpris quand mes services de presse m’ont rendu compte de ce que j’avais donné une interview à un journal de la place dont j’ignorais même jusqu’à l’existence », a souligné le chef de la diplomatie burkinabè. « Par rapport à un sujet aussi important que l’annulation de passeports de certaines personnalités, si déclaration il y avait à faire ou interview, je me serai adressé à l’ensemble de la presse. Je n’aurais certainement pas choisi un journal dont j’ignore complètement l’existence. Les propos qui y sont tenus ne sont pas les propos du ministre des Affaires étrangères. Ceux qui l’ont lu et exploité pourront poser la question au journaliste en question. Je lui ai d’ailleurs fait le reproche. Mais je considère que c’est un épiphénomène », a poursuivi Djibrill Bassolé. Avant les 44 passeports diplomatiques annulés le 18 avril, il a fait savoir que d’autres l’ont été avant. « Je ne saurais vous donner ni le nombre, encore moins la qualité des individus parce que les annulations de passeports restent toujours du domaine où on ne fait pas de la publicité. C’est la raison pour laquelle, lorsque les passeports ont été annulés le 18 avril, nous n’avons fait aucune déclaration. Nous sommes obligé de réagir aux réactions de notre opinion, pour bien expliquer les choses et clarifier un certain nombre de préoccupations », a-t-il relevé. Pour lui, l’objectif de l’annulation n’est pas de « mettre des bâtons dans les roues de l’opposition ». Il estime que l’important pour l’opposition, c’est la liberté d’expression, la liberté de voyager. « Ces libertés fondamentales sont protégées, même au Burkina Faso. Il y a eu des meetings, des déplacements sans aucune entrave. Annuler le passeport diplomatique ne veut pas du tout dire, priver le détenteur du droit de voyager », a insisté Djibrill Bassolé. La détention du passeport ordinaire, a-t-il ajouté, est un droit, de même que la Carte nationale d’identité, mais pas la détention d’un passeport diplomatique. Pourquoi annuler les passeports diplomatiques maintenant ? ont interrogé les journalistes. Selon le ministre, certaines personnalités détenaient ce passeport, d’abord en raison de leur fonction officielle. Lorsque ceux-ci ont cessé fonction, certains l’ont conservé avec la mention de leur ancienne fonction et d’autres l’on renouvelé avec la mention qu’ils ont été en fonction. « Dans les deux cas, c’est avec l’autorisation expresse du président du Faso et précisément parce qu’il considère que ces personnalités continuent de travailler pour lui, pour sa politique, pour la défense des intérêts du pays. C’est le président du Faso qui est seul habilité à donner le passeport diplomatique », a expliqué le ministre en charge des Affaires étrangères. Face à la situation nouvelle, aux choix de certaines personnalités « qui sont rentrées en rupture et qui n’appliquaient plus l’objet pour lequel le passeport leur a été octroyé, naturellement le retrait s’en suit… on ne peut pas remettre en cause la justesse de la mesure ». Aussi a précisé le chef de la diplomatie, à l’heure actuelle, des membres de l’opposition en raison de leur fonction de maire ou de députés… sont détenteurs de passeports diplomatiques. « Etre opposant, n’est pas un motif de déchéance. L’opposition n’est pas visée et son activité n’est pas remise en cause. Il se trouve simplement qu’un certain nombre de personnalités, qui avaient un statut particulier, ont bénéficié d’un passeport diplomatique et aujourd’hui ont perdu ce statut », a-t-il noté.



Bachirou NANA
Afsatou MINOUGOU
(Stagiaire)



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