Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8609 du 28/4/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment



Politique

Embargo sur les armes en Côte d’Ivoire : Le Burkina dans la ligne de mire de l’ONU
Publié le lundi 28 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


Echanges
© Autre presse par DR
Echanges entre fabricants, revendeurs et importateurs d’armes et de munitions au Burkina Faso


 Vos outils




Les Nations unies ont décidé de lever l’embargo sur la vente de diamants et l’importation d’armes par la Côte d’Ivoire. Il sied de rappeler que l’embargo est une mesure prise en vue d’interdire l’entrée et/ou la sortie de certains produits spécifiques d’un pays. La résolution qui sera bientôt votée en ce sens permettra l’exploitation du diamant, lequel, selon les estimations, fait vivre entre 200 000 et 300 000 Ivoiriens, et autorisera l’acquisition d’armes de petits calibres pour équiper les forces de police et de gendarmerie au moment où les forces onusiennes se préparent à lever le camp. Pour le moment, ne sont donc pas concernées les armes lourdes.

Mais comme tout ce qui touche ce pays ne saurait épargner le Burkina Faso, le dernier rapport onusien a épinglé ce dernier et n’a fait aucunement mystère du rôle joué par cet Etat dans l’approvisionnement illicite du voisin en armes. C’est vrai que les deux pays sont unis par l’histoire et la géographie, si bien que l’un était appelé la Haute Côte d’Ivoire et l’autre la Basse Côte d’Ivoire, et ont toujours entretenu de très bonnes relations, du moins jusqu’à la fin de l’ère Houphouët-Boigny. Quand la rébellion a éclaté, ce fut parti pour dix ans de brouille alimentée par l’accusation selon laquelle la base arrière des rebelles n’était autre que le Burkina Faso. Jusqu’à la fin de la guerre et avec l’élection présidentielle qui s’est terminée comme on le sait, les relations entre les deux pays sont restées ambivalentes, mais ne sont pas près de se rompre, et l’on a toujours entonné l’hymne du «Je t’aime, moi non plus».

Aujourd’hui, difficile est pour le Burkina, qui a toujours nié son soutien aux Forces nouvelles, de sortir du rôle qu’on lui attribue depuis plus d’une décennie. Le mémoire en défense des autorités burkinabè était d’autant plus léger que l’on voyait aux temps forts de la crise et même après, le patron des Forces nouvelles, Guillaume Soro, et les siens rouler carrosse à Ouagadougou. Depuis lors, et comme pour ne rien arranger, les langues ne cessent de se délier, à l’image du dernier rapport onusien qui fourmille de détails à vous couper le souffle, comme cette fourniture récente à la Côte d’Ivoire de 540 lance-grenades, pourtant commandées à l'origine par la présidence burkinabè.

Bref, en attendant l’ultime déballage, disons que c’est tant mieux si est adoptée cette résolution qui autorisera l’importation d’une catégorie précise d’armes et l’exploitation du diamant. Elle aura le mérite de couper l’herbe sous les pieds de ceux qui avaient fait de ces activités illicites leurs véritables fonds de commerce. En cette saison de grisaille politique, la décision onusienne qui vient de tomber est donc assurément la bienvenue. Une fois adoptée, elle permettra au pays de relancer le commerce officiel de la pierre précieuse et d’acheter des armes conventionnelles pour assurer la quiétude de la population. Pourvu que ce ne soit pas une image d’Epinal. Espérons qu’au pays de l’Eléphant, les rancœurs sont véritablement finies et que la sécurité ivoirienne est suffisamment prête à utiliser à bon escient ces éventuels nouveaux équipements.

Issa K. Barry

 Commentaires